De choses et d'autres

Tribune libre - 2007

Réaction aux propos de Thomas Mulcair
Je viens tout juste d'entendre les propos émis par le candidat
néo-démocrate, monsieur Thomas Mulcair concernant le vote voilée dans sa
circonscription d'Outremont. J'en suis presque tombé a terre. Pincez-moi
quelqu'un!
Il doit sûrement y avoir une erreur comme dit la pub de la compagnie ING
DIRECT à la télévision.
Je tiens d'abord à rappeler à monsieur Mulcair que nous ne sommes
justement pas en Turquie ici. J'ose espérer qu'à titre de prétendant député
du comté d'outremont, il réalise la longueur d'avance qu'ont le Canada et
le Québec en matière de démocratie par rapport à la Turquie. Franchement!
Je voudrais aussi lui rappeler qu'un bureau de scrutin fait justement
partie de l'espace publique qui doit être protégé contre toutes emprises
pernicieuses de la religion. Cela fera partie intégrantre de son mandat de
député dans un Montréal qui n'est pas à l'abris de la dérive identitaire et
de la montée des communautarisme. Je dois vous dire mon cher Mulcairs que
vous me surprenez, moi qui avait une haute estime de vous, malgré mon
appartenance à la famille indépendantiste québécoise.
En démocratie, l'espace publique se doit d'être laïque et tous symboles
religieux doit y être bannis. Les voiles, ça doit demeure à la porte du
bureau de srutin, point à la ligne!C'est probablement l'opinion de 80% des
québécois.
Les seuls aménagements raisonnables valables et acceptables doivent être
ceux accordés aux personnes âgées et aux handicapés pour leur faciliter
l'exercice de leur droit de vote.
Au fait mon cher Thom! Que pensez-vous de l'érouv? N'est-il pas dans
Outremont?

Québec, capitale nationale
Je voudrais répondre au ministre Couillard lorsqu'il prétend que la
disparition du mot "nationale" sur les nouveaux panneaux, serait un détail
sans importance.
Je voudrais lui rappeler un détail qui semble lui avoir échapper. La
Chambre des Communes du Canada a reconnu dernièrement, que les québécois et
québécoises formaient une nation. Léger détail n'est-ce pas?
Je vais devoir lui expliquer la différence entre une capitale provinciale
et une capitale nationale.
Alors voilà, les Ontariens, les Manitobains, les Albertains et les autres
citoyens des autres provinces du Canada ne se définisent pas comme nation
ontarienne, manitobaine ou albertaine. Vous me suivez jusqu'à maintenant
monsieur Couillard?
Ils se définissent comme canadian. La capitale de leur pays est Ottawa.
Leurs capitales respectives sont des capitales provinciales,Edmonton,
Toronto,Regina, pour ne pas les nommer.
Contrairement aux citoyens des autre provinces, les québécois se
définissent comme nation. Hors une nation a une capitale nationale. La
capitale nationale des québécois et québécoises, c'est la ville de Québec.
Ce n'est pas difficile à comprendre, n'est-ce pas? Et si c'est un détail
dans votre esprit, c'est loin d'être le cas dans l'esprit de la majorité
des citoyens du Québec
Par contre où le bât blesse, c'est que cette nation, la nation québécoise
reconnue par nos voisins et pas par vous, n'a pas encore de pays. Je vous
informe que le nouveau Parti Indépendantiste travaillera très fort durant
ces années qui viennent pour donner à la nation québécoise son pays, le
pays qu'elle mérite, le pays du Québec. Comptez sur nous!

10 septembre 1960
Ce lundi 10 septembre sera une date importante et significative pour le
mouvement souverainiste québécois.
En effet, André D'Allemagne, réuni avec plusieurs patriotes québécois,
fondait le Rassembement pour l'Indépendance Nationale (RIN).
Je vous invite à lire le livre passionnant écrit par Jean-François Nadeau
sur Pierre Bourgault. C'est à la page 90 qu'on y découvre cette information
sur la fondation du RIN. Si vous croyez à la force mobilisatice des
symboles; c'est à donner des frissons. Restons calme, tout de même! Si je
me souviens, n'y a-t-il pas une réunion du nouveau Parti Indépendantiste
(PI) lundi soir le 10 à Québec? Comme l'histoire est cyclique.
Je vous invite à réfléchir à ce passage tiré de la page 91 où il est dit: "
Tout part alors d'un refus ferme de pêter son énergie à l'Alliance
laurentienne de Raymond Barbeau. Ils se sentent sur une mauvaise piste,tout
en ayant la certitude d'être acquis à une bonne idée." Vous voyez sûrement
la similitude avec la situation politique actuelle. Le PQ de Pauline Marois
n'est malheureusement plus sur la bonne piste. Nous le savons d'instinct
depuis longtemps.
La mauvaise piste c'est la démarche perdante que le PQ a adoptée et
pratique depuis plus de 30 ans. Je m'adresse à ceux et celles qui pensent
encore à réformer le PQ par de l'intérieur,cette démarche est complètement
futile. La dernière tentative en date est la fin de non recevoir qu'a reçue
le Mouvement pour une Élection sur la Souveraineté.(MES) qui désirait se
faire reconnaître comme club politique à l'intérieur du PQ. La réponse de
la présidente du PQ madame Monique Richard était très claire. Non merci!
Pourtant, le MES répondaient à toutes les exigences du PQ pour la
reconnaissance de leur groupe . C'est carrément un abus de pouvoir! Il
n'est pas le seul.
La bonne idée, c'est la promulgation du pays du Québec dès la prise du
pouvoir.
J'aimerais que vous preniez connaisance de ce paragraphe de la page 93. On
y dit: "Dans le manifeste adopté par le groupe, il est question de
«l'indépendance totale du Québec» selon une perspective anti-colonialiste.
Le mouvement vise à rassembler tous les indépendantistes au-delà des
divergences possibles quant à la religion, à l'économie ou aux questions
sociales."
N'ais-je pas assez écrit dans VIGILE que lorsque le PQ gouverne trop à
gauche, il s'handicape sa clientèle de droite et lorsqu'il gouverne trop à
droite, il s'handicape sa clientèle de gauche. C'est justement cette
problématique qui nous a conduit à nous peinturer dans le coin. D'Allemagne
avait vu juste. On ne l'a pas écouté! Il est très claire dans mon esprit
que si nous voulons notre pays Québec, nous devrons, comme je l'ai
mentionné à plusieurs reprises sur VIGILE, établir une trêve entre la
gauche, le centre et la droite,le temps de construire la maison québécoise.
Le pays appartient à toutes les québécoises et tous les québécois. Seule
l'indépendance du Québec nous permettra de devenir un peuple normal dans un
pays normal. Ces paroles sont de Pierre Bourgault. Je lui rends hommage
aujourd'hui puisque c'est lui qui nous a montré la voie à suivre. Si on
l'avait écouté, nous serions un pays indépendant. Il n'y a pas plus sourd
que celui qui refuse d'entendre! Au risque de me répéter, ça fait longtemps
qu'au PQ, on n'écoute plus personne!
Bon, pour la suite des choses, je vous souhaite bonne lecture avec ce
livre fascinant sur Bourgault.
Je n'ai aucun doute qu'il rallumera en vous le désir de travailler pour
l'indépendance du Québec et de militer dans son nouveau véhicule qui est le
PI. Bienvenue abord!C'est parti pour le pays!
Vous m'excuserez, j'ai oublié de vous compter un fait historique. Vous
saviez que c'est de Lotbinière qu'est venue la fronde qui a libérée le PQ
de Pierre-Marc Johnson et permis à monsieur Parizeau de diriger les troupes
où pour la première fois, on pouvait rêver à un aboutissement positif de
notre combat national. Il y a de ces drôles de hasards dans la vie!


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5 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    10 septembre 2007

    Monsieur Julien,
    Trop tard? Me demandez-vous… Ils sont nombreux à avoir dit qu’il est minuit moins cinq, moins une!
    Mais ne soyons pas trop émotifs : citer Péloquin pour fonder un nouveau parti?
    Ce que je propose?… Je m’attendais à ce que les forces bouillonnantes du PI s’attaquent à bras raccourcis à ces obstacles majeurs que j’ai tenté d’intellectualiser : nos jeunes loups indifférents à la cause!
    La première fois que j’ai pris connaissance des écrits de MM. Gervais, Perry, Tremblay, j’interrogeai : Y a-t-il un Louis-Joseph Papineau parmi vous qui puisse enfin réveiller les Québécois qui élisent Charest, assassinent Boisclair puis réélisent Charest? Y a-t-il un tribun de la trempe de Pierre Bourgault? Car c’est bien de ça qu’il est question : un leader charismatique capable de mettre en évidence pour la majorité l’urgence de gérer nous-même nos intérêts, faute de quoi : se contenter de ce que le Canada veut bien nous laisser! Mais ne me demandez pas de me lever, je ne suis pas celui-là. Et s’il existe, il tarde à se montrer.

  • Archives de Vigile Répondre

    10 septembre 2007

    Que proposez-vous donc monsieur Ouhgo?
    Qu'on se croise les bras et qu'on attende une opération du St-Esprit?
    Je pense que tous les efforts, tous les moyens devront être mobilisés. Si non, rentrons tous chez-nous et attendons la fin de l'histoire. Est-ce que c'est cela que vous suggérez?
    Moi, comme patriote, j'en ai assez de ce pessimisme et ce fatalisme destructeurs.
    "Vous êtes pas écoeurés de mourir, bande de caves?. C'est assez!
    Cette phrase est inscrite dans le béton d'une célèbre murale du Grand-Théâtre de Québec depuis 1971. Peut-être la prendrons-nous un jour,au sérieux ,ce cri du coeur de Jordi Bonnet et Péloquin. À moins qu'il ne soit trop tard. Qu'en pensez-vous?

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    9 septembre 2007

    M. Denis Julien.
    Que je ne m’inquiète pas… investir les universités… N’est-ce pas exactement ce qu’on reproche à Mme Marois?…Tournée de consultation… Et la promesse d’éviter le P.Q.-Bashing?…
    Selon la théorie de Raymond Poulin : le bon côté du pessimiste réside dans « sa connaissance expérimentale acquise des obstacles qui s’opposent à la satistaction de nos imaginations… »
    Ce fascinant principe, relié à la préoccupation que je soumettais (jeunesse peu sensible au marasme dû à notre dépendance) implique qu’il ne sert à rien de partir en tournée des universités pour « consulter » les étudiants (bien que M. Parizeau ait le tour de les influencer, paraît-il). La question est bien de « connaître par expérience quel obstacle s’oppose à ce que la jeunesse réalise les conséquences prévisibles à l’accroissement actuel de notre domination par le Canada. »
    Ce qui est évident pour nous leur paraît naïveté du passé.
    Au lieu de s’épuiser à combattre, ils préfèrent se transformer en « mondialistes » pour faire de l’argent.(C’est Lord Durham qui doit spinner!)
    Bigger is best! Qui donc leur enseigne encore ça aux H.E.C.?
    Ils ont vu le français humilié en Nouvelle-Angleterre, en Louisiane puis dans le R.O.C. : ils ne croient pas brillant de résister encore…C’est une mentalité nouvelle qui s’installe en profondeur et par contagion dans la génération montante!
    Sur les terrasses de la rue McGill, quand ils relâchent la cravate, on les entend parler français, bien sûr, comme avec leurs enfants, mais quand ils rentrent au « meeting » en haut de leur tour, quelle langue parlent-ils avec celui qui signe les chèques? (nonobstant les quelques nouveaux patrons francophones)
    Voilà bien des obstacles connus qui « s’opposent à la satisfaction de nos imaginations ».
    Nous sentons-nous d’attaque pour surmonter ces obstacles et convaincre les jeunes de nos évidences de VIGILANTS? Sans eux, le projet s’en va au cimetière

  • Archives de Vigile Répondre

    9 septembre 2007

    N'ayez crainte monsieur Ouhgo!
    Je puis vous assurer que le premier terrain à investir sera le milieu collégial et universitaire.
    Les mononcles et les matantes du PI auront du pain sur la planche.Ca va nous regaillardir de reprendre contact avec la jeunesse du Québec. Ca va nous permettre d'écouter leurs préoccupations.L'effet en sera plus que bénéfique pour réactualiser et moderniser le discours.
    Ca va nous changer des réunions du PQ, constipées et combien pénibles des dernières années. Que viennent enfin,l'action, du
    mouvement, de la jeunesse!

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    9 septembre 2007

    La fondation du R.I.N., le 10 septembre 1960… Je fréquentais un collège rural, où je pris plus de compétence à communiquer à l’écrit qu’à l’oral. Par distraction, je n’ai appris que quelques jours plus tard l’avènement de ce mythique parti qui dut ultimement se saborder au profit d’une illusion. Comme vous, l’idée me titille de rééditer l’époque de mes 15 ans. Ici sur Vigile, nous ronronnons un peu entre convertis. Alors afin de ne pas travailler dans le vide, les créateurs du nouveau parti indépendantiste ont besoin d’une armée de militants plus jeunes, à l’enthousiasme contagieux. Il nous faut partager nos évidences avec les générations montantes. Elles étaient quand même représentées à la marche pour la loi 101, mais en bande timide… Comment toucher cette belle jeunesse férue d’environnement qui ne sent pas revenir l’appauvrissement d’une population dirigée de l’extérieur? Que des gens expérimentés jalonnent la route, c’est normal, mais qu’ils réussissent à créer de l’émulation vers les plus jeunes, c’est vital. Il le faut pour qu’advienne le pays, même si ce ne devait se produire qu’au temps où vous et moi serons passés. Planter un chêne ce n’est pas perdre son temps.