Le « 1er octobre », le « 1er octobre »... répète-t-on. Bien sûr, c’est le jour du scrutin.
Mais pour savoir qui sera au gouvernement, les Québécois pourraient devoir attendre plusieurs jours après le traditionnel « si la tendance se maintient ».
Voire jusqu’au 13 novembre, date de la convocation de l’Assemblée nationale. Cela se ferait sur fond de crise constitutionnelle (choses qui m’érotisent !).
Précédent en « CB »
En mai 2017, c’est précisément ce que la Colombie-Britannique a vécu. Les libéraux de Christy Clark ont obtenu 43 sièges, le NPD, 41, et les Verts, 3.
Ces derniers ont été courtisés par les deux grands partis. Le NPD a réussi à les convaincre d’appuyer un gouvernement orange sur des questions de confiance. Pas à proprement parler une coalition ; assez pour garantir la confiance de la chambre.
Ici, au Québec, un scénario est très possible : la CAQ ou le PLQ n’obtient pas la majorité (63 sièges sur 125), mais arrache la pluralité des sièges ; disons 50.
Le 2 octobre, le chef libéral sera PM en « titre ». On ne saurait toutefois pas qui serait le PM « désigné ». Même si elle a obtenu moins de sièges que le PLQ, la CAQ, en arguant l’urgence de « sortir les libéraux », pourrait annoncer qu’elle veut former un gouvernement avec l’appui du PQ sur les questions de confiance.
Si Couillard s’accroche
Mais Couillard pourrait s’accrocher et, le 13 novembre, présenter un discours d’ouverture dans le but d’obtenir la confiance de la Chambre. En CB, en juin 2017, la chef libérale Clark a tenté le coup en vain. Le NPD a réussi, lui, à obtenir l’appui des Verts ; et il est au gouvernement depuis.
Si le PLQ termine deuxième, M. Couillard reconnaîtra-t-il rapidement sa défaite ou s’accrochera-t-il ? Et les partis d’opposition excluent-ils une action commune visant à favoriser l’alternance ou non ? M. Lisée l’a nié en début de campagne, mais a rouvert la porte la semaine dernière.
Les Québécois méritent des réponses avant l’élection. Pour ne pas être les spectateurs impuissants de jeux de coulisses.