Coupable de manœuvre électorale frauduleuse

Petits trafics à la base d'un vaste complot






Celui qui a été présenté comme le contact de la firme d’ingénieur Génivar (maintenant WSP) au Parti libéral du Québec (PLQ), William Keays, a été reconnu coupable de manœuvre électorale frauduleuse.




À la fois solliciteur officiel au PLQ et directeur du développement des affaires chez Génivar, William Keays a participé à du financement politique moyennant rétribution en 2009 en demandant aux employés de faire des dons au Parti libéral. Ceux-ci se faisaient ensuite rembourser leurs dons en bonifiant les allocations de dépenses qu’ils soumettaient à Génivar.




Poursuivi par le Directeur général des élections (DGEQ) dans la foulée de la commission Charbonneau, William Keays est le premier employé d’une firme d’ingénieur à être reconnu coupable de financement sectoriel. Keays a ainsi été reconnu coupable «d’une des infractions les plus graves» de la loi sur les élections.




500 $ ou 5000 $




Une loi qui a d’ailleurs été renforcée depuis la commission Charbonneau et qui entraîne aujourd’hui des peines beaucoup plus sévères que celles dont est passible M. Keays.




L’homme de 58 ans risque pour sa part une peine maximale de 5000 $. Mais son avocat a plutôt plaidé qu’une amende de 500 $ était à propos compte tenu des répercussions de cette accusation pénale sur la vie de son client.




Alors que son nom était sorti dans le cadre de la Commission Charbonneau et que le DGEQ souhaitait le rencontrer concernant du financement illégal, M. Keays a été congédié par le conseil d’administration de Génivar en septembre 2013. «C’est clair, net et précis qu’il y a un lien», a dit au juge Steve Magnan William Keays. «Les dommages collatéraux tombent sur moi.»




Celui qui avait plaidé non coupable a toutefois avoué sa faute une fois le verdict tombé vendredi matin. «Ça se passait comme ça», a-t-il lancé pour expliquer la façon de faire des entreprises de génie civil dans les années 2000.




Depuis son congédiement, celui qui gagnait plus de 200 000 $ par année n’a pas été en mesure de se trouver un nouvel emploi disant être persona non grata. Le juge Magnan rendra sa décision en septembre prochain.



 




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