Au moment où j'écris ces lignes, le vote pour l'élection d'un nouveau chef au Parti québécois a commencé depuis plus de vingt-quatre heures. En fin de journée, ce vendredi, nous devrions être en mesure de connaître le nom du nouveau dirigeant, à moins que le vote partagé entre les trois candidats empêche que l'un d'eux obtienne la majorité et force la tenue d'un deuxième tour, ce dont je doute.
Une fois le nouveau dirigeant élu, il faudra sérieusement se mettre en selle et préparer d'ores et déjà le terrain pour les prochaines élections, en attaquant l'adversaire, le Parti libéral et ses alliés du moment, qui peuvent être aussi bien la CAQ de François Legault que Québec solidaire. Serrer les rangs autour du nouveau chef, sans amertume et sans rancœur, se serrer les coudes, tous unis, et scander: On avance, on avance, on re-cu-le pas!
Si Pierre Karl Péladeau est élu, comme le laisse supposer la campagne de terrain qu'il a menée de façon systématique aux quatre coins du Québec, où il a reçu des appuis d'à peu près tous les représentants de la société québécoise et des encouragements inéquivoques, tendant même la main à des travailleurs en lock-out depuis deux ans comme cela s'est vu à Chicoutimi il y a quelques jours, il faudra organiser rapidement la riposte aux basses manœuvres que prépare le Parti de la corruption et de l'austérité au pouvoir. En effet, vers la fin de ce mois de mai, une commission parlementaire, taillée sur mesure, étudiera «le cas du député Pierre Karl Péladeau».
Le Parti libéral et ses alliés tentent de faire croire à la population que PKP, qui est toujours l'actionnaire de contrôle de Québecor, risque fort bien de mettre ses entreprises médiatiques au service du projet qui lui tient le plus à cœur, l'indépendance du Québec. On le compare grossièrement à Berlusconi ou à Citizen Kane. Quelle honte! Comme s'il s'agissait d'un projet d'enrichissement personnel, alors que l'indépendance du Québec, comme ne cesse de le marteler PKP, et comme tous les chefs du Parti québécois l'ont fait avant lui, est un projet collectif qui va enrichir l'ensemble de la population du Québec, car nous serons enfin maîtres chez nous. Et puis, bien aveugle ou innocent ou tout simplement malhonnête celui qui pourrait affirmer sans rire qu'il n'existe pas une liberté et une pluralité d'opinions dans l'ensemble des médias de Québecor, y compris le réseau TVA, davantage d'ailleurs qu'à La Presse-Gesca ou à Radio-Canada.
PKP a déjà affirmé qu'il n'était pas question qu'il vende ses actifs de Québecor, qu'il considère à juste titre comme un patrimoine à la fois familial et sociétal. Il a par contre affirmé que s'il était élu à la direction du Parti québécois, il n'hésiterait pas à confier ses actions de Québecor à une fiducie, sans droit de regard, avec la seule obligation, pour le fiduciaire, de ne pas vendre lesdits actifs. C'est cette dernière condition qui semble poser un problème aux émules d'Elvis Gratton. Selon eux, c'est la preuve que PKP continuerait d'exercer un contrôle. Quelle entourloupette! Cette affirmation pue la mauvaise foi et n'est pas crédible. Il y a un océan entre ne pas intervenir dans la gestion des affaires courantes, comme s'engage à le faire PKP, et l'interdiction de vendre la compagnie, qu'il s'agisse d'une entreprise de presse ou d'une usine de petits pois.
Alors, que risque-t-il de se produire si ce tribunal politique ou cette commission parlementaire, appelez-la comme vous voulez, contrôlée par le parti de la corruption au pouvoir et ses alliés du moment, en arrivent à la conclusion que PKP, dans l'état actuel des lieux, ne peut pas prétendre à diriger le Québec s'il est élu premier ministre lors d'élections générales? Ne sommes-nous pas en démocratie? Les électeurs qui voteraient pour PKP ne le feraient-ils pas en toute connaissance de cause? Alors, qui est souverain ici? Des parlementaires corrompus et mesquins, qui tremblent à l'idée de perdre leur sacro-saint pouvoir, ou la volonté populaire exprimée par une majorité d'électeurs?
Attention, membres du régime libéral corrompu: à force de stigmatiser un homme intègre, digne, bon, charismatique, généreux, sensible, empathique, sincère, bon père de famille, sans aucune arrière-pensée, un homme qui combat à visière levée et qui ne se cache pas derrière un discours de langue de bois, vous risquez de créer l'effet contraire. Une levée de boucliers en faveur de Pierre Karl Péladeau, même chez ceux qui s'y opposaient au départ. Et à l'instar d'Evita Peron en Argentine, les partisans indépendantistes pourraient bien scander: «Dieu est québécois... et c'est pourquoi il nous a envoyé PKP».
C'est la volonté populaire qui tranchera, et non pas vos commissions mesquines et arrangées avec le gars des vues.
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