Budget fédéral

Charest accusé d'avoir fait un marché

Contrats fédéraux - F-35 - rejet du Québec



L'annonce du dépôt du budget fédéral le 19 mars, en pleine campagne électorale québécoise, avait déjà entraîné des accusations d'ingérence de la part du chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe.
Voilà maintenant que le Parti québécois accuse le chef libéral Jean Charest d'avoir conclu un pacte avec le premier ministre du Canada, Stephen Harper, pour s'assurer d'y trouver un règlement du déséquilibre fiscal. C'est le candidat péquiste dans Rousseau et porte-parole en matière de Finances, François Legault, a lancé cette accusation, vendredi.
En conférence de presse à la permanence du PQ, à Montréal, M. Legault a déclaré que M. Charest avait obtenu l'assurance d'un règlement en échange de son silence sur la répartition des contrats militaires attribués par Ottawa au constructeur américain Boeing.
Le Bloc et le PQ critiquent la faiblesse des retombées de ce contrat d'achat de quatre avions de transport militaire C-17. Le Québec espérait obtenir 60 % de ce contrat d'une valeur totale de 1 milliard de dollars. Le gouvernement fédéral a toutefois indiqué, le 2 février dernier, qu'il en obtiendrait 30 %.
« C'est incompréhensible, la seule explication qu'on trouve c'est qu'il y a eu une entente de faite avec Stephen Harper en échange d'autre chose. C'est de la complaisance, c'est immoral, c'est irresponsable », a déclaré François Legault.
Pour obtenir le contrat, Boeing devait s'engager à investir l'équivalent de sa valeur au Canada, au cours des 20 prochaines années. Ottawa a toutefois décidé de laisser l'entreprise décider dans quelles provinces cet argent serait investi.
Au cours de la présente campagne, M. Charest et le candidat libéral et ministre sortant du Développement économique dans Outremont, Raymond Bachand, ont dit être toujours en pourparlers avec les ministres fédéraux Maxime Bernier et Michael Fortier, ainsi qu'avec Stephen Harper, pour s'assurer de bonnes retombées pour le Québec.
À la défense de Boisclair
La candidate péquiste dans Bourget, Diane Lemieux, qui accompagnait M. Legault, a tenté d'expliquer les sondages peu favorables au Parti québécois par le fait qu'André Boisclair a eu peu de temps pour se faire connaître depuis son élection à la tête du PQ, en novembre 2005.
« [M. Boisclair] est dans le paysage depuis à peine un an et demi. Ça fait une dizaine d'années pour Jean Charest et un peu plus pour Mario Dumont. M. Boisclair est encore quelqu'un à découvrir », a-t-elle expliqué.
Les libéraux en avance, l'ADQ pourrait faire une percée
Le Parti libéral du Québec est toujours en tête dans les intentions de vote, révèle un sondage Léger Marketing réalisé pour TVA, Le Journal de Montréal et The Gazette. Selon le sondage, l'ADQ pourrait faire une percée importante dans la province. Après répartition des indécis, les résultats se présentent comme suit :
* PLQ : 36 %

* PQ : 29 %

* ADQ : 25 %
Québec solidaire et le Parti vert du Québec récolteraient chacun 5 % des voix.
Selon le sondage, 30 % des Québécois estiment que Jean Charest ferait le meilleur premier ministre, devant Mario Dumont, qui récolte 26 % et André Boisclair, qui n'obtient que 19 % des votes.
Les résultats pourraient changer puisque 45 % des personnes interrogées estiment pouvoir modifier leur choix d'ici le 26 mars. Le choix est définitif pour 52 % des répondants.
Le sondage a été réalisé auprès de 3101 Québécois entre le 24 et le 28 février. Il présente une marge d'erreur de 1,8 %, 19 fois sur 20, après répartition des indécis.


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