Garderies

Charest à la défense de Courchesne

Corrution libérale - Michelle Courchesne





Geneviève Lajoie / Agence QMI / Archives QUÉBEC - Jean Charest refuse de mettre sur la touche la ministre Michelle Courchesne, visée par une motion de censure du Parti québécois.
Au centre des attaques du PQ depuis maintenant trois jours, la présidente du Conseil du trésor a toujours toute la confiance de son chef.
«Le VG [vérificateur général] relève le fait que le processus aurait pu être meilleur et le VG dit que ç’a été fait à l'intérieur de la loi aussi. Alors je veux bien qu'il y ait de l'inflation verbale du côté du PQ, mais entendons nous, la loi a été respectée», a déclaré Jean Charest vendredi, au terme d'un discours sur le Plan Nord devant la Chambre de commerce de Québec.
Sa confiance en Michelle Courchesne, qui était ministre de la Famille en 2008, est inébranlable. «Mme Courchesne a toute notre confiance, on ne tombera pas dans le piège de l'inflation verbale du PQ parce qu'ils sont tellement désespérés qu'ils n'ont rien d'autre à dire», a ajouté le premier ministre, catégorique.
Cette année-là, les trois quarts des projets retenus pour le développement de 18 000 places en garderie ne respectaient pas les critères de qualité du ministère, a constaté le vérificateur général sortant Renaud Lachance.
Sur les 38 projets de garderie privée accordés de façon discrétionnaire par Michelle Courchesne à l'époque, 25 sont allés à des donateurs libéraux, qui ont contribué à hauteur de 300 000 $ à la caisse du PLQ entre 2003 et 2008, selon le PQ. Dix-huit des projets accordés de manière discrétionnaire l'ont été à des résidants de Laval ou du comté de Lafontaine, déplore également le PQ.
Il s'agit de constats très troublants pour l'opposition péquiste et même pour le chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ), François Legault, qui font front commun pour réclamer la tête de la ministre Courchesne.
Motion de censure
Le député péquiste Nicolas Girard a même déposé vendredi une motion pour que l'Assemblée nationale retire sa confiance envers le gouvernement à la lumière des «interventions politiques dans l'attribution des places en garderies».
Bien que théoriquement elle pourrait faire tomber le gouvernement, cette motion de censure doit d’abord être débattue mercredi en Chambre. Elle sera probablement battue par la majorité libérale, si mince soit-elle, à l'Assemblée nationale.
L'UPAC s'en mêle
Préoccupée par le rapport du Vérificateur général, même l'Unité permanente anticorruption (UPAC) de Robert Lafrenière a décidé de se pencher sur le dossier pour voir si une enquête ne serait pas justifiée.
Michelle Courchesne, elle, se défend. «En aucun cas, les contributions politiques ont été considérées. Dans ce sens-là, j'ai vraiment l'esprit très tranquille.»
D’autre part, l’Association des garderies privées du Québec (AGPQ) affirme avoir des révélations troublantes à faire concernant le processus d’attribution en 2008 des places en services de garde subventionnés. Par voie de communiqué, l’organisme a annoncé vendredi qu’il tiendra une conférence de presse lundi, lors de laquelle il fera part aux médias de certains «éléments troublants» concernant l’analyse des dossiers de 2008.


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