Médias - La ministre Courchesne regrette

La Tribune de la presse juge que la lettre adressée à la journaliste de La Presse canadienne est insuffisante

Corrution libérale - Michelle Courchesne

La ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, a finalement exprimé ses «regrets» mardi soir à la journaliste de La Presse canadienne avec laquelle elle avait eu une altercation cet été.
Mais le mea culpa de la ministre ne satisfait pas le conseil d'administration de la Tribune de la presse à Québec, qui entend écrire au premier ministre Jean Charest pour demander des excuses plus claires.
Dans son édition d'hier, Le Devoir revenait sur cet incident qui s'est produit le 12 août dernier, alors que la ministre Courchesne avait fait irruption dans les bureaux de La Presse canadienne à la Tribune de la presse, sans préavis, pour enguirlander la journaliste Jocelyne Richer.
La journaliste venait d'envoyer un premier article sur les fils de presse concernant une conférence de presse de la ministre tenue plus tôt, conférence de presse dans laquelle Mme Courchesne a tenu des propos qu'elle a par la suite considérés comme un lapsus.
La direction de La Presse canadienne ainsi que la Tribune de la presse avaient alors envoyé une lettre au premier ministre pour exiger des excuses, et lui demander de se dissocier de ce comportement ministériel inusité.
Mardi, Le Devoir a tenté de savoir pourquoi le bureau du premier ministre n'avait jamais répondu à cette demande, deux mois après l'événement. Nous avions contacté l'attaché de presse du premier ministre, qui avait promis de rappeler dans la journée.
Or, dans la soirée de mardi, la journaliste Jocelyne Richer a reçu une lettre du cabinet de la ministre, pour la première fois depuis deux mois. «Je vous écris aujourd'hui afin de vous exprimer mon regret face à la tournure de l'échange que nous avons eu à votre bureau en août dernier», écrit la ministre, qui soutient s'être présentée au bureau de la journaliste «comme cela se fait fréquemment dans les corridors de l'Assemblée nationale entre les députés et les journalistes».
La ministre ajoute que «l'échange que nous avons eu fut involontairement et de façon non préméditée, animé. Je l'ai aussi reconnu et je le regrette très sincèrement».
Assurant la journaliste qu'elle a toujours entretenu de bonnes relations avec les médias, la ministre ajoute qu'«il n'a jamais été de mon intention de vous intimider ou de remettre en question votre professionnalisme en tant que journaliste», et elle assure Mme Richer de son «entière collaboration».
Le conseil d'administration de la Tribune de la presse juge que cette lettre n'est pas assez. «Nous estimons qu'elle ne reconnaît pas les faits, qu'il n'y a pas d'excuses réelles, et nous voulons un engagement du cabinet que cela ne se reproduira plus», a fait valoir hier au Devoir un porte-parole du conseil d'administration. La direction de La Presse canadienne se dit également insatisfaite de cette réponse.


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