Le constat crève les yeux. Depuis plusieurs années, le français recule dans la grande région de Montréal. Une «réanglicisation» s’installe peu à peu au travail, dans l’affichage, le commerce, l’enseignement, les services sociaux et de santé.
Au fédéral, on nomme des anglophones unilingues à des postes clés. Ici, les gouvernements, péquiste ou libéral, ont laissé le bilinguisme s’étendre à nouveau dans l’administration publique et les services aux citoyens. Des ministères financent des cours d’anglais aux nouveaux arrivants pendant que des millions de dollars reçus du fédéral pour leur enseigner le français seraient détournés à d’autres fins par le gouvernement Charest.
Des parents nantis peuvent inscrire leurs enfants à une école primaire anglaise dite «passerelle» pour leur acheter ensuite le droit à l’école anglaise subventionnée. Plus ou moins 40% des allophones au cégep ou l’université choisissent une institution anglophone. Etc.
Résultat: le français peine encore à s’imposer comme une véritable langue commune et d’intégration. Trente-cinq ans après l’adoption de la loi 101, son objectif de faire du français la langue «normale et habituelle» au Québec n’est toujours pas atteint.
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