Quelle fabuleuse démocratie que la Suisse! Non, mais, rendez-vous compte! Les Suisses, dans une proportion de 57,5%, ont décidé d'interdire la construction de nouveaux minarets ( ces tours de mosquées du haut desquelles le muezzin appelle à la prière ) sur le territoire helvétique. Et cela, dans le cadre d'un référendum, fruit d'une initiative populaire. Comme dirait Jacques Demers: « Chapeau! les Suisses! »
J'ouvre une parenthèse sur la procédure référendaire d'initiative populaire. Ça n'existe pas chez nous. Au Québec, seule l'Assemblée Nationale, sur proposition du Gouvernement, peut déclencher un référendum. À l'occasion de certains débats sur le démocratie québécoise, certains intervenants ont déjà proposé de rendre possible, comme en Suisse et dans plusieurs États américains, le référendum d'initiative populaire. Le déclencheur pourrait être, par exemple, une pétition comportant un nombre déterminé de signatures. Je dois avouer que je n'étais pas, à l'époque, très chaud pour aller en ce sens. Or, je vous annonce que j'ai changé d'avis. Le Québec devrait adopter une pareille procédure. «Les Suisses nous démontrent, écrit Marc Lebuis dans son excellent site, Point de Bascule, quelque chose que les Québécois pourraient faire pour contrer leur déconnexion avec le leadership politique, institutionnel et académique du Québec: réclamer le droit de tenir des référendums de façon à retirer des mains de nos « décideurs » le pouvoir de prendre des décisions majeures affectant gravement le destin du Québec. Tout cela ne concerne pas uniquement l'islamisme en tant que tel, mais aussi la réforme de l'éducation, le cours Éthique et Culture religieuse, les politiques d'immigration et le principe même des accommodements.» D'après vous, les résultats seraient-ils semblables à ceux du référendum suisse sur les minarets? Personnellement, j'en suis convaincu. Et je suis aussi certain que la réaction de nos zélites bien-pensantes, multiculturalistes, intello-progressistes, prêcheuses du « vivre-ensemble » aplat-ventriste, seraient la même que celle des oligarchies européennes servilement islamophiles et hargneusement christianophobe: une indignation pleine de mépris à l'égard du peuple jugé ignare, intolérant et raciste. Ce divorce entre les zélites et le peuple est un phénomène très répandu en Occident.
Pourtant, est-ce un crime si ignoble que les Suisses ont commis? Allons donc! Le minaret n'est pas un élément essentiel de la mosquée. Celle de Jérusalem, par exemple, n'en a pas. Par conséquent, comme l'écrit [Barbara Kay, du National Post,->23987] « la Suisse n'interdit pas les mosquées, qui sont le siège de l'activité et de la pratique religieuses. Elle a banni ce qui est parfaitement compris, dans les pays islamiques, comme un symbole de domination culturelle ». Multiplier les minarets en Occident, civilisation aux racines judéo-chrétiennes, c'est, pour les musulmans, une manifestation de leur volonté conquérante d'imposer, non seulement des signes religieux ostentatoires ( minaret, burka ), mais, plus gravement, des valeurs contraires aux nôtres. C'est ce qu'on appelle le djihad furtif qui est un processus d'islamisation des sociétés occidentales. À Paris, par exemple, il y a désormais des rues qui sont bloquées à l'heure de la prière pour permettre à des centaines de musulmans d'y étendre leurs tapis et de se prosterner. À Paris!!!
Le plus choquant dans toute cette affaire, c'est de voir des leaders musulmans s'offusquer et crier à l'oppression et à la discrimination en alléguant que la liberté de religion et de culte est honteusement bafouée. Il y a quelque chose de profondément répugnant dans cette attitude quand on sait que, dans le monde musulman, la liberté de culte, pratiquement et souvent légalement, n'existe pas. « Dans les pays musulmans, écrit Pierre-André Taguieff, les Chrétiens sont particulièrement discriminés et persécutés, lorsqu'ils n'en ont pas été chassés. C'est dans certains pays musulmans qu'au nom de l'islam sont perpétrés des massacres de civils, visés en tant que Chrétiens. » Il poursuit:« C'est dans les pays musulmans que les libertés religieuses sont le moins respectées: judaïsme et christianisme y sont logés à la même enseigne. Lorsque l'islam est religion d'État, l'intolérance est institutionnalisée, les violences contre les non-musulmans autorisées, voire encouragées, le totalitarisme guette ou règne. »
Partout, dans le monde musulman, les Chrétiens sont persécutés, souvent massacrés, leurs églises incendiées, leurs prêtres assassinés. Au Nigéria, ce sont des centaines de Chrétiens qui ont été tués. Au Pakistan aussi, des islamistes ont tiré sur des fidèles rassemblés et brûlé leurs lieux de culte. En Irak, la communauté chrétienne est en voie de disparition. Et, en Occident, face à cette persécution, ce n'est que silence et indifférence. Les « bonnes consciences » qui s'indignent du vote suisse sur les minarets (comme Foglia, par exemple), se sont-elles jamais outrées du massacre des Chrétiens dans le monde musulman? Les progressistes bien-pensants et bien-parlants se sont-ils jamais scandalisés du statut d'infériorité des Chrétiens dans les pays musulmans ( ce sont des dhimmis, c'est-à-dire des êtres inférieurs disposant de moins de droits que les musulmans )? Pensez-vous! Pourquoi se soucier de ces ineptes croyants arriérés? Après tout, ce ne sont que des «cathos», comme les appelle dédaigneusement Mme Bazzo, incarnation de la gôche québécoise bon chic bon genre. Où, encore pire, ce ne sont que des vestiges de l'Âge des Ténèbres, comme les coptes d'Égypte. Alors, le sommeil de nos zélites médiatiques et intellectuelles n'est aucunement troublé parce qu'on les persécute, parce qu'on les brime et parce qu'on les assassine.
Mais interdire la construction de minarets, alors, là, vraiment, quel crime, quelle ignominie, quelle bassesse! Pour nos zélites frileuses et poltronnes, c'est du racisme, du sectarisme, du fascisme. Pourtant, le vote suisse n'entrave en rien la liberté de religion des musulmans, le minaret n'étant pas essentiel à une mosquée. Mais il faut bien saisir et bien décoder le message des helvètes. Ce que les Suisses rejettent, par le biais de l'interdit de construction de minarets, c'est aussi un islam rétrograde, archaïque, hostile aux droits fondamentaux de la personne, anti-démocratique et attaché à un code juridique ( la charia ) incompatible avec les valeurs fondatrices de l'Occident.
Taj Hargey est l'imam de la congrégation de Summertown à Oxford. C'est ce qu'on appelle un « musulman modéré », une espèce plutôt rare qu'il faudrait sans doute déclarer espèce menacée. «Lorsque les musulmans européens, écrit-il, endossent sans réfléchir cette théologie pervertie en réclamant le respect d'une charia à caractère médiéval, en justifiant les crimes d'honneur, la lapidation et les mariages forcés, en défendant le caractère exceptionnel de l'islam et la formation de communautés séparées, ils suscitent la crainte et exacerbent l'hostilité envers les musulmans. Lorsque les musulmans européens font l'éloge de doctrines aussi peu coraniques que le port du niqap, ILS S'EXCLUENT EUX-MÊMES DE L'ENSEMBLE DE LA SOCIÉTÉ. » Voilà des propos réconfortants de la part d'un imam musulman. Le problème, c'est que les imams de cette mouture sont peu nombreux et que les communautés musulmanes établies en Occident sont très largement dominées par l'islam radical et djihadiste et qu'elles sont, par conséquent, impliquées et compromises dans la guerre que livrent les islamo-fascistes contre la civilisation occidentale.
Et n'allons pas croire que c'est différent au Québec et au Canada. Chez nous aussi, les musulmans sont réfractaires à toute intégration à la société d'accueil. Et avec les niveaux d'immigration adoptés par l'État du Québec, la situation ne peut qu'empirer.
JACQUES BRASSARD
le djihad furtif
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