Thomas Ferretti - Montréal - «Libre de penser» est une devise bien individualiste. Rien d'étonnant, avec le libéralisme souverain qui domine le sens commun de notre époque. Mais si être libre c'est bien, faire son devoir, c'est mieux. Car les libertés individuelles n'auraient aucune valeur sans une communauté qui les garantit, sans les devoirs qui leur correspondent. La notion de devoir implique nécessairement une interdépendance entre les individus. En tant que concitoyens, les décisions de chacun de nous, notre travail, nos espoirs et nos rêves déterminent notre vie à tous. Les libertés et les droits, au contraire, nous atomisent. Or, quel est le rôle d'un journal sinon de nous rassembler en nous informant des enjeux communs? Quel est le rôle du Devoir sinon d'identifier ce qui cloche dans notre communauté? Notre devoir, ensuite, c'est de nous remonter les manches pour construire le Québec de demain.
Ce n'est pas la liberté d'expression qui garantit la bonne marche de la démocratie. C'est surtout le devoir de lire et de s'informer, le devoir de participer au débat public, le devoir de respecter l'expression des autres.
Dans une société juste, il ne suffit pas d'être libre, il faut aussi souscrire à cette bonne vieille devise: «Fais ce que dois».
Changer la devise du Devoir?
Dans une société juste, il ne suffit pas d'être libre, il faut aussi souscrire à cette bonne vieille devise: «Fais ce que dois».
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