Changements climatiques: discussions tendues à Vancouver

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L'Ouest ne veut rien savoir des mesures pour lutter contre les changements climatiques





La conférence fédérale-provinciale sur la lutte aux changements climatiques qui se tient à Vancouver a débuté sur un profond désaccord, mercredi, au sujet de l'imposition d'un tarif sur le carbone.

Le Québec et l'Ontario semblent former une alliance solide devant la Saskatchewan et certains territoires, dont le Yukon, qui s'opposent fermement à l'imposition d'un tarif sur le carbone, jugeant cette mesure trop coûteuse pour les familles.


Les deux provinces ont opté pour établir un marché du carbone pour financer la lutte aux changements climatiques.


«Je sais que nous devrons discuter sur des enjeux litigieux. Nous sommes capables de trouver les solutions (...) Les discussions seront difficiles, mais nous n'avons pas le choix», a déclaré la première ministre de l'Ontario, Kathleen Wynne, à l'occasion d'un point de presse conjoint avec le premier ministre Philippe Couillard.


Le désaccord entre le Québec et la Saskatchewan au sujet du projet Énergie Est, de TransCanada risque d'assombrir davantage les discussions entre les deux provinces, reconnaît Philippe Couillard. «Les tensions sont temporaires, les autres provinces comprennent très bien que les lois d'une province soient respectées par une compagnie et ça ne remet pas en cause le processus fédéral.»


Les deux premiers ministres ont émis le souhait que le gouvernement fédéral n'imposera pas un tarif pancanadien du carbone. «Ça serait une très mauvaise idée, ce pays fonctionne par consensus. On est opposés à la notion d'un prix national sur le carbone parce que les façons de faire varient énormément. Il faut laisser ces initiatives aller de l'avant», soutenu Philippe Couillard.


La réplique n'a pas tardé à venir. Le premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, a déclaré que la tarification du carbone n'est pas sur le radar de son gouvernement. «Nous ne signerons pas une entente nous obligeant à imposer une taxe sur le carbone. Nous ne pouvons pas faire ça maintenant. Ça imposerait un fardeau de 400 $ à 500 $ par année à chaque famille», a prévenu M. Wall.


Pour sa part, le premier ministre du Canada Justin Trudeau a annoncé des investissements de 75 millions pour aider les municipalités à réduire leurs émissions de GES; une somme additionnelle de 50 millions servira à améliorer la construction des futurs immeubles. «Ces mesures permettront de réduire les émissions de gaz à effet de serre, d'allonger le cycle de vie des projets d'infrastructure publics ou privés - notamment la construction des bâtiments, des ponts, des routes, des installations de traitement de l'eau et des eaux usées - et d'assurer la viabilité à long terme des communautés canadiennes», a fait savoir le bureau du premier ministre.




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