Indépendance nationale du Québec

Ce peuple de la Nouvelle-France peut-il cesser de vivre en permanence comme une nation annexée ?

Seule la conscience nationale des Québécois peut répondre à cette question.

Chronique de Bruno Deshaies

Cette conscience nationale existe mais elle ne sait plus comment l’exprimer clairement. Les colons français qui ont occupés et colonisés le territoire de la Nouvelle-France savaient qu’ils bâtissaient lentement, péniblement et avec énergie, une société nouvelle en Amérique du Nord. L’histoire de cette aventure coloniale est connue. Mais, le changement d’Empire, sous une nouvelle Métropole britannique, a modifié fondamentalement la donne de la colonisation française de peuplement et scellé le sort à venir de la Nation canadienne.

L’évolution de cette deuxième partie de l’histoire des Canadiens (français), soit celle de la première génération de ceux-ci après la Conquête, est très mal évalué quant à ses effets historiques. Car elle est la suite d’une DÉFAITE NATIONALE fFONDAMENTALE dont les répercussions se trouvent solidement dans son statut de nation annexée. Et elle l’est toujours en 2014 dans la Confédération canadienne (ce nom emprunté aux premiers Canadiens du PREMIER CANADA). Ce qui entraîne la confusion et de nombreux qui pro quo et malentendus. Les Québécois baignent dans cet univers depuis le Traité de Paris de 1763. Un DEUXIÈNE CANADA s’est bâti DEPUIS, à côté, et au-dessus de lui.

Au cours des 250 dernières années , le nouvel Empire dans lequel la Nation canadienne a été annexée est devenue la Canadian Nation ad mare usque ad mare . Pourtant, la société distincte du Québec n’est pas une « province comme les autres ». Cette conscience persiste dans le cœur des Québécois-Français de quelques origines qu’ils soient aujourd’hui et qui vivent au Québec. La propagande fédéraliste tout azimut veut nous faire oublier qui nous sommes et faire taire ce que nous sommes devenus. D’où cette dernière nouvelle.

« Souveraineté oubliée ? »

Titre du téléjournal de Radio-Canada, le 10 mai dernier, mais modifié par la suite dans l’Internet. http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2014/05/10/002-pq-generation-nationale-qs-on-peladeau-duchesne-montreal.shtml C’est un leurre. Une manière de faire causer.

Réaction obligée

Pour espérer gagner les prochaines élections, le PQ doit parler d'indépendance, plutôt que de promettre un « bon gouvernement », croit M. Savard-Tremblay. http://www.vigile.net/Cachez-cette-raison-d-etre-que

« Le bon gouvernement a montré son échec [...]. Vous gouvernez bien, les gens vont vous dire : ça se passe très bien dans le cadre provincial. Et si vous gouvernez mal, personne ne va vouloir faire l'indépendance avec vous. » − Simon-Pierre Savard-Tremblay, président de Génération nationale

Le combat n’est pas électoraliste.

La défense de la notion de l’État-Nation ne peut être considérée qu’au même titre que la nation au sens général ou encore la nation au sens sociologique. Les traits identitaires ne consument pas le sens de la nation au sens intégral ni la nation au sens sociologique qui se définit comme un groupe culturel où on insiste sur la culture distincte et différente de la communauté. Tandis que la nation au sens intégral concerne véritablement une unité politique dotée d’un État souverain endossé à une nation souveraine qui maîtrise majoritairement l’État central et les États régionaux (locaux).

La confusion ambiante qui règne depuis des générations encombre la société nationale québécoise. Et ce qui mêle encore plus, c’est que les souverainistes parlent à tort et à travers. Devant ce discours amphigourique, les citoyens ne manifestent plus d’intérêt à la « chose ».

Voici un témoignage récent qui le confirme.

« Sur la « chose » québécoise, comme l’un de mes interlocuteurs m’a dit récemment, j'ai laissé l'intérêt pour la politique (plus les politiciens dois-je préciser). Or, cette année, je me suis décidé prendre la direction de l'urne à la toute dernière minute, tel un authentique indécis, pour aller contre ce […] Couillard. Probablement, les déceptions successives m'ont en sorte amené dans le cul- de-sac politique. Enfin, il faudra bien qu'un gourou pose la question : la séparation ou rien? »

Voilà la situation réelle quant à la réaction des Québécois et Québécoises. Il existe une inaction qui augure mal. Les leaders souverainistes sont emmurés dans un discours qui les réconforte mutuellement sans se rendre compte qu’un nombre significatif d’électeurs vient de leur faire comprendre que le « niaisage » généralisé du discours politique est terminé pour eux. Et il peut s’agir autant du PLQ que du PQ et des autres partis politiques. Les fédéralistes à outrance ou les souverainistes entre deux eaux ne plaisent suffisamment, ni l’un ni l’autre, dans la balance. Les deux options ne peuvent cohabiter indéfiniment. Le PQ surtout doit entreprendre de se singulariser et se faire voir clairement en tant que parti indépendantiste.

Tout cela pour dire qu’il faudrait voir « la chose » et l’expliquer correctement et avec les bons mots pour le dire. Cette réflexion n’est pas encore commencée parmi les souverainistes. Si elle l’était, on verrait mieux les résultats tangibles qui dépassent les campagnes de popularité électoraliste. Le coup de fouet du 7 avril ne laisse aucun doute sur cette leçon politique.

Il faudrait donc choisir l’indépendance, y tenir franchement, et trouver le chemin critique qui conduit à la fin visée. Mais il faudrait commencer par admettre ceci :

L’annexion est tout le contraire de l’indépendance. Pour comprendre le sens de cette limitation essentielle, il importe de réfléchir sur l’idée même d’indépendance.

Le stade des comparaisons avec les autres pays, les études économiques, le pays à venir avec un projet de société, la République, la constitution provisoire, les États généraux, etc., après la souveraineté-association et le bon gouvernement et le partenariat et la gouvernance provinciale démocratique, peut-on admettre que les souverainistes-péquistes sont dans le champ. Tout ce charabia est devenu une perte de temps précieux.

Les tergiversations proposées par les souverainistes-optimistes, c'est une «patente» de reconfédéralisation du Canada-Anglais où d'aucuns nous imaginent un État-Nation au sens Étatique, juridique, sans avouer publiquement que c'est quand même du FÉDÉRALISME. Un paradoxe originel de la pensée souverainiste qui se croit être dans un statut d' «Égal à Égal». C'est une illusion. Le véritable combat consiste à mettre fin à notre statut de nation annexée.

L’auteur du témoignage cité supra me rappelait cette pensée de Thomas Carlyle : « Je ne crois pas en la sagesse collective de l'ignorance individuelle. » Les souverainistes péquistes doivent prendre conscience en ce moment de réflexion critique de regarder tous les aspects du problème. Ils doivent considérer sérieusement que « l’ignorance individuelle » dessert leur cause fondamentale d’existence. Cette ignorance est en grande partie dépendante de l’optique fédéraliste qui brouille la notion de nation au sens de la souveraineté d’un État national et d’une « vraie » nation souveraine qui a la capacité d’agir collectivement par elle-même tant à l’interne qu’à l’externe.

Explications supplémentaires

««« Indépendance du Québec – 031
Position 4 : Choisir l’indépendance (du Québec)
1.0 L’indépendance nationale : Une fin, un moyen, un projet de société, une stratégie ?
Bruno Deshaies, 2.11.00
Source : http://www.vigile.net/archives/00-11/deshaies-31.html

INDÉPENDANCE : POUR OU CONTRE ? 026/415
Position 2 : L’indépendance, est-ce une voie possible ?
0.1 L’indépendance contre le fédéralisme
Bruno Deshaies 28.09.2000

Source : http://www.vigile.net/archives/00-9/deshaies-26.html

Le processus de séparation des nations tout autant que son contraire, le processus d’annexion, sont des cheminements historiques lents. Dans l’évolution des nations, l’indépendance est une voie possible vers l’unité nationale. Toutefois, l’accession à l’indépendance ne semble pas se présenter également pour toutes les collectivités nationales. Le succès pour une nation de devenir suffisamment maître chez soi semble plutôt « exceptionnel » que « normal ». Il n’en demeure pas moins que l’aspiration à accéder à l’indépendance peut être aussi forte que celle de subir les contraintes de l’Empire.

L’indépendance n’est pas une évolution anormale ; elle est plutôt une orientation d’affirmation collective qui vaut autant que le besoin pour un individu d’assumer son indépendance personnelle tout en participant à la vie de la société.

L’indépendance, est-ce une voie possible ? La question mérite qu’on s’y attarde avec l’esprit de finesse.
L’indépendance

Le paragraphe 0.1 de notre Position 1 établit ce qui suit :

0.1 Le fédéralisme est à la mode, mais son contraire, l’indépendance, l’est tout autant. Les sociétés évoluent sous différents plans ainsi que les ethnies, les peuples, les Nations ou les États. Des groupes humains disparaissent tandis que d’autres revivent ou accèdent à leurs indépendances ou encore se fondent dans de grands ensembles étatiques sans pour autant disparaître complètement. Les évolutions nationales sont diverses et multiples ; il n’y a pas de lois véritables de l’histoire. Tout est corsi et recorsi.

La vision fédéraliste

L’idée de fédéralisme est à la mode compte tenu des pressions énormes qu’exercent les tenants et les défenseurs de l’optique fédéraliste à tout crin.

Observant tous les discours, congrès et colloques – dont celui, entre autres, à Mont-Tremblant – au plan tant national qu’international, on peut facilement admettre l’existence d’une entreprise de propagande profédéraliste à l’échelle mondiale (Note 1). Selon les chantres du fédéralisme, ce système politique est l’unique façon de vivre en paix. Cette formule politique prétend favoriser le multiculturalisme. Comme présupposition, on ne peut pas inventer mieux ! Tout le monde est pour le respect, la vertu, la tolérance, la reconnaissance, etc. Mais dans les faits, qu’est-ce que nous pouvons réellement observer ? On constate plutôt la domination sur les petites nations et l’assimilation des peuples et, en conséquence, la disparition des langues minoritaires. L’hégémonie mondiale de l’anglais renforcée par le processus de mondialisation n’augure rien de mieux. Est-ce la façon contemporaine de fabriquer de nouveaux empires en asservissant les peuples ?

L’indépendance, bien sûr, s’oppose au fédéralisme ; mais cela ne signifie pas que l’indépendance soit une muraille de Chine, une fermeture sur le monde, un refus de la collaboration ou un rejet de l’Autre. Les partisans du fédéralisme propagent abondamment l’idéologie de l’exclusion. Savent-ils qu’eux-mêmes pratiquent subtilement, comme des pharisiens, des politiques d’exclusion ? Et que dire du repliement sur soi ou de l’ethnocentrisme.

La vision fédéraliste s’appuie le plus généralement sur l’existence d’un Traité qui peut prendre différentes formes ou qui peut être désigné de différentes façons. Les partisans de cette vision politique prêchent l’harmonie par la mise en commun des moyens matériels, des ressources humaines ainsi que des moyens culturels de tout ordre en vue d’améliorer la vie des populations. Elle ne fait pas de distinction entre les individus, mais elle abhorre les revendications collectives qui peuvent mettre en péril l’empire fédéral. Bref, la vision fédéraliste ne supporte aucune forme de séparatisme, sauf le sien ! (NOTE 2)

La perspective de l’indépendance

À quand la création d’un Institut international québécois consacré à l’étude de l’indépendance des peuples et des nations dans le monde ? Pourquoi les ténors du monde politique actuel voient-ils uniquement des solutions fédéralistes au sujet des questions « nationales » au lieu d’entrevoir des solutions interétatiques qui pourraient tout autant assurer la sécurité collective et le respect des unités nationales ? Jeter un regard nouveau sur l’idée d’indépendance permettrait sans doute de faire faire des progrès énormes à l’humanité. Les situations d’empire sont toujours très fragiles malgré l’ampleur de la force dont peut jouir en tant que tel l’empire lui-même. Les solutions fédérales amenuisent les aspérités nationales, mais elles ne peuvent pas les éliminer, les convertir ou les néantiser totalement. Il existe de nombreux cas à l’heure actuelle de dysfonctionnement bouleversant du fédéralisme et de fédérations qu’il est presque choquant de tous les rappeler systématiquement aux fédéralistes aveugles.

Les soubresauts historiques sont fréquents.

L’indépendance d’un peuple ou d’un territoire ?

La faiblesse d’un certain discours souverainiste au Québec consiste à confondre l’indépendance avec un territoire. Pour ces souverainistes, le territoire du Québec (ou l’espace « national » (?) québécois) a plus d’importance que le groupe humain qui porte la cause de l’indépendance du Québec. D’où les raisonnements de postmodernité accompagnés des notions de nation civique à l’opposé de nation ethnique. La nation civique étant par définition démocratique ; la nation ethnique, en revanche, serait par définition raciste. Il n’y a donc qu’un pas à franchir pour découvrir toutes les horreurs de la « mémoire honteuse » des Canadiens-Français au sein du Québec. Ce pas a été franchi depuis longtemps par les fédéralistes ; il l’est aujourd’hui par des souverainistes croyant avoir découvert les racines du « mal » national. Et maintenant, certains souverainistes se démènent auprès des chaînes de télévision et à la radio de Radio Canada, dans des colloques, des débats ou des conférences à faire valoir le « refus » (?) des Québécois pour le métissage. Le mythe du « tricoté serré » persiste inébranlablement en dépit de faits nombreux que l’on peut observer dans la population québécoise depuis longtemps. Il est plus facile de s’aveugler avec ses propres idées que de perdre la raison quand on garde le contact avec le réel, surtout s’il ne se résume pas à une représentation imaginaire.


La difficulté d’être soi, de s’affirmer et de résister à l’assimilation complète

La difficulté d’être soi ou le refus de s’accepter au même titre que les autres peuples (nations) en prenant sa place, toute sa place, sans honte et sans compromis sur son identité, est un indice certain de l’enclenchement du processus l’assimilation.

Le groupe humain porteur de la souveraineté québécoise s’identifie généralement aux Canadiens-Français et à tous ces Québécois-Français qui aspirent à l’indépendance politique sur le territoire du Québec actuel. Ce groupe humain cherche à sortir de son annexion en utilisant les moyens démocratiques disponibles qui pourraient même le conduire à une déclaration unilatérale d’indépendance.

LE FAIT DE S’AFFIRMER CONSTITUE LE PREMIER GESTE DE LA RECONNAISSANCE. Pour cela, il faudrait d’abord se reconnaître dans sa propre histoire. La reconnaissance internationale ne nous tombera pas dessus parce que nous la réclamerions à corps ou à cris. Dans les relations internationales, les forces « nationales » en présence façonnent des règles de négociations circonstancielles. Le Québec n’échappe pas à cette condition historique.

Une nation indépendante comme celle de la France agira toujours dans le sens de ses intérêts. Il n’est pas dit que le poids du Québec est toujours bien lourd au-delà de la rhétorique romantico-politique des élites politiques. Les Québécois auraient nettement intérêt à pousser plus loin leur analyse de l’expression de la « non-ingérence et non-indifférence » qui marque la politique extérieure française depuis trois décennies à l’égard du Québec.

Le Québec doit ÊTRE s’il veut être présent ; il doit EXISTER s’il veut agir librement comme collectivité nationale.

Vive le Québec indépendant !

(30)

Bruno Deshaies
Québec, 28 septembre 2000

MISE À JOUR DES NOTES (16 mai 2014) :

(1) Voir l'Institut du fédéralisme rattaché à la Faculté de Droit de l'Université de Fribourg (cf. https://www.unifr.ch/ius/fr/instituts/institut-federalisme ) Le centre de recherche de l’Institut présente ses axes de recherche en ces termes :

Version en 2000

... recherche fondamentale (fédéralisme société civile)
... recherche appliquée (résolution des conflits de minorités)
... diffusion du résultat des recherches dans les livres de la collection PIFF

Version en 2014
• Unité et diversité
• Structures et procédures
• Solidarité et concurrence
• Démocratie et droits de l‘homme

Le Centre de recherche envisage sa problématique de recherche dans l’esprit qui suit :


Version (2000)

« Le fédéralisme est-il apte à résoudre les conflits ethniques contemporains ? Les expériences vécues par les États fédéraux peuvent-elles être utilisées pour rendre la communauté internationale plus démocratique et plus efficace ? Plusieurs nations peuvent-elles utiliser le fédéralisme pour se fondre en une communauté supra-nationale, qui pourra de son côté légitimer démocratiquement cet "État total" ? Peut-on utiliser la philosophie de cette vision de l'homme et de la nation qui sous-tend la collectivité suisse pour d'autres États composites, eux aussi multiculturels ? Le fédéralisme peut-il aider les minorités à s'identifier malgré tout à l’État de la majorité ? La souveraineté se laisse-t-elle facilement diviser ? Comment les États-membres d'un État fédéral peuvent-ils participer à la collaboration transfrontalière ou régionale ? Des études de droit comparé sur des thèmes aussi variés que :
– l'aménagement constitutionnel des États qui doivent faire cohabiter diversité et égalité
– la réglementation de l'autonomie et du droit à l'auto-détermination
– le rôle et l'influence de la juridiction constitutionnelle dans les États composés ».

Version (2014)

L’Institut du Fédéralisme est un centre de compétences politiquement indépendant, reconnu aux plans national et international pour tout ce qui touche à la bonne gouvernance.

Depuis bientôt trente ans, il se consacre aux questions fondamentales que posent les aspirations et les zones de tensions auxquels tout État est aujourd’hui confronté : remplir ses tâches en respectant aussi bien les attentes des citoyens que les critères d’économicité, toujours agir au bénéfice d’une légitimation démocratique, tenir compte des facteurs d’hétérogénéité sociale et protéger les droits des individus et des minorités.

Par l’entremise de ses activités de recherche, de service et de formation continue, l’Institut du Fédéralisme de l’Université de Fribourg apporte à l’instauration d’une bonne organisation de l’État une contribution directement applicable, tout en reposant sur des bases scientifiques.

Conférence nationale sur le Fédéralisme

http://www.unifr.ch/ius/federalism_fr/surlefederalisme

Le gouvernement canadien

Le 22 décembre 1998, le gouvernement canadien affichait une initiative conjointe pour stimuler la recherche et la formation avancée sur divers aspects du fédéralisme. (Cf. http://www.pco-bcp.gc.ca/aia/index.asp?lang=fra&page=archive&sub=release-communique&doc=19981222-fra.htm

« Ottawa, Ontario – Le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) a annoncé aujourd'hui une nouvelle initiative conjointe avec Affaires intergouvernementales (Bureau du Conseil privé) pour financer la recherche et la formation avancée sur Le fédéralisme et les fédérations. Les deux organismes investiront un total de 1,77 million de dollars sur quatre ans dans ce programme visant à stimuler la recherche sur les tendances récentes, au Canada et à l'étranger, qui pourraient accroître notre compréhension du fédéralisme à travers le monde. »

Le Conseil pour l’unité canadienne défend le fédéralisme dans le monde (cf. http://www.electionsquebec.qc.ca/francais/actualite-detail.php?id=2243 ). Il n’y a que les esprits prudes qui osent croire que le gouvernement canadien pourrait se priver d’un tel outil dans l’Internet.

RENOUVELLEMENT DE L'INITIATIVE CONJOINTE LE FÉDÉRALISME ET LES FÉDÉRATIONS. OTTAWA (ONTARIO), le 4 mai 2001 http://www.pco-bcp.gc.ca/aia/index.asp?lang=fra&page=archive&sub=release-communique&doc=20010505-fra.htm

Conseil de l’unité canadienne (CUC)

En mars 2006, le gouvernement de Stephen Harper annonce la fin des subventions au CUC. L'organisme décide de chercher son financement dans le secteur privé pour survivre.
http://www.fondationtrudeau.ca/fr/thematiques/publications/annonce-des-mentors-trudeau-2014

2001

Fondation Pierre Elliot Trudeau http://www.fondationtrudeau.ca/fr/la-fondation
Annonce des mentors Trudeau 2014
Denis bombardier, Pierre-Marc Johnson,
http://www.fondationtrudeau.ca/fr/thematiques/publications/annonce-des-mentors-trudeau-2014

Citoyenneté et Immigration au Canada
Découvrir le Canada en images
http://www.cic.gc.ca/francais/ressources/publications/decouvrir/section-06-images.asp#image4

"Canadians and their Pasts" par Jocelyn Létourneau http://www.fondationtrudeau.ca/fr/thematiques/publications/canadians-and-their-pasts-par-jocelyn-letourneau


2014

Forum des Fédérations
http://www.forumfed.org/fr/pays/index.php

(2) Nous invitons les internautes visiteurs à consulter Les Normes de Maurice Séguin (cf., Sur l'homme et la société en général : VIE ET CONDITIONS DE VIE, http://www.rond-point.qc.ca/histoire/seguin/normes-10.html les sections 3,8 et 3,10,3 (cf. http://www.rond-point.qc.ca/rond-point/histoire/seguin/sociologie-03.html ). Voir aussi Les Normes (éd. Tousignant), Montréal, Guérin, 1999, p. 172- 174 et 191-193.

Featured b9f184bd28656f5bccb36b45abe296fb

Bruno Deshaies209 articles

  • 300 953

BRUNO DESHAIES est né à Montréal. Il est marié et père de trois enfants. Il a demeuré à Québec de nombreuses années, puis il est revenu à Montréal en 2002. Il continue à publier sa chronique sur le site Internet Vigile.net. Il est un spécialiste de la pensée de Maurice Séguin. Vous trouverez son cours sur Les Normes (1961-1962) à l’adresse Internet qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 (N. B. Exceptionnellement, la numéro 5 est à l’adresse suivante : http://www.vigile.net/Les-Normes-en-histoire, la16 à l’adresse qui suit : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-15-20,18580 ) et les quatre chroniques supplémentaires : 21 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique 22 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19364 23 : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19509 24 et fin http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-Chronique,19636 ainsi que son Histoire des deux Canadas (1961-62) : Le PREMIER CANADA http://www.vigile.net/Le-premier-Canada-1-5 et le DEUXIÈME CANADA : http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-1-29 et un supplément http://www.vigile.net/Le-Canada-actuel-30

REM. : Pour toutes les chroniques numérotées mentionnées supra ainsi : 1-20, 1-5 et 1-29, il suffit de modifier le chiffre 1 par un autre chiffre, par ex. 2, 3, 4, pour qu’elles deviennent 2-20 ou 3-5 ou 4-29, etc. selon le nombre de chroniques jusqu’à la limite de chaque série. Il est obligatoire d’effectuer le changement directement sur l’adresse qui se trouve dans la fenêtre où l’hyperlien apparaît dans l’Internet. Par exemple : http://www.vigile.net/Les-normes-en-histoire-1-20 Vous devez vous rendre d’abord à la première adresse dans l’Internet (1-20). Ensuite, dans la fenêtre d’adresse Internet, vous modifier directement le chiffre pour accéder à une autre chronique, ainsi http://www.vigile.net/Le-deuxieme-Canada-10-29 La chronique devient (10-29).

Vous pouvez aussi consulter une série de chroniques consacrée à l’enseignement de l’histoire au Québec. Il suffit de se rendre à l’INDEX 1999 à 2004 : http://www.archives.vigile.net/ds-deshaies/index2.html Voir dans liste les chroniques numérotées 90, 128, 130, 155, 158, 160, 176 à 188, 191, 192 et « Le passé devient notre présent » sur la page d’appel de l’INDEX des chroniques de Bruno Deshaies (col. de gauche).

Finalement, il y a une série intitulée « POSITION ». Voir les chroniques numérotées 101, 104, 108 À 111, 119, 132 à 135, 152, 154, 159, 161, 163, 166 et 167.





Laissez un commentaire



2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    21 mai 2014

    Les referendums nous n'en aurons plus besoin si l'on suit cette ligne de pensee, c'est notre seul espoir!
    C'est extrait d'article proviens de Vigile...
    Sous l'Ancien régime, régenté par la Coutume de Pari (le droit coutumier anglais s'en est inspiré), la terre appartient à qui la laboure. Ce principe est entré en vigueur avec plein appui juridique après la peste bubonique qui priva des centaines de milliers de fermes et d'entreprises de leurs propriétaires, Pour relancer la vie économique, il fallait que le gouvernement reconnaisse la propriété en titre à ceux qui en prenaient possession de fait, en faisant acte de présence sur place et en mettant le territoire en valeur.
    Je ne pourrais vous donner en détails toute l'histoire de la progression de ce principe qui part du statut de possédant de facto vers celui de possédant de jure. Je peux cependant vous dire qu'il existe un précédent très moderne: celui d'Israël, reconnu comme État de jure et de facto le 16 mai 1948, après l'action systématique des zionistes, qui, sur l'initiative de Théodor Herl et Chaim Weinmann,  ont entrepris la colonisation du territoire à partir du dernier quart du 19e siècle.
    Cette colonisation se développa sous les volets suivants:
    1. Développement des terres incultes par des techniques apportées d'Europe, notamment de Hollande, Allemagne du Nord et Danemark.
    2. Achats systématiques des terres appartenant aux Arabes, notamment aux Palestiniens, qui, musulmans, ne semblaient pas cultiver le sol pour vivre. La foi musulmane oblige presque à vivre en ville pour faire les cinq prières quotidiennes.
    3. Développement systématique des infrastructures et des organes de l'État.
    Voila ce qu'il a été convenu d'appeler conquête territoriale de facto, en créant le fait accompli. Une telle conquête a été reconnue comme légitime et finalement légalisée par la reconnaissance de l'ONU. Personne, ou presque, n'y a objecté, sauf les Arabes bien entendu, et encore, pas tous.
    Or, au Québec, nous avons fait la même chose, non pas les Français mais nous, Québécois, le peuple resté seul sur place.
    1. Nous avons défriché, dépierré, draîné, irrigué, bonifié, labouré, hersé, semé et mis en production et en valeur une des terres les plus ingrates du monde. Nous avons construit des routes, des chemins et des ponts. Nous avons  organisé la production de biens et de services pour assurer la survie de tout notre peuple. Nous avons construit des institutions d'enseignement, des hôpitaux et des orphelinats ainsi que beaucoup d'autres pour le bien général de notre population. Nous avons aussi construit des églises.
    2. Nous avons travaillé pour les Anglais et les Loyalistes à la construction des canaux, des chemins de fer et de leurs entreprises. Avec l'argent gagné, nous les avons achetés une par une, presqu'imperceptiblement, pendant une période qu'on peut situer de 1860 à 1960, date qui marque la fin de la première époque des chemins de fer, l'ouverture de la Voie maritime, les débuts des constructions des autoroutes, le développement des nouvelles communications, notamment l'introduction des ordinateurs, l'aggiornamento dans l'Église catholique, la réforme de l'éducation.
    Nous avons conquis toute l'Estrie, par achats comptant des terres des Loyalistes, de même qu'une foule d'entreprises appartenant à des Anglais ou des Loyalistes dans tout le Québec.
    L'arme de conquête a été la Caisse populaire, fondée précisément pour acheter des propriétés et des domaines. Comme les zionistes en Palestine à la même époque.
    3. Nous avons constitué les infrastructures et organes d'un État, tout en contribuant à la construction de l'État central, centraliste et unitaire d'Ottawa.
    En 1960, année charnière, Jean Lesage pouvait parler de l'État du Québec. Qui l'a fait taire? Ames & Co sans doute.
    Il est évident maintenant que parmi les autres provinces, le sentiment de possession territoriale de facto commence à se faire sentir. Il ne s'agit plus du Canada mais de la province en face d'Ottawa.
    Si personne n'a parlé de possession territoriale de facto et de jure, alors qu'au Canada anglais, beaucoup de gens instruits savent  que Québécois et Canadians ne sont que des squatters, c'est parce que personne ne veut ouvrir une boîte de Pandore.
    Saint Laurent a toujours évité cette question et Trudeau a soigneusement évité de le mentionner lors de la passation du Canada Act du 17 avril 1982.
    L'oligarchie, c'est d'abord le Family compact qui a provoqué la rébellion de 1837-38 dans le Bas et le Haut Canada.
    La bourgeoisie en pantoufle du Québec, présente en 1837-38, traîtresse, fait aussi partie de l'oligarchie. C'est cette bourgeoisie qui contrôle le parti libéral fédéral et celui du Québec.
    L'oligarchie, c'est maintenant ce qu'il est convenu d'appeler le Canadian Establishment, formée des descendants du Family compact et constituant une dynastie ni plus ni moins.  Plusieurs auteurs les ont décrits en détails et vous le trouverez sur l'Internet sous le titre simple de Canadian Establishment.
    Cette oligarchie détient deux pouvoirs: le pouvoir économique par l'entremise de la Toronto Stock Exchange et le pouvoir politique par le gouvernement d'Ottawa, les deux se tenant comme les doigts de la main.
    Elle détenait aussi des grands pouvoirs sur les provinces, notamment l'Ontario mais le développement économique et politique des provinces vient a créé de nouvelles classes et de nouveaux pouvoirs, qui remettent peu à peu l'oligarchie en question.
    Rien de spécial ne s'est produit entre ces Establishments jusqu'à maintenant mais vous n'êtes pas sans connaître cette définition de Mao Tse Toung à l'effet qu'une révolution est le renversement d'une classe par une autre.
    Il est évident que le silence le plus total est maintenu au sujet du problème de la possession de fait des espaces continentaux canadiens.
    Le gouvernement fédéral prétend prendre l'initiative lorsqu'il s'imnisce dans les affaires autochtones, non pour reconnaître les Autochtones comme possédants de plein titre de leurs terres ancestrales ou actuelles mais pour créer les précédents qui vont renforcir le pouvoir central unitaire d'Ottawa. 
    Au gouvernement fédéral, on doit certainement sentir que le problème de la possession territoriale de fait et de droit peut surgir à tout moment maintenant et provoquer des désordres importants, sinon pire.

  • Bruno Deshaies Répondre

    17 mai 2014

    dimanche 17 mai 2014
    Une erreur technique de ma part a fait que deux notes de bas de page sont manquantes. Je les ajoute ci-dessous après cette courte explication.
    Ces deux notes montrent à quel point le gouvernement fédéral nous a à l'œil. Il asperge la société québécoise de ses «symboles historiques» selon leur interprétation de l'histoire du Canada au lieu de l'histoire des deux Canadas. Il n'existent pour les Canadians qu'UN seul Canada. Cette prépondérance idéologique est non-négligeable, voire même non-négociable.
    Les faits sont les suivants : Avant 1760 : Un Canada / Après 1760 : Deux Canadas. Malheureusement, de ces deux Canadas, l'un est majeur et majoritaire, tandis que le peuple majoritaire au Québec est mineur et minoritaire au sein du Dominion of Canada.
    Reconnaissons que la lutte nationale sera rude. Les indépendantistes doivent se préparer sérieusement. Faut-il rappeler que l'histoire est importante ? L'action exige cette connaissance historique indispensable. Le problème ne tient pas qu'à l'actuel et à l'actualité immédiate.
    Les deux notes :
    Au cours des 250 dernières années (1) , le nouvel Empire dans lequel la Nation canadienne a été annexée est devenu la Canadian Nation ad mare usque ad mare (2) . Pourtant, la société distincte du Québec n’est pas une «province comme les autres ». Cette conscience persiste dans le cœur des Québécois-Français de quelques origines qu’ils soient aujourd’hui et qui vivent au Québec. La propagande fédéraliste tout azimut veut nous faire oublier qui nous sommes et faire taire ce que nous sommes devenus. D’où cette dernière nouvelle.
    (1) Voir Louis Charlebois, «Un tableau pour comprendre. Sept générations. » Tribune libre de Vigile, vendredi 2 mai 2014. http://www.vigile.net/Sept-generations#forum102898
    (2) Aller voir l’explication patriotique canadian à l’adresse qui suit : http://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/a-mari-usque-ad-mare/ En complément celle qui concerne le drapeau canadien. http://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/emblems-of-canada/ . Ce sont deux beaux exemples de l’affirmation du Dominion of Canada et de la propagande de Patrimoine Canada. Sans réticence ni scrupule, Patrimoine Canada fait l’histoire à sa façon. Il amalgame l’histoire des Canadiens (français) AVANT 1760 à leur propre histoire de «Conquérant». Dixit : «Symboles nationaux. Les symboles du Canada peuvent non seulement nous aider à mieux comprendre notre pays, mais également nous inciter à nous réjouir du privilège d'être Canadiens et Canadiennes. Voir aussi les "Jours fériés et autres dates importantes." » Par le Ministère du Patrimoine canadien. » Est-ce assez clair ?