Nos savants dictionnaires décrivent correctement les mots suivants :
Français : De la France, de ses habitants,
Francophones : De langue française.
Comme nous ne sommes plus, au Canada, des citoyens de France, pour la très grande majorité, nous ne pouvons plus dire que nous sommes des « Français » même si nous parlons, plus ou moins, le français qui est, de plus en plus, presque notre seule particularité actuelle et dans l’histoire du Canada itou.
Fait que, le terme canadien-français ne serait pas juste. Canadien francophone ou Québécois francophone, décrit bien la chose. D’expression française, si l’on aime mieux.
Voici quelques faits « rapportés par notre histoire » qui peuvent nous guider sur notre identité :
En 1535, deux jeunes autochtones indiquèrent à Jacques Cartier le chemin de « kanata ». Ils faisaient allusion au village de Stadacona, « kanata » étant simplement le mot qui désignait un « village » ou une bourgade dans la langue des Hurons ou des Iroquois. Faute d'une autre appellation, Cartier baptisa du nom de « Canada » non seulement Stadacona (emplacement actuel de la ville de Québec) mais également tout le territoire gouverné par son chef, Donnacona. Le 24 octobre 1621, le Père Denis, Récollet, baptisait, à Québec, Eustache Martin, fils d’Abraham Martin dit l’Ecossais et de Marie Langlois. Étant le premier enfant né de parents français, il serait donc, le premier Canadien.
L'origine du mot Québec est moins connue. Il a exercé l'ingénuité des historiens et des linguistes comme suit :
« la Pôle » En date de 1420, dans lequel on voit que le comte de la Pôle était comte de Québec. Le sceau en question, croyons-nous, a été imparfaitement reproduit. Walter de la Pôle était comte de Briquebec et non de Québec.
Le sieur de la Potherie, dans son Histoire de l'Amérique septentrionale écrit :
"Nous n'avons point de connaissance de l'étymologie de Québec. Les sauvages qui y habitaient lorsque les Français vinrent s'y établir, l'appelaient Stadaka. On tient que les Normands qui étaient avec Jacques Cartier à sa première découverte de la Nouvelle-France apercevant au bout de l'île d'Orléans, dans le sud-ouest, un cap fort élevé qui avançait dans le fleuve s'écrièrent: "Quel bec, et qu'à la suite du temps le nom de Québec lui est resté."
M. l'abbé Laverdière fait les réflexions suivantes sur le passage de Champlain cité plus haut: "Nous vinsmes mouiller l'ancré à Québec.. ..." C'est ici la première fois que l'on rencontre le nom de Quebec pour désigner ce que Jacques Cartier appelle tantôt Stadaconé, tantôt Canada.
Nous nous sommes appelé des Canadiens pendant 425 ans et, depuis en plus Québécois depuis les 50 dernières années, plus ou moins.
Comment nous définir ?
Canadiens ou Québécois
français ou francophones ?
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14 commentaires
Archives de Vigile Répondre
3 janvier 2011Nous sommes Québecois et ne nous laissons pas diluer et minoriser dans les Canada par les fédéralistes qui justement ont anglicisés les francophone au Canada par des lois racistes anti francophones
Archives de Vigile Répondre
3 janvier 2011Je connais Cohen of course. Mon point était la récupération d'un héros québécois par les Canadians. Ils nous ont volé notre nom, notre hymne national, notre feuille d'érable et là nos Patriotes
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Un Canadien errant à Milan
http://www.youtube.com/watch?v=9k_8ls1r9oQ
Archives de Vigile Répondre
2 janvier 2011@jacques noel
Merci bien de m'avoir fait découvrir ce témoignage de Léonard Cohen. Il n'est pas anglais, mais montréalais, issu de la tradition juive de Montréal.
La chanson a été traduite dans plusieurs langues, elle a été chantée par Nana Mouskouri,
C'est une chanson belle et franche ... devenue universelle par l'intériorité et la dignité qu'elle traduit...
Par elle, je communique avec l'ensemble des Canadiens-français, des Acadiens et des Cajuns...
Archives de Vigile Répondre
2 janvier 2011Le terme Canadiens ou Canadiens français, fait traditionnellement référence aux habitants du Canada qui ont pour ancêtres les colons français qui s’étaient établis sur le territoire de l’actuelle province de Québec à l’époque de la Nouvelle-France. À l’extérieur du Québec, ce terme est parfois utilisé dans un contexte contemporain pour faire référence à tous les Canadiens francophones. Cependant, au Québec le terme a été remplacé par Québécois depuis la Révolution tranquille des années 1960. Par extension, les Franco-Américains sont des habitants des États-Unis dont plusieurs ont des ancêtres d'origine canadienne-française.
Exception faite des Acadiens, dont l’histoire diffère de celle des autres francophones, la majorité des Canadiens français ont pour ancêtre des colons français qui s’étaient établis sur un territoire correspondant à l’actuelle province de Québec, de l'Ontario, et des états du Michigan, Illinois, Indiana, et Wisconsin durant la colonisation du Canada, qui débuta au XVIIe siècle.
Un article intéressant sur le sujet:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Canadiens_fran%C3%A7ais
Hommage à ceux qui nous ont précédés pour avoir préservé leur identité soit celle Canadienne française et à nous dorénavant à être fier de ce que nous sommes soit Québécois.
Archives de Vigile Répondre
2 janvier 2011Pour mettre une pointe d'humour à ce débat voici un classique:
http://www.youtube.com/watch?v=lZS7sOOpELI
Marie-Hélène Morot-Sir Répondre
1 janvier 2011Bonjour Monsieur Bousquet, Tous mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année à vous et à tous les vôtres. Merci de votre intéressant article.
En effet le joli mot "Kanata" a été prononcé ainsi par Jacques Cartier et les Français qui étaient avec lui sur le bateau, alors qu'ils revenaient de France en septembre 1535, ramenant les deux jeunes fils du chef Donnacona.
Ils les avaient emmenés en France à l'automne précédent, afin que durant ces quelques mois ils puissent apprendre des rudiments de Français, pour leur servir d'interprètes par la suite .. Au moment où les bateaux remontent le fleuve Saint Laurent, après une traversée particulièrement longue et éprouvante, puisqu'ils avaient quitté les côtes française en mai, en revenant chez eux leur joie était grande, et désignant le regroupement de cabanes de leur petit village de Stadaconé ils s'exclamèrent qu'ils revenaient à Ganata-ha.
Plus tard on a retrouvé que c'était un mot Odinossonis ( Iroquois ) et plus précisément de la langue des Onnaontagués (Onontagués) en lisant le dictionnaire du 18ème siècle de John Gimary Shea qu'il a écrit à l'aide d'un manuscrit vraisemblablement d'un prêtre jésuite du 17ème siècle.
Jacques Cartier avait lui-même établi en 1534 un petit lexique, en écrivant à côté des mots français les mots correspondants de cette tribu qu'il ne savait pas, bien évidemment à ce moment-là, être des Onnaontagués.
Lorsque Samuel de Champlain arrivera à son tour, une soixantaine d'années plus tard, cette tribu Onnaontagué ne s'y trouvait plus on ne sait pour quelle raison, un changement climatique, des feux de forêts, peut-être encore des attaques d'autres tribus ?... Beaucoup d'hypothèses, mais peu de réponses. Cependant Champlain la trouvera maintenant installée le long de la rivière Chouagen(Oswego )au bord du lac Ontario.
Quoiqu'il en soit, à partir de ce jour de septembre 1535, jacques Cartier et tous les autres Français, désignèrent le petit village de Stadaconé par ce joli mot de Ganata-ha, qu'ils prononcèrent à la française Kanata/ Canada, puis par extension cela désigna bien plus tard toute la Nouvelle France, puisqu'en effet nous le retrouvons écrit sur tous les documents offciels, ou en en-tête de lettres, dans les archives de France : " Nouvelle France vulgairement appelée Canada" ( vulgairement signifie ici communément )
Quant au mot Québec, il y a plusieurs origines, dont celle en effet d'une éthymologie bretonne, un cap étant désigné par le mot " bec" en breton .
Cela pourrait également provenir d'un mot Attichawata( Algonquin) et plus précisément Micmac, "Kebec" signifiant " là où le fleuve se resserre" ce qui est tout à fait le cas.. il est néanmoins difficile d'affirmer qu'une origine est plus valable qu'une autre. Mais combien tout cela est passionnant à retrouver.
Le Passé sert de référence pour comprendre le présent. Les Français partis de France au 17ème siècle, nés sur le sol de ce Ganata-ha sont devenus différents des Français de France, ils ont créé un nouveau peuple celui des Canadiens.
Qu'aujourd'hui d'autres se soient emparés de ce mot, que ces descendants français aient préféré ajouter un temps "français" au mot canadien, pour ne pas se confondre avec les nouveaux arrivés sur leur sol, puis qu'ils aient ensuite choisi définitivement d'être des Québécois, ne pourra jamais rien changer à ce passé-là!
Archives de Vigile Répondre
1 janvier 2011Tout n'est pas réglé sur le plan de notre identité car elle n'est pas claire. Elle pourra l'être avec l'indépendance. Bien des francophones du Québec, qui autrefois s'appelaient Canadien-français, s'appellent désormais Canadiens tout court. Et bien des gens qui habitent le Québec aujourd'hui ne veulent pas de l'identité québécoise. Il n'y a rien à résoudre une fois pour toutes à ce stade. Rien n'interdit d'en discuter, tant pis pour ceux qui ne désirent pas aborder cette question, préférant le noir et blanc. Par contre, je ne vois pas en quoi cela retarde l'indépendance. Pour les ajournements répétés de l'indépendance, je serais plutôt tenté de regarder ailleurs.
GV
Archives de Vigile Répondre
1 janvier 2011http://www.youtube.com/watch?v=Vk_U_EBMW2A
Autre intéressante version d’un Canadien errant.
Archives de Vigile Répondre
1 janvier 2011Corrigé :
M.Lachaine qui écrit : « Sur un site comme Vigile, journal virtuel souverainiste, ces deux personnes ont un but : démontrer que l’idée de la souveraineté est très loin car nous débattons encore après 50 ans pour savoir si nous sommes québécois ou canadiens. »
Nous pouvons nous demander qui nous sommes tout en votant, demain matin, s’il y avait un référendum, pour la souveraineté du Québec ou du « Canada francophone ».
Débattre de ce sujet ne retarde en rien la souveraineté du Québec. Nous cherchons seulement une idée nouvelle, plus rassembleuse, qui pourrait mieux inciter nos fédéralistes à joindre les rangs des souverainistes afin d’obtenir une solide majorité pour ébranler la fédération actuelle.
Comme nos concitoyens fédéralistes francophones sont plus attachés au Canada ou au mot Canada que les souverainistes, me semble que c’est assez évident, l’idée de revenir au mot Canada qui désignerait seulement le Québec genre : Bas-Canada « comme jadis » ou autre appellation, pourrait aider à recruter pour la souveraineté, à la place de faire du sur-place.
C’est le nom de Province de Québec qui fait un peu défaut pendant que sa capitale s’appelle aussi Québec comme si Ottawa s’appelait Canada.
Le mot Canada a été adopté par Jacques Cartier, nous avons été les premiers Canadiens, pourquoi laisser cette désignation aux autres ?
Fernand Lachaine Répondre
1 janvier 2011@ monsieur Poulin: Pleinement d'accord avec vous.
Ce genre d'interventions de la part de monsieur Bousquet et du pseudo Chevalier ont un effet pervers: semer le doute et la confusion parmi certains lecteurs.
Sur un site comme Vigile, journal virtuel souverainiste, ces deux personnes ont un but: démontrer que l'idée de la souveraineté est très loin car nous débattons encore après 50 ans pour savoir si nous sommes Québécois ou canadiens.
Ah cette idée pèrenoëlistique d'une confédération canadienne quand tu nous tient !
Le site Vigile étant très démocratique, il nous laisse par ailleurs l'opportunité d'étudier le coté "Elvis Gratton" de plusieurs québécois et québécoises.
Fernand Lachaine
Raymond Poulin Répondre
31 décembre 2010Depuis plus de quarante-cinq ans, nous avons, presque unanimement, choisi de nous nommer Québécois. Alors, cessons de tourner autour du pot et de gosser des pattes de grenouille, même pour faire plaisir au pseudo Robert Chevalier de Beauchesne. Ceux qui se veulent absolument Canadiens français n’ont qu’à émigrer dans la province canadienne de leur choix et s’incliner cinq fois chaque jour dans la direction des Rocheuses. Il y a une limite à ne pas constater la distinction et à ne pas oser se sentir nous-mêmes.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
31 décembre 2010D’expression française, si l’on aime mieux: Voilà en effet ce que nous devrions préférer. Parce que les gens ont tendance à faire extension de ¨francophone¨ à des substantifs impersonnels: spectacle francophone, musique francophone, chanson francophone... toutes choses n'ayant pas le sens de la parole... ou de l'ouie... Les origines francophones sonne comme colonie, alors que les origines françaises ne vient pas empiéter sur la particularité française des Français. Pourtant, mis en opposition dans la ville de Montréal, il n'y aurait pas de mal à parler d'une partie française et une partie anglaise.
Autrement dit, pour nous affirmer devant l'élément anglais qui aime bien nous insulter en nous attribuant une langue qui n'est pas française (qu'en savent-ils donc du haut de Westmount et leur langage white?) il serait de bon goût d'utiliser le plus souvent possible le mot FRANÇAIS lorsqu'il peut grammaticalement dominer le triste mot de: francophone, que les Français n'attribuent d'ailleurs qu'aux peuples à l'expression française secondaire. Question de fierté, s'il nous en reste. Toutes les occasions sont bonnes pour relever le nez!
Archives de Vigile Répondre
31 décembre 2010Même celle-là, les Anglais l'ont repris!
http://www.youtube.com/watch?v=6V-Rth-NKk4
Scene from "The Song of Leonard Cohen", 1980 movie directed by the Canadian film-maker Harry Rasky.
The clip shows Leonard Cohen on his balcony in Montreal in 1979, listening to the demo tape of his 1979 album Recent Songs and translating the French song "Un Canadien Errant" while listening to the recording.
Archives de Vigile Répondre
31 décembre 2010UN CANADIEN ERRANT
paroles: Antoine Gérin-Lajoie (1839)
Un Canadien errant / Banni de ses foyers [bis]
Parcourait en pleurant / Des pays étrangers. [bis]
Un jour, triste en pensif, / Assis au bord des flots, [bis]
Au courant fugitif / Il adressa ces mots: [bis]
«Si tu vois mon pays, / Mon pays malheureux, [bis]
Va, dis à mes amis / Que je me souviens d'eux. [bis]
«Ô jours si pleins d'appas / Vous êtes disparus, [bis]
Et ma patrie, hélas! / Je ne la verrai plus! [bis]
«Non, mais en expirant, / Ô mon cher Canada,[bis]
Mon regard languissant / Vers toi se portera.." [bis]
ORIGINE:
* écrit à l'époque de la révolte des Patriotes (1837), à la suite de laquelle un certain nombre de participants furent condamnés à mort et d'autres à l'exil.
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