En réponse à Guy Pruneau et à combien d’autres?

Canadiens-Français, pourquoi donc et pourquoi faire?

Les raisons profondes de ce retour aux sources

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Tribune libre

Pourquoi donc?



  1. Parce qu’en tant que Québécois nous régressons. Une régression de cause structurelle puisqu’ainsi nous devons nous identifier à une simple province, un état oui, mais colonial, mis en place pour nous circonscrire, pour nous réduire et nous conformer à la sphère civilisationnelle anglo-saxonne.

  2. Parce ce que pour y arriver, nous avons dû diminuer, déprécier et renier notre identité nationale, fruit de la culture, du combat politique et du droit. Ainsi avoir dû « fièrement », vouer aux poubelles de l’histoire, pour reprendre le mot de Léonce Naud,  le vieux-gagné identitaire de 12 générations.

  3. Parce que, dès lors, notre nation n’est plus que la « majorité francophone » d’un peuple québécois comprenant spécifiquement les communautés et nations anglophones, allophones et autochtones, et dont l’histoire n’est plus que celle d’un territoire occupé par une succession de communautés.

  4. Parce que Canadiens-Français, nous pouvions réclamer le Québec comme notre part légitime de la Confédération canadienne alors que Québécois francophones nous sommes condamnés à partager le Québec avec d’autres.

  5. Parce que ce partage obligé nous a demandé de dénationaliser l’ensemble des institutions canadiennes-françaises. Nous avons québécisé notre système d’éducation (commissions scolaires, collèges, hautes écoles et universités), nos établissements de santé et de charité; nos corporations professionnelles et nos syndicats; nos banques et caisses populaires; nos mutualités et compagnies d’assurances; nos sociétés savantes et jusqu’à nos sociétés nationales.

  6. Parce que maintenant sans institution, nous sommes réduits au folklore, au «Québec d’antan», »Aux belles histoires» et à la poutine.

  7. Parce que toute la législation québécoise est nécessairement arrimée à la diversité qui fonde le peuple québécois et que, dans un tel contexte, la CAQ ne pourra que bien peu.

  8. Parce qu’en conséquence, la québécitude produit des élites et des modèles d’après leur caractère dénationalisé, acculturé, bilinguisé, et leur totale acceptation de l’idéologie multiculturaliste.

  9. Parce qu’en 50 ans à peine, nous sommes passés de Québécois à «Québécois francophones», à « Québécois francophones de souche », et même, d’après  certains à «majoritaires francophones historiques (MBC)» ou  à « noyau ethno-culturel  majoritaire du Québec (David Leroux) ».


N’est-ce pas suffisant?


La québécitude existe et elle nous ressemble de moins en moins. Elle est contraire aux intérêts nationaux des Canadiens- Français. La québécitude a été créée pour masquer notre dimension politique, notre caractère national. C’est la québécitude qui a permis d’occulter le fait qu’en 1995, les Canadiens-Français ont voté majoritairement en faveur de l’indépendance. C'est la québécitude qui cache notre rapide déclin démographique.


Canadiens-Français, pourquoi faire?



  1. Pour sortir de l’illusion fausse de la québécitude, stopper notre acculturation et retrouver une individualité, notre personnalité politique.

  2. Pour recouvrer notre identité historique, celle qui nous identifie depuis l’origine, celle qui nous inscrit dans l’Histoire et qui nous donne notre dignité.

  3. Pour rassembler ceux pour qui l’héritage identitaire canadien-français reste l’assise de leur nationalisme.

  4. Pour donner voix à ceux qui considèrent que notre salut national passe par la valorisation, la transmission et la défense de cet héritage et notamment celle des droits nationaux établis pas nos aïeux.

  5. Pour constituer un lobby suffisamment puissant pour infléchir Québec puis Ottawa afin que les Canadiens-Français soient reconnus comme nation fondatrice ayant droit à ses institutions propres dont, si possible encore, un État national, un Canada-Français ou du moins des aménagements politiques qui en tiennent lieu.

  6. Pour ainsi assurer la pérennité d’une nation française en Amérique.

  7. Pour faire reconnaître cette nation par les instances internationales.

  8. Pour mieux défendre alors cette nation face au droit migratoire qui se met en place depuis nombre d’années.

  9. Pour cesser ainsi de se plaindre sans pouvoir changer quoi que ce soit.


Voilà ma réponse M. Pruneau, désolé d'avoir tant tardé.


 




 


Guy Pruneau


30 novembre 2018


J'aimerais comprendre ce que vous essayez d'accomplir concrètement par ce changement de dénomination.  Vous dites que le terme "québécois" signifie notre acceptation du régime politique actuel et consacre notre folklorisation.  Il me semble au contraire que le fait de concentrer nos efforts sur le seul territoire où nous avons un certain niveau de contrôle nous folklorise beaucoup moins que le fait de nous identifier comme minorité impuissante d'un plus vaste ensemble.  Tant qu'à y être, nous pourrions nous définir comme Nord-Américains-Français à la Elvis Gratton, nous serons encore plus minoritaires et revendiquerions un plus grand territoire, je suppose que cela nous folkloriserait encore moins selon votre logique.


La seule chose qui peut nous sauver véritablement de la folklorisation est d'avoir notre propre État indépendant.  Si cela se produit, ce sera un Québec indépendant, pas un Canada français indépendant, à moins d'envahir et d'annexer par la force les zones francophones limitrophes.  Cela supposerait une fortitude assez peu typique des Canadiens-Français en général et des fédéralistes en particulier.


Dans un Québec indépendant, tout le monde serait Québécois, comme en France tout le monde est Français et au Japon tout le monde est Japonais.  Ce qui nous folklorise, c'est notre appartenance au Canada et notre minorisation, pas le nom que nous nous donnons.  En attendant, il faut continuer de renforcer l'État québécois autant que faire se peut, car des institutions canadiennes-françaises, il n'y en a pas.  Bonne chance pour en créer


J'ai déjà entendu des fédéralistes dire qu'ils considéraient que l'Ouest et les Rocheuses leur appartenaient autant qu'aux gens de l'Ouest.  Très bien, allez le leur dire juste pour voir.  Bon lynchage!  Concrètement, "de facto", nos fédéralistes possèdent autant l'Ouest que les Premières Nations possèdent l'Amérique et que nous possédons le Labrador.


Un Québec indépendant est réalisable, il suffit d'abord et avant tout de le vouloir.  Quant au Canada français, le Canada anglais pourrait répondre comme Staline:  "Le Canada français?  Combien de divisions?"  Et si un jour les francophones en viennent à contrôler un territoire plus vaste que le Québec, je vois mal comment cela pourrait se faire sans obtenir d'abord un Québec indépendant.  La dynamique actuelle au Canada ne favorise pas les francophones, qui depuis toujours se montrent trop bonne-ententistes de toute façon.


En passant, est-ce que le fait de se dire Canadiens a jamais empêché les Canadiens-Anglais de se donner des privilèges au détriment notamment des Canadiens-Français et des Premières Nations?  Non, n'est-ce pas?  Par conséquent, en quoi le fait de nous dire Québécois nous empêcherait de faire prévaloir le point de vue des Québécois de souche (ou Canadiens-Français si vous préférez)?  Si c'est bon pour minou, c'est bon pour pitou.  Naturellement, pour ce faire, il faut contrôler nos institutions, et on en revient donc à un État fort et autant que possible indépendant.


Permettez-moi par ailleurs deux commentaires au sujet des francophones hors Québec.  D'abord, aucune société n'est durablement bilingue.  La Belgique et la Suisse, par exemple, sont régionalement très unilingues.  Concrètement, le français ne peut survivre à long terme que là où le français est dominant ou assez fort pour pouvoir progresser.  Même en l'absence de francophobie, il n'est pas très réaliste de s'attendre à étendre le bilinguisme réel.  Ensuite, étant donné le climat généralement hostile au français en dehors du Québec, si les francophones hors Québec tiennent au français à ce point, alors pourquoi demeurent-ils dans une société qui lui est hostile?  Le même questionnement vaut d'ailleurs pour nos anglophones.  Plutôt que de se lamenter, pourquoi ne déménagent-ils pas alors qu'ils contrôlent déjà au moins 95% des zones habitables de l'Amérique du Nord?  Ce n'est pas encore assez?


Je reviens maintenant à ma question de départ:  qu'essayez-vous d'accomplir concrètement?  Comment croyez-vous que le changement de perspective de Québécois à Canadiens-Français va donner concrètement plus de puissance aux francophones?  Le mot-clé ici est "concrètement".



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5 commentaires

  • Guy Pruneau Répondre

    16 décembre 2018

    Merci pour l'effort.  Cependant, cela ne répond pas vraiment à ma question, et honnêtement, je m'y attendais.  Je parlais de politiques concrètes;  or, tout ceci n'est aucunement concret, et confirme essentiellement ce que je pensais.  Je dois me dire d'accord avec M. Paiement:  ce débat est stérile.  C'est d'ailleurs ce que j'essayais de dire sans le dire, en espérant que vous parviendriez à cette conclusion par vous-même.


    Alors, pour illustrer concrètement mon point, je répéterai d'abord que le fait de se dire Canadien-Français n'a jamais empêché Jean Chrétien de nuire autant que possible à l'émancipation des francophones.  Même que cela explique ceci.  Tout ce qu'il y a de larbin au Québec se place essentiellement dans une optique canadienne-française, tout heureux d'être contents qu'ils sont tous d'être minoritaires dans ce beau grand pays aux magnifiques Rocheuses.


    En revanche, le fait de me dire Québécois ne m'empêche aucunement de prôner entre autres les politiques suivantes en attendant l'indépendance - et ne m'empêcherait pas non plus de les appliquer si j'étais au pouvoir:


    - Restreindre l'immigration autant que faire se peut dans le cadre actuel, et ne sélectionner que des gens facilement intégrables.


    - Imposer aux ordres professionnels de faciliter la reconnaissance des diplômes pour l'intégration des immigrants (quitte à les mettre sous tutelle s'ils ont besoin de cela pour comprendre le bon sens).


    - Imposer, via la clause nonobstant, la laïcité, avec privilège historique pour la religion catholique (rien, sauf une limite mentale, n'oblige à traiter également toutes les religions).


    - Annuler le financement des organismes et institutions scolaires, universités en particulier, qui restreignent la liberté d'expression et font de la promotion idéologique multiculturaliste et anti-québécoise.


    - Rétablir l'affichage unilingue, et tout ce que la clause nonobstant permet de rétablir en matière linguistique.


    - Limiter le financement des institutions anglophones au maximum au poids démographique de la communauté anglophone de souche (excluant donc les immigrants).


    - Dans le cas des institutions d'enseignement supérieur, cesser carrément de financer les écoles qui produisent surtout des diplômés qui exercent hors Québec, comme la Faculté de médecine de l'université McGill.


    - Établir une politique nataliste (je n'entrerai pas dans les détails).


    - Mettre fin au cours ECR, imposer l'enseignement d'une version nationaliste de l'histoire, et valoriser la culture occidentale, notamment en ramenant certains éléments du cours classique.


    - Protéger et valoriser notre patrimoine architectural (et adopter des politiques faisant en sorte que nos villes ne ressemblent pas qu'à des banlieues nord-américaines comme à l'heure actuelle).


    - Tâcher autant que possible de conclure des traités de type Paix des Braves avec les Premières nations encore soumises à la Loi sur les Indiens (le fédéral pourrait difficilement s'y opposer pour des raisons d'image).


    - Adopter une politique agricole autarcique et favorisant le maintien de la population régionale (sur le modèle de l'Union paysanne notamment).


    - Réduire les points de contact routiers avec les autres provinces (déjà peu nombreux de toute façon) et instaurer des péages frontaliers (notamment pour payer les coûts occasionnés par la traversée du Québec par les véhicules hors Québec et pour inciter à l'usage du port de Montréal plutôt que celui de Toronto).


    - Terminer le réseau routier du Québec dans une perspective géopolitique (ex. mieux relier l'Abitibi-Témiscamingue, l'Outaouais et la Basse-Côte-Nord au reste du Québec - je n'ai jamais compris que le PQ n'attache pas plus d'importance à cela - trop de rêveurs sans doute).


    - Instaurer autant de barrières commerciales que possible avec les autres provinces, visant à réduire la domination commerciale de Toronto sur le Québec.


    - Faciliter la création de petites banques, et leur transférer tout l'argent du fonds consolidé présentement déposé dans les grandes banques canadiennes.


    - Favoriser le transport en commun, notamment à Montréal et à Québec, et favoriser généralement l'usage de l'électricité (et de la géothermie).


    - Nuire autant que possible aux compagnies anti-québécoises comme Power Corporation.


    Et il y a d'autres choses que l'État peut favoriser mais qui doivent idéalement venir de citoyens, comme l'établissement de milices patriotiques et d'organismes de colonisation et d'occupation du territoire (québécois et limitrophe), afin, d'une part, de créer un climat hostile au multiculturalisme et à l'anglolâtrie et favorable à l'irrédentisme québécois de souche.  Ceci inclut tout ce qui peut inciter les anglophones et allophones anti-québécois à déménager (c'est faisable, pensons à tous ceux que la seule élection du PQ en 1976 a convaincu de s'en aller...)


    Tout cela n'a rien à voir avec le nom qu'on se donne.  La plupart des majorités se définissent par rapport à l'État qu'elles contrôlent, et cela n'empêche aucunement leurs gouvernements de prôner des politiques favorisant l'ethnie majoritaire.  Il leur suffit de le vouloir, comme on le voit présentement en Italie, en Autriche et en Europe de l'Est, et depuis toujours en Russie, en Chine et au Japon, par exemple, mais comme on ne le voit pas en France, en Allemagne et en Grande-Bretagne, par ailleurs.  Quand vous dites "Parce que toute la législation québécoise est nécessairement arrimée à la diversité qui fonde le peuple québécois", ce mot "nécessairement" est une limite mentale non automatique.  En plus des cas que je viens de mentionner, pour donner un exemple extrême (que je ne suggère pas ici de reproduire...), le fait de se définir comme allemand n'a aucunement forcé le IIIe Reich à "arrimer sa législation à la diversité qui fondait le peuple allemand".  Et beaucoup plus près de nous, la législation canadienne n'est certainement pas arrimée à toute la diversité de la population du Canada, en tout cas pas à celle des francophones ou des Premières nations, seulement à la fraction de la diversité qui lui convient.  Comme quoi tout est une question d'intention et pas de définition.


    Alors discutons plutôt de politiques concrètes visant l'émancipation et l'épanouissement de la nation québécoise (ou canadienne-française si vous y tenez), sans mettre de côté les immigrants intégrés qui s'identifient à nous et les Premières nations qui méritent aussi notre sympathie.


    • Éric F. Bouchard Répondre

      17 décembre 2018

      Je suis désolé M. Pruneau. Si vous pensiez que, comme un ado, j’allais refaire le monde dans le confort de mon salon… Eh bien, je n’en suis plus là. Ce que quelques-uns d’entre nous cherchons plutôt à faire, c’est de réfléchir aux raisons qui ont fait en sorte que toutes ces belles choses que vous évoquez ne sont pas advenues. Bien peu semblent vouloir faire cet effort de remise en cause. La plupart, et parmi les plus influents, persistent à répéter comme vous que la québécitude devrait être ceci ou cela, qu'elle aurait dû amener à ceci ou à cela, et si ce n’est pas le cas, c’est toujours de notre faute! Pour ma part, j’en ai assez. La québécitude est ce qu’elle est : elle nous acculture, elle nous bilinguise, elle nous minorise. Recouvrer notre héritage identitaire canadien-français, notre nationalité canadienne-française, est le seul moyen de reprendre notre combat politique sur une base solide, et d’éviter ainsi la «louisianisation» qui nous guette.

  • Normand Paiement Répondre

    14 décembre 2018


    Que signifie un nom? Ce que nous appelons une rose embaumerait autant sous un autre nom. - William Shakespeare, Roméo et Juliette (acte II, scène 2)


    S'il n'y avait une cause profonde aux querelles byzantines, aussi soudaines que superflues, tournant autour du nom qu'il conviendrait de donner désormais aux descendants des colons qui peuplèrent autrefois la Nouvelle-France, j'en arriverais à la conclusion que certains souverainistes n'ont rien de mieux à faire ces temps-ci que de discuter du sexe des anges, pour ne pas dire d'enc... les mouches.


    Seulement voilà, l'électrochoc provoqué par l'arrivée au pouvoir de la CAQ et la raclée subie simultanément par le PQ le 1er octobre – couplé aux récents avatars des Franco-Ontariens – a eu pour effet immédiat et imprévu de provoquer une crise identitaire qui renvoie à la question fondamentale suivante : « Qui sommes-nous (collectivement) ? »


    Le PQ aurait remporté l'élection en question (ou aurait, au pis aller, formé l'opposition officielle) que cette question n'aurait, selon toute vraisemblance, pas lieu d'être. À plus forte raison si le Québec était aujourd'hui un pays indépendant!


    Par conséquent, messieurs les apprentis théologiens, permettez-moi de vous inviter à mettre rapidement un terme à vos débats stériles, car la vraie bataille, la bataille pour l'indépendance, reste encore à faire. Or, il s'agit là d'un combat qui réclame plus que jamais que toutes les forces vives de la nation s'unissent au lieu de gaspiller leurs énergies en disputes inutiles.


    Cordialement,


    Normand Paiement


    • Éric F. Bouchard Répondre

      17 décembre 2018

      M. Paiement, la sagesse populaire sait fort bien qu’il faut «appeler un chat, un chat», surtout en certaines matières. Dans le cas présent, c’est d’identité dont il est question et le nom y prend une importance capitale. Demandez-le aux Acadiens. Que seraient-ils aujourd’hui, s’ils étaient devenus simples Néo-Brunswickois francophones? Vous me direz peut-être : bah, ça n’a rien à voir puisque nous, nous sommes majoritaires… Mais nous savons maintenant que, dès que votre génération aura quitté cette terre, nous ne le serons plus. Le flux migratoire et notre faible natalité font en sorte que le Québec ne sera plus majoritairement canadien-français d’ici peu.
      Que faire alors? Travailler à l’émergence d’un Québec français idéalement souverain? Mais cela fait 50 ans que le PQ met tout en œuvre pour l’éviter, qu’il refrène les plus indépendantistes de ses militants, qu’il multiplie garanties, les pratiques et les enseignements pour maintenir le bilinguisme d’État et développer le pluralisme identitaire des Québécois. Le PQ a fait obstacle à l’émergence d’un État [canadien-]français. Relisez les textes de Gilles Verrier ou Le Perdant de Martin Bisaillon (2004).
      Être Canadiens-Français, c’est tourner le dos à tout ça, c’est revenir à l’essence, aux bases du combat pour l’émancipation qui fut le nôtre depuis 1763 et jusqu’en 1968.
      Si c’est du byzantinisme pour vous, je n’y peux rien.

      • Normand Paiement Répondre

        18 décembre 2018

        Monsieur Bouchard,
        Si, sous prétexte que le PQ a échoué dans sa mission, vous voulez retourner 50 ans en arrière au lieu de poursuivre le combat pour l'indépendance, je n'y peux rien...
        Que reste-t-il aujourd'hui de la fierté éprouvée jadis par tout un peuple et que le chant patriotique "Québécois" (https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=SA-gR3vDPjA) a si bien su incarner? À vous de me le dire...
        Mais à cette époque, oser proclamer haut et fort qu'on était Québécois était l'équivalent d'un geste révolutionnaire qui choquait les oreilles tant des anglophones que des plus timorés parmi les francophones du Québec! Libre à vous de vouloir "tourner le dos à tout ça", mais permettez-moi de douter que vous parveniez jamais à mobiliser les foules en faveur de l'indépendance du Québec avec un slogan du style "Canadiens-français, nous sommes Canadiens-français"...
        D'où l'impression que j'ai que vous – et tous ceux qui, comme vous, sont d'avis qu'il faut désormais reculer pour mieux sauter – perdez votre temps avec des détails insignifiants au lieu d'aller à l'essentiel. Est-ce que je me trompe? L'avenir nous le dira...