Octobre 1970

Canada - un État terroriste

Crise d'Octobre '70 - 40e anniversaire

Texte d'une allocution présentée par Andrée Ferretti lors de la cérémonie d'inauguration du Monument Octobre 70, ce samedi 16 octobre, à Montréal.
***
Pour moi, le sens profond de l’érection de ce monument, c’est la gifle magistrale qu’il assène aux Trudeau, Lalonde, Bourassa, Choquette, Drapeau et autres Saulnier, en rappelant, dès à présent et pour les décennies à venir, voire les siècles, leur violent antidémocratisme. Personne mieux qu’eux, qui se gargarisaient sans cesse du mot, n'ont plus fanatiquement bafoué la démocratie, en promulguant et en appliquant, en temps de paix la Loi des mesures de guerre.
L’opération déclenchée sous le prétexte de l’urgence à contrer une montée subite des actes illégaux et de la violence politique du FLQ, alors que les membres des cellules du mouvement qui l’exerçaient étaient déjà connus et filés par la police et auraient pu être arrêtés aux seuls moyens des techniques policières habituelles, ce qui est d’ailleurs arrivé quelques semaines plus tard, s’avère à l’évidence une entreprise soigneusement planifiée. Elle avait pour véritable but de terroriser le peuple québécois et d’écraser par ricochet le mouvement indépendantiste qui portait à un niveau encore inégalé sa conscience nationale et sa volonté d’autodétermination.
Les noms gravés sur ce monument ne sont pas ceux de héros et héroïnes morts au combat, dans une guerre ouverte contre un ennemi déclaré. Ils sont ceux de personnes libres qui, pour le plus grand nombre, accomplissaient quotidiennement, sans tambour ni trompette, les tâches humbles si essentielles à la bonne organisation des mouvements et partis contestataires de l’ordre établi. C’est l’originalité et la force de ce monument de révéler au monde que des citoyens engagés dans des luttes légales et pacifiques pour la libération nationale de leur peuple et pour l’indépendance du Québec ont été brimées dans leurs droits et libertés par le Canada.
Car il s’agit bien de cela, les représentants de la classe dominante canadienne, y compris sa faction québécoise, a utilisé le Parlement du Canada, ses institutions juridiques et politiques pour défendre ses intérêts particuliers, tous très largement contraires aux besoins et aspirations de la nation québécoise, indissociablement liés à son identité, son histoire et sa culture.
En octobre 1970, comme en 1810, 1837-1838, 1870-1885, 1918, le Canada a montré qu’il est un État terroriste quand il lui paraît nécessaire d’utiliser l’armée pour briser l’élan du Québec vers une plus grande maîtrise de son destin.
Ce monument dévoile la face antidémocratique du Canada.
Merci à la Fondation Octobre 1970.
Je ne veux pas terminer cette intervention, sans rappeler à votre mémoire, que les jeunes du FLQ, même s’ils ont choisi une voie erronée, parce qu’inadéquate à notre situation, n’en étaient pas moins motivés par leur passion du Québec qu’ils voulaient libre et indépendant. Nous pouvons ne pas approuver leurs actions, nous ne pouvons pas les renier.
Vive tous les militantes et militants engagés dans la lutte pour l’indépendance du Québec!

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Andrée Ferretti124 articles

  • 121 194

"Rien de plus farouche en moi que le désir du pays perdu, rien de plus déterminé que ma vocation à le reconquérir. "

Andrée Ferretti née Bertrand (Montréal, 1935 - ) est une femme politique et
une écrivaine québécoise. Née à Montréal dans une famille modeste, elle fut
l'une des premières femmes à adhérer au mouvement souverainiste québécois
en 1958.Vice-présidente du Rassemblement pour l'indépendance nationale, elle
représente la tendance la plus radicale du parti, privilégiant l'agitation sociale
au-dessus de la voie électorale. Démissionnaire du parti suite à une crise
interne, elle fonde le Front de libération populaire (FLP) en mars 1968.Pendant
les années 1970, elle publie plusieurs textes en faveur de l'indépendance dans
Le Devoir et Parti pris tout en poursuivant des études philosophiques. En 1979,
la Société Saint-Jean-Baptiste la désigne patriote de l'année.
Avec Gaston Miron, elle a notamment a écrit un recueil de textes sur
l'indépendance. Elle a aussi publié plusieurs romans chez VLB éditeur et la
maison d'édition Typo.





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17 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    20 octobre 2010

    Madame Ferretti,
    Vous êtes un véritable phare pour les Québécois. Vous nous inspirez fierté et combativité. Bravo pour vos nombreux et éloquents témoignages à l'occasion du 40e anniversaire de la Crise d'octobre 1970.

  • Jacques Bergeron Répondre

    18 octobre 2010

    Merci d'avoir écrit ce commentaire et d'avoir répondu à d'autres personnes qui ont réagi avant moi.Je crois que le monument dévoilé samedi dernier en l'honneur de celles et ceux qui ont subi la dictature de Pierre-Eliot Trudeau et de ses comparses,doit être aussi considéré comme un monument nous rappelant qu'un certain jour d'octobre 1970 il n'y avait plus de liberté au Québec, par la grâce de celles et ceux qui voulaient contrer la démarche libératrice de notre peuple, que d'aucuns,dont moi, continuent d'appeler les Canadiens-français du Québec,toutes ethnies confondues qui répondaient à l'appel lancé par nos ancêtres,puis par celles et ceux qui ont fondé nos mouvements de libération à la fin des années 50 et au début des années 60 du dernier siècle. Par celles et ceux dont nous retrouvons les noms sur la monument des patriotes de «1970» c'est la liberté brimée de tout un peuple que je lis lorsque je vois ces noms.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 octobre 2010

    Madame Ferretti,
    Vous l'avez dit au nom de plusieurs. Merci.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 octobre 2010


    C'est vous, Andrée Bertrand-Ferretti, qui avez commencé les attaques depuis que je suis revenu au Québec et que j'écris dans divers réseaux, dont Vigile. Si vous les avez oubliées, pour votre propre narcissisme, moi pas parce que vous les avez régulièrement renouvelées.
    Je ne fais aucun exploit, seulement expliquer aux Québécois comment on peut et doit se défendre par l'intérieur. La preuve: un prolétaire de Saint Henri de mon espèce, sans titre ni intelligence égale à celle d'Andrée Bertrand-Ferretti, a pu s'imposer au gouvernement fédéral.
    Tous les Québécois et toutes doivent apprendre à défendre leur cause de l'intérieur,par la géopolitique, la politique et la stratégie d'État, ce qui à la longue est beaucoup plus efficace que par des manifestations spectaculaires sans lendemains.
    Je n'aime pas la guerre parce que j'en connais les tenants et aboutissants et j'ai vécu le chaos de pays en guerre. Je connais la sorte de gens qui provoquent les guerres. Ce sont les plus doués, les plus intelligents, les plus capables et les plus riches. Prolétaire sans moyens, j'ai néanmoins appris comment il faut faire pour tuer leurs tentatives dans l'oeuf. Si j'avais été bourgeois comme vous, j'aurais sans doute procédé autrement.

    Moi aussi j'ai étudié Marx et Engels, qui n'ont pas écrit pour nous mais pour les Allemands, comme l'a fait Martin Luther par ailleurs. J'ai préféré échouer certains cours dans les universités et apprendre par l'expérience vécue sur le terrain et dans les institutions de l'adversaire.
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    18 octobre 2010


    Contrairement à vous, monsieur Sauvé, qui ne cessez depuis des lunes de nous rabâcher les oreilles de vos supposées exploits et, plus encore, de vos connaissances exceptionnelles en matière de géopolitique, j’aime mieux faire état des tenants et aboutissants de nos luttes politiques plutôt que de parler de moi.
    Cependant, votre maladif et mâle besoin de reconnaissance vous pousse, ce matin, à tomber dans le ridicule, en tentant de laisser entendre que je ne serais pas une Québécoise de souche, alors que le Québec entier sait que je suis née Bertrand, que Ferretti est le nom de mon époux, adopté, comme c’était la coutume en 1956, lors de mon mariage.
    Bref, en toute humilité, forcée par votre mauvaise foi, j’informe les lecteurs de Vigile que je descends en ligne directe par ma mère Laura Boucher et mon grand-père Ludger Boucher des Boucher de La Bruère, une branche des Boucher de Boucherville.
    N’en mourrez pas, monsieur Sauvé, nous serions, malgré tout, quelques uns à vous pleurer.
    Andrée Ferretti.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 octobre 2010

    Madame Ferretti
    Pour sortir le peuple québécois de la menace de sa disparition, de son immobilisme et de son indifférence pathologiques (suicide collectif) envers la question nationale qui demande une solution pressante, le mouvement souverainiste n'a pas d'autre choix que de se radicaliser afin que les Québécois prennent conscience collectivement du réel danger qui nous menace si nous ne réagissons pas rapidement face à l'assimilation et à la minorisation de notre peuple qui sont de plus en plus palpables au Québec avec cette immigration débridée et mal planifiée par JJC qui souhaite nous faire disparaître, c'est de plus en plus évident!
    André Gignac patriote

  • Archives de Vigile Répondre

    17 octobre 2010


    Andrée Ferretti écrit: Je ne suis pas militaire mais j'ai un ennemi à vaincre. D'où que je ne frais pas d'aucune manière avec lui.
    Vous voulez dire que vous ne frayez pas avec l'ennemi comme nous semblons faire, nous, Québécois de souche, qui devons combattre cet ennemi depuis les débuts de notre histoire en Amérique du Nord.
    Nos ancêtres de Normandie et Bretagne, en majorité, sans oublier ceux de Picardie, du Poitou, de l'Anjou, de Vendée et d'Aquitaine ont eu à subir sur les côtes de la France maritime les raids des Anglais et les combattre pendant plus d'un millénaire. Cet "ennemi" que vous combattez avec votre logique messianique, nous l'avons dans le sang, les viscères et ailleurs mais comme vous dites, nous, moi surtout, a frayé avec. C'est de l'intérieur et par l'intérieur que nous devons le combattre.
    Difficile aujourd'hui de mentionner nos racines sans nous faire traiter de racistes. Se dire Québécois de souche aujourd'hui est un vice. Dire que NOUS étions là est péché selon la logique messianique et pourtant, notre manière de combattre le révèle.
    Selon votre logique, nous sommes obligés depuis les débuts à payer des impôts et des taxes, à la France d'abord, puis à l'Angleterre et ensuite aux Orangistes et Loyalistes que vous ne connaissez absolument pas, alors que nous devons "frayer" avec eux de génération en génération depuis des centaines d'années, selon votre logique, donc, nous devons payer mais nous ne devons absolument pas aller servir dans les agences et services du gouvernement fédéral, ce qui équivaudrait à de la trahison.
    Au cours de mes premières années de service, j'ai appris par les collègues Québécois que nous devions débourser plus de 34% du budget de la défense nationale à Ottawa mais que notre représentation ne dépassait pas 8%.
    Correct donc de laisser les Anglais frayer avec nos taxes afin qu'ils puissent s'armer et nous menacer jusqu'à venir nous tirer dessus chez nous. Pas correct d'aller servir dans l'armée, la bureaucratie fédérale et les services diplomatiques afin de préparer, lentement mais sûrement, notre prise en charge définitive sans que l'adversaire puisse intervenir.
    En 1948, une intervention militaire majeure contre le Québec se préparait sous la direction du fanatique pasteur Shields, pour nous "punir" de ne pas avoir participé à la seconde Guerre mondiale ce qui était faux. Nous, Québécois de souche,étions alors trop nombreux dans l'armée canadienne de sorte que l'expédition punitive a été remise aux calendes grecques. Et j'y étais. C'est ce que vous appelez "frayer" avec l'ennemi?
    Nous avons été tous surpris par l'intervention armée d'octobre 70 mais après, nous avons réagi et arrêté de nouvelles tentatives qui auraient eu des conséquences beaucoup plus graves. C'est ce que vous appelez "frayer" avec l'ennemi.
    Ma famille était là depuis les débuts de la Nouvelle France. Mes ancètres de Normandie et d'Aquitaine ont combattu les Anglais de génération en génération mais lorsque la paix fut acquise, ils ont fait de nouveau affaire avec eux. C'est ce que vous appelez "frayer" avec l'ennemi, non sans une pointe de mépris?
    Ils, les m...Anglais, sont et vont demeurer nos voisins et surtout des voisins avec qui nous faisons affaire depuis très très longtemps. Nous devons nous soustraire de leur domination sur nous mais sans haine ni mépris. Lorsque nous aurons acquis toutes les assises de notre État, qu'ils n'auront plus aucune emprise sur nous, NOUS allons reprendre les relations normales, sans inféodation ni soumission servile aucune.
    Nous devons combattre avec nos principes et avec ce que nous avons dans le sang et les viscères depuis longtemps. Si vous appelez ces relations à long terme "frayer" avec l'ennemi, alors nous n'avons plus rien à se dire.
    JRMS

  • Jean-Paul Crevier-Delisle Répondre

    17 octobre 2010

    Madame Ferretti,
    Je suis de ceux qui, du temps de leur jeunesse impatiente, ont eu la chance 'intellectuelle' de vous rencontrer quelques fois.
    Permettez-moi d'apporter, quarante et quelques années plus tard, les commentaires suivants, relativement à l'inauguration du 'Monument Octobre 70'.
    Des vétilles - peu politiquement correctes, j'en conviens - dans le contexte de l'inauguration d'un monument qui occupera une place importante dans l'Histoire du Québec.
    Mais voilà:
    Relatant l'inauguration du monument, Valérie Simard, dans La Presse du 16 octobre courant, associe côte à côte le nom de Daniel Waterlot à ceux de Michel Chartrand, Andrée Feretti, Nick Auf der Maur (...)
    Quarante ans plus tard, Madame Feretti, j'allucine en lisant une telle reconstruction du passé.
    Comment donc expliquer qu'un personnage sans aucune résonance historique, puisse avoir été soudainement propulsé par Radio-Canada au rang des icônes de '70, par son émission "Enquête" (Les dessous de la liste d'octobre 70) puis relayé par La Presse?
    Soudainement, l'arrestation en 1970 d'un soi-disant "gérant de librairie communiste" , dont Radio-Canada occulte l'origine policière ainsi que celle de son de son 'camarade' de la Police Provinciale d'alors, Arthur Vachon, devient le pivot d'un nouveau mythe créé par l'émission "Enquête", selon lequel la liste de la 'Grande rafle' de 70 avait été élaborée avec incompétence, par la GRC, avec des noms de possibles sympathisans communistes. Quelle fraude.
    L'État canadien était effectivement "terroriste" en 70 et je me demande s'il ne l'est pas toujours en 2010 avec les reconstructions de l'Histoire, par ses appareils d'information.
    http://www.vigile.net/Un-nouveau-mythe-est-cree
    Un papier rédigé à la hâte, quelques heures avant que l'émission "Enquête" (Radio-Canada) ne fasse de Daniel Waterlot le pivot d'une nouvelle thèse sur les "véritables motifs" des arrestations de 1970. Je le réécrirais différemment, les conclusions notamment. Mais l'essentiel y est, malgré les maladresses de la rédaction.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 octobre 2010


    Madame Ferretti.
    Je ne cherche pas davantage la "PARFAITE ENTENTE" que vous qui refusez de reconnaître que vous avec été victime d'un système et surtout d'une oligarchie du pouvoir et de l'argent que, de l'intérieur de l'armée, je connaissais depuis longtemps.
    Vous croyez que tout était fini après 1970 ?
    En juillet 1971, sur ordre d'Ottawa, l'armée préparait de nouvelles interventions armées contre le Québec, sous le code secret "Neat Pitch". Ce qui se préparait alors visait rien de moins que la destruction de la classe moyenne au Québec, syndicats et Parti Québécois compris. J'ai remis ces documents secrets, dont un autre qui visait les syndicats, â M. Jacques Parizeau, qui les a publiés, suivis de forces protestations publiques de René Lévesque. L'expédition a été tuée dans l'oeuf.
    Je risquais 40 ans de prison pour l'avoir fait mais personne n'a osé m'arrêter et me traduire en cour martiale. Je m'y étais préparé sur la base des précédents causés par les procès de Nüremberg qui ont condamné les officiers allemands aux lendemains de la seconde guerre mondiale. Ces officiers ont invoqué les ordres pour justifier leurs actes. Ils ont été condamnés et exécutés pour ne pas avoir obéi à leur conscience.
    De nouveau en 1972, des préparatifs d'intervention armée contre le Québec, cette fois sous le vocable de Northern Express. Les exercices d'entraînement eurent lieu à Gagetown au Nouveau Brunswick. La publication de Northern Express leur a mis fin d'un seul coup.
    De nouveau fin 1977, après que le Parti Québécois fut un an au pouvoir. Des menaces d'intervention armée contre le Québec péquiste. Cette fois, j'avais préparé un plan de contingentement pour organiser rapidement notre défense, sur la même base que le Suisse Antoine Henri Jomini avait prévu pour la Suisse menacée d'invasion par l'Autriche de Metternich après les guerres napoléoniennes.
    La Suisse avait déjà été inféodée à l'Autriche pendant 600 ans et s'en détacha par une guerre en 1291. L'Autriche des Habsbourg attendit jusqu'en 1815 pour tenter de reprendre la Suisse. Jomini a réussi et par le moyen d'une défense territoriale fondée sur les milices de citoyens-soldats, a également réussi à préparer le terrain pour la neutralté suisse, reconnue jusqu'à aujourd'hui.
    Fin 1977 au Québec, les plans de défense fondés sur le même principe que j'avais remis à Messieurs Parizeau et Lévesque, ont fonctionné et PE Trudeau a retiré ses menaces. De plus, j'étais allé en Angleterre négocier des achats d'armes, sans difficulté. L'Imperial Trust de Londres nous faisait crédit et j'aurais pu revenir avec tout un arsenal mais PET et les Oligarques de Bay Street avaient retiré leurs menaces. Personne ne vint me déranger.
    Dans sa biographie de M. Jacques Parizeau, le journaliste Pierre Duchesne raconte ces événements en détails.
    Que les Québécoises et Québécois comprennent que, sans les assises et la compétence de l'État, le Québec n'est pas à la veille d'obtenir son indépendance. Cette compétence comprend la défense et la diplomatie, qui exigent les arguments statutaires et les arguments principes que la vaste majorité des Québécoises et Québécoise ne comprennent pas.
    Je m'excuse d'avoir osé communiquer avec vous et vous avoir dérangée dans votre heure de gloire...
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    17 octobre 2010

    Mde Ferreti, comment savoir que mon nom est inscrit sur
    le monument de la Victoire, notre victoire ?
    d'un ex-prisonnier de 1970 qui a passé son temp ou
    tout l'été à écrire des poèmes ?
    Signé le 53 c'était le numéro de ma cellule, celle de
    de mon voisin le 54 Charles Gagnon !

    Si on veut diminuer le pouvoir de Jean Charest c'est
    de dire entre-nous de façon qu'il le sache qu'il est
    un ignorant, un sans dessin qui ne sait pas son histoire
    à moins d'engager un serviteur comme il y en a tant dans
    notre société ! Charest le gnochon et laisser planer des
    doutes .... sur sa femme la fille du député élu en 1970 et qui n'était pas canadiens ?
    le militant 53

  • Archives de Vigile Répondre

    17 octobre 2010

    Très beau texte, très juste surtout dans les faits et le ton. J'espère que vs allez l'envoyer aux grands journaux.

    Les dernières révélations du policier Giguère sont dévastatrices. La police connaissait les Felquistes et ne les a pas arrêtés dans l'espoir qu'ils les conduiraient à Laporte et Cross. Les 500 arrêtés étaient juste des gauchistes qu'on a voulu mater. C'est l'État faciste, exposant 10.
    Aucune télé n'a diffusé le film Les Ordres pour le 40e anniversaire? Oubli ou censure?

    Mulroney a donné 22,000$ à chaque Japonais interné pendant la guerre à une époque où les Canadiens étaient torturés par les Japonais à Hongkong. Harper vient de donner 80,000$ aux Indiens des pensionnats.
    Les 500 victimes de "Drapeau le dog, Bourassa le serin des Simard et Trudeau la tapette" attendent encore le thcecq--dans-mal.

  • Caroline Moreno Répondre

    17 octobre 2010

    N'oublions pas le référendum volé et les multiples amendements à la loi 101. Ces agissements relèvent aussi du terrorisme d'État.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 octobre 2010

    Bonjour Mne Ferreri
    Bye Bye 70 et les premiers balbutiements de Force Québec; les québécois en soldat au fret, les conquérants dans la future demeure de JC Charest. à l'intérieur.

    http://www.youtube.com/watch?v=smqDzwXPlls&feature=related

  • Archives de Vigile Répondre

    17 octobre 2010


    Je crains, monsieur Sauvé, que nous soyons encore loin de la parfaite entente.
    Non, les militantes et les militants indépendantistes arrêtés et emprisonnés en octobre 70 n’étaient pas des victimes, ne l’ont jamais été et ne le seront jamais. Nous étions, et demeurons, des personnes engagées volontairement et ouvertement dans un combat pour la justice et la liberté contre un État que nous croyions démocratique. Point à la ligne.
    Je ne suis pas militaire, mais je sais que j’ai un ennemi à vaincre. D’où que je ne frais d’aucune manière avec lui.
    Andrée Ferretti.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 octobre 2010

    Octobre 1970
    « Pierre Laporte ne serait pas mort si on ne l’avait pas kidnappé. Et personne ne l’aurait kidnappé si de jeunes esprits qui portaient aussi mal les idées que d’autres portent mal la boisson ne s’étaient sentis obligés de jouer à la Révolution pour libérer un peuple qui apprenait à s’émanciper sans eux.»
    Source ; Mathieu Bock-Côté,24h Montréal,11 octobre 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    16 octobre 2010


    Chère Madame Ferretti.
    Très heureux de vous avoir rencontrée cet après midi et vous avoir écoutée. Nous commençons enfin à nous comprendre.
    Vous comme plus de 500 autres personnes innocentes et sans défense ont été arrêtées et emprisonnées justement parce que vous êtes sans défense et exposées à devenir des victimes de ce que René Girard appelle le mimétisme victimal.
    Les études de René Girard sur les conflits et les guerres dépassent toutes les études que j'ai pû faire dans les institutions militaires, ici au Québec, puis en Europe. Il faut connaître jusqu'au fond le mécanisme des passions humaines pour en comprendre le sens.
    Vous savez qu'en comparaison, j'ai fait des coups pendables pendant la même époque alors que je servais comme officier d'État major dans les Canadian Armed Forces, plus spécifiquement au grand Quartier Général de la Force Mobile de Saint Hubert. Effectivement, c'est moi qui méritait d'être arrêté, renvoyé des Forces Armées avec ignominie et en prison pour 40 ans suivant le National Defense Act et le National Security Act.
    Non seulement je n'ai pas été dérangé: je suis resté sur les effectifs jusqu'au moment de la retraite et ai été mis honorablement en dehors des Forces Armées avec tous les avantages.
    Pourquoi?
    Parce que j'avais acquis en matière d'État une formation comprenant plus de vingt ans d'études, auxquelles s'ajoutèrent 25 ans de service continu, ici, en Europe, en Afrique et au Moyen Orient.
    Armé de tout ce baggage, je savais que je pouvais aller très loin sans que personne n'intervienne pour m'arrêter. J'ai exploité les précédents créés par les procès de Nûremberg qui m'accordaient en tant qu'officier une liberté d'action que je n'aurais jamais eue avant.
    Et maintenant, c'est tout le Québec qui a les vents dans les voiles, avec la chute magistrale amorçée du Parti Libéral du Québec, de celui du Canada et de tout ce qui est fédéraliste au Québec. Le chemin est grand ouvert pour Madame Marois et le Parti Québécois prêts pour l'action d'envergure, parce que l'une et l'autre se préparent en silence depuis longtemps.
    En même temps, nous sommes exposés au désordre et au chaos. Rien n'est plus aléatoire, plus dangereux et plus risqué quant aux chances de succès que l'établissement d'un nouvel ordre de choses, dit Machiavel.
    Ce sont tous les Québécois et toutes les Québécoises qui doivent maintenant acquérir le sens et la discipline d'un État, une discipline qui est un langage et une compétence.
    Vous conviendrez avec moi qu'il y a beaucoup de travail sur la planche et pour des décades qui viennent.
    Salutations et amitiés
    René Marcel Sauvé, géographe, officier retraité.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 octobre 2010

    Madame Ferretti,
    Comme votre texte est admirable, juste et beau à lire ! Chaque fois vous ravivez ma flamme et me redonnez espoir et fierté. MERCI.
    Hélèna.