Ça va brasser à Montréal en fin de semaine...

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Les anarcho-bolcheviques tentent de faire la loi à Montréal


Un festival de la Casse en fin de semaine dans la métropole?!  


Le 4 mai, ça promet de brasser dans les rues de Montréal! Plusieurs appels à manifester et... à «casser»!    


La table est mise pour que ça brasse dans les rues de Montréal ce samedi. Des groupes «identitaire» ont appelé à une manifestation pour appuyer le projet de loi 21 sur la laïcité.     




 



En réaction à ce rassemblement, il n’en fallait pas plus pour que l’extrême gauche anti-fasciste et anti-raciste en appelle à contre manifester. Dans cet univers-là, pas le droit de manifester pour la laïcité; un concept que ces gens associent, d’emblée, à l’extrême droite, au racisme, etc. Suffit de lire un peu comment l'extrême gauche présente la chose dans ses nombreux canaux de communication.    


Pourtant, il y a quelques semaines, des groupes anti-laïcité ont pu manifester sans être importunés par des opposants d’extrême droite. C’est un fait, on doit le rappeler. Et parmi ces manifestations, dont celle du début avril organisée par les Charkaoui et Elmenyawi, on était loin, très loin des discours tout en nuances.     


C’était l’extrémisme anti-laïc qui défilait sur Montréal. Ne l’oublions pas.     


«Les identitaires»  


Des nuances s’imposent quant à l’usage de ce terme, très connoté péjorativement.     


Certains diront que des «groupes identitaires» manifesteront pour la laïcité. Il faut nuancer. Qu’entend-on par «identitaires»? Les opposants à la laïcité et les défenseurs à tout crin du multiculturalisme ont connoté ce terme négativement – notamment en l’assignant sémantiquement à la notion de repli.     


Ainsi, ceux pour qui la défense (ou la promotion) de l’identité québécoise est chose importante sont taxés d’être des «identitaires».     


Dans cet univers sémantique connoté, les «inclusifs» autoproclamés s’assurent que le terme identitaire ne les rejoigne pas.     


Et pourtant, la définition non péjorative du terme s’applique beaucoup plus largement : «Qui concerne l'identité, la singularité de quelqu'un, d'un groupe.»    


N’y a-t-il pas rien de plus «identitaire» que de définir l’ensemble de ses rapports en société en fonction de sa seule «identité religieuse», quitte à s’exclure de la norme établie, ou de vouloir la changer pour que celle-ci s’adapte à ses croyances?    


«La vague bleue»  


Cette manifestation pro laïcité a été nommée «Vague bleue» par plusieurs groupes et participants. Une page Facebook a été créée pour l’occasion et, on s’en doute bien, les discussions ont rapidement dégénéré.    


On y trouve nombre de commentaires méprisants, voire haineux. Envers les musulmans, notamment. C’est franchement un peu déprimant et ça rebute pas mal de gens à participer à une telle initiative.     


Car des groupes identitaires de droite, il y en a... et c’est parfois pas très joli. On n’y fait pas dans la nuance et ça joue fort sur le refrain du type «t’es pas content? Bin décâlisse!» ou encore sur les théories du complot en tous genres.    




 



Personnellement, ce type d’invectives ou une telle représentation de la défense de la laïcité m’horripilent autant que les accusations gratuites de racisme, de xénophobie et l’association fallacieuse entre laïcité et «intolérance» qui est faite par certains ardents défenseurs du multiculturalisme.     


Toutefois, les discours d’intolérance existent et ils ont cours autant chez ceux qui prétendent, ainsi, défendre «l'identité» québécoise ou la laïcité que chez ceux qui,à l'opposé, pensent ainsi combattre «l'intolérance» qu'ils associent à la laïcité.    


Ces discours éloignent la majorité de la population. Point à la ligne. Le quidam regardera la «Vague bleue» passer et et les antifas tenter de les narguer en se disant qu'il a bien fait de ne pas se mêler de tout ça.    


Que ces gens manifestent, c’est leur droit. D’un bord comme de l’autre. Si Charkaoui prend la rue et que des milliers de gens veulent le suivre, ça donne une idée de la capacité de rassemblement de ce type de mouvement là. On verra bien si la «Vague bleue» de samedi sera, elle, très courue.     




 



Les extrémistes de gauche prêts à la Casse!  


En fin de compte, il est important que les autorités soient bien au fait que cette fois, en réponse au droit légitime de gens de manifester (même si on n'aime pas le concept du type Vague bleue), des extrémistes anti fascistes ou anti racistes annoncent déjà qu’ils veulent tout casser, qu’ils veulent faire du grabuge.     


Ces extrémistes dits «de gauche» pointeront vers la présence d’un tel ou d’un autre. Les sites d’extrême gauche (comme ici ) mobilisent leurs bases en fonction d’informations qu’ils colligent à propos des «fachos» (selon leur définition de qui entre dans cette catégorisation, et c’est très, très large; d’ailleurs, je reviendrai plus tard sur le doxxing en lien avec tout ça).    





Photo d'archives, Agence QMI




L’extrémisme de gauche s’assure d’agir de manière anonyme dans la majorité des cas. Et on y est plus efficace pour modérer les réseaux sociaux; on s’assure d’effacer ce qui n’est pas «montrable», ce qui nuirait au mouvement. Car en fin de compte, pour quiconque consulte les sites (comme la page Casse sociale qui fait promotion de la contre manifestation) et les réseaux sociaux de cet extrémisme-là, ce n’est pas plus reluisant que ce que l'on peut lire chez les «identitaires» de l'extrême droite. Ces extrêmes se nourissent l'un et l'autre...      


De toute façon, chaque fois que les groupes pro-laïcité ou favorables à la défense de l'identité québécoise ont voulu manifester, les extrémistes de gauche y ont vu un geste de provocation. Dans cet univers schizophrène, tout ce qui ne s'accorde pas (ou conteste) avec l'idéal antifasciste est, par définition, une provocation.    


Donc on remet ça ce samedi à Montréal!