Charest-BenAli, même combat.
Je suis sidéré par la dénonciation quasi unanime, partagée par la très
grande majorité de mes concitoyens, de la violence de certains
manifestants, mais à la fois du silence de la violence du gouvernement
Charest.
Pour faire crever de faim des humains, point besoin de matraques ou de
policiers, seulement laisser quelques spéculateurs parasites ça et là,
protégés par le régime en place, et voilà vous aurez les prémices du
printemps arabe. Et quand cette violence sera rendue insupportable, et bien
la rue retournera la violence de la façon qui lui permettra d'être
entendue.
La gratuité scolaire a toujours fait partie du contrat social québécois, et
ce, depuis la Révolution tranquille des années soixante. Mais, en catimini,
divers frais ont été rajoutés sous l'euphémisme de frais afférents. Et
Charest n'en parle jamais. Ça, c'est violent !
Ensuite, Charest parle d'augmenter les frais de scolarité qui seraient
gelés selon lui depuis trop longtemps, sous le principe d'équité. Équité de
quoi? De quelles façons, nos jeunes étudiants sont-ils responsables de la
mauvaise gestion et de la suppression de la taxation des plus riches qui ne
paient plus depuis des années leur juste part ? Ça, c'est très violent!
Les grandes avancées intellectuelles du Québec amorcées par le parti
libéral des années 60 seront-elles assassinées par le même parti libéral
des années 2000 ?
La modification du contrat social tel que promu par Jean Charest n'a ni été
acceptée par les étudiants, ni par les parents de ces étudiants. Si Charest
voulait le révoquer , il devait lui-même amorcer les changements, et ce,
dès son premier mandat afin de préparer la transition 20 ans ou une
génération plus tard. Au contraire, c'est Charest qui a lancé la
subvention à la reproduction sous l'ancien contrat social, promettant ainsi
aux futurs parents, ainsi qu'aux enfants à venir, de la poursuite du
présent contrat social. Ça, c'est insupportablement violent.
Mais en plus, le plus abjecte, par-dessus tout, est la création de cette
crise de toutes pièces avec le sacrifice des policiers et des étudiants
à des fins électoralistes.
Ceci est la marque la plus abjecte du chef d'État inique. Faire la
transition de l'éducation à l'esclavage, et ce, aux services des Desmarais
et consorts.
Charest, bon chien chien.
sgmsg
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