L’argent, Charest et les élections du 4 septembre 2012

L’ambition de Charest d’obtenir un quatrième mandat perdra-t-elle son homme et son peuple?

Tribune libre 2012


À le voir étaler des dépenses somptuaires dans le comté de Sherbrooke, par exemple, offrir des déjeuners de luxe aux femmes, comme pour essayer de refaire le coup des Yvettes! Je crois qu’il est en train de répéter l’expérience qu’il avait conduite au fédéral dans le temps. Grâce à ses bons soins pour son égo, obtiendra-t-il le même résultat? Je veux dire, son parti sera-t-il rayé de la carte? Remportera-t-il le titre de naufrageur du PLQ après avoir tant déplu aux Anglais à Ottawa?
Monsieur Charest n’a jamais eu peur des dépenses. Quand il est devenu chef du Parti conservateur, il a dépensé entre 5 et 7 millions de dollars dans son comté, Sherbrooke, pour se faire élire… Et gagner, ô surprise! Il s’était monopolisé tout le budget du Parti conservateur – du moins ce que Mulroney avait laissé en caisse. Résultat : le parti dont il était le chef a été floché; il n’y avait plus que deux députés conservateurs dans tout le Cadna.
Examinons un peu la situation actuelle.
Pour obtenir une piste de réponse, je me suis demandé : qui vote pour le PLQ?
Nous savons que les Anglais, qui l’ont couronné chef du PLQ, lui sont acquis. Les riches aussi. Et les victimes consentantes, par intérêt ou pour avoir la paix « par en dessous », en espérant que le bon peuple ne s’aperçoive pas de leurs manœuvres traitresses. C’est ainsi que Jean Charest, la prima donna, couvre ses petits copains, ses tinamis, une véritable petite mafia à 40 % des contrats gouvernementaux.
Et pourquoi ne pas faire un peu d’histoire?
Au PLC, dans le temps, on a connu la seule promesse tenue de Trudeau : « Ça va faire mal, les Québécois ». Ensuite, Trudeau, avec son rire sardonique (« Just watch me! »), a jeté l’armée canadienne sur le dos des Québécois rien que pour nous faire peur.
Ce rappel des faits s’applique aux présentes élections. Ne laissons pas Charest et son chef Harper répéter le coup fédéral d’octobre 70. Il n’est pas exagéré de penser qu’ensemble, ils ne se gêneraient pas pour nous installer dans une camisole de force constitutionnelle du genre dictatoriale rien que pour se contenter, eux et leurs tinamis fédéralistes, au plus grand mépris du peuple québécois.
Je crois que seul un Québec libre saura encadrer ses politiciens en fonction de ses intérêts. Tant économiques que culturels.
Jacques Dubreuil
_ Sherbrooke, Estrie


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    23 août 2012

    Pas juste un Québec libre, monsieur Dubreuil, car dans un Québec souverain et indépendant, la grosse droite des riches et du monde l'argent, sera encore puissante et présente.
    Seule une constitution québécoise écrite par et pour les citoyens, en fonction de leurs besoins, peut régler le problème et neutraliser le pouvoir des politiciens professionnels, qui inévitablement, finissent toujours par servir leurs propres intérêts et ceux de leurs commanditaires, avant le bien commun.
    Le tirage au sort pourrait être une solution très intéressante pour développer une véritable démocratie exemplaire.
    C'est l'élection qui est le problème et la source de toute corruption, qui est la collusion entre le pouvoir économique et le pouvoir politique.
    Tant et aussi longtemps qu'on aura des politiciens professionnels on aura de la corruption.
    Pierre Cloutier