Les vraies affaires

À propos des immigrants

Tribune libre

Bien des immigrants arrivant au Québec nous considèrent comme une station-service. En consommateurs à la carte, ils ont une liste artificielle et s'attendent à faire leur hyper marché. « Je travaille, tu me donnes de l'argent » résume leur rêve québécois. Comme des enfants mal élevés, certains diront : « t'es ma mère, fais ta job ». Vivre sur notre dos et chialer. Tout leur est dû. Chez eux, ils n'avaient pas à se plaindre. Ici, tout est matière à se plaindre. J'ai entendu cet argument : « le Québec a besoin de moi ». Et il fut très insulté quand je lui ai fait remarquer qu'il avait encore bien plus besoin du Québec.
Il est peut-être plus facile de comprendre les réfugiés. Comprendre combien ils sont avides de profiter du système. C'est si facile comparé à ce qu'ils ont connu. Et c'est humain. En parallèle, pensons à ces chauffeurs d'autobus, par exemple, qui font des pieds et des mains pour être embauchés et qui, un an plus tard, tempêtent contre les maudits patrons.
Que faire quand certains immigrants abusent? « On prend tout aux Québécois, on ne leur laisse rien. » Quand le fédéral rie en appui. C'est le problème avec deux gouvernement. Mais c'est tabou; en parler expose à toute la propagande haineuse du Canada anglais. tous se passe comme si c'était glorieux de blaster le Québec. Comme si le gouvernement fédéral encourageait les immigrés à nous déprécier.
Il y a un problème Québécois-immigrants. Et qui dit problème, en démocratie, dit discussion, négociation pour trouver une solution. Cela est vrai selon les critères québécois humains et généreux de société riche, instruite et respectueuse des minorités et accueillante aux immigrants. Mais combien d'amis immigrants m'ont fait remarquer que beaucoup d'immigrants se gaussent de nous, de notre bonté exagérée, en disant : « ils sont fous, ces Québécois ».
On peut se demander si le genre de consumérisme qu'ils viennent pratiquer au Québec réussira mieux ici que ce que la dictature n'a pu faire chez eux... Chose certaine, désir et plaisir ont des limites dans une société qui fonctionne. Que diront les gens conscient à la fin? Les gens de bonne volonté? Ceux, de part et d'autre, qui se souviennent que l'abus n'arrive pas à une somme nulle, mais à un amoindrissement pour tous?
Point pratique d'actualité : nous voulons être libres et responsables. Tous. Alors, chacun doit y mettre du sien. Tout est relatif, même la liberté religieuse. Il faut donc éviter les culs-de-sac du genre
a-sociaux, anti-politiques, régressifs et infantiles. Et éviter les chicanes contreproductives de palliers de gouvernement.
Le bon sens, l'éthique, le sens des responsabilités et l'amour du Québec peuvent régler le problème à la satisfaction de tous. Ces valeurs feront de notre société une société humaine dans la conduite de sa politique. Il suffit d'être honnête et de se dire les vraies affaires.


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4 commentaires

  • Francis Déry Répondre

    2 octobre 2013

    Mais c’est tabou ; en parler expose à toute la propagande haineuse du Canada anglais. tous se passe comme si c’était glorieux de blaster le Québec. Comme si le gouvernement fédéral encourageait les immigrés à nous déprécier.
    Il y a un problème Québécois-immigrants.

    Hmm. Il y a trop d'ethnocentrisme ici. Pour parler des vraies affaires, il n'y a pas que les Québécois au Canada (voire en Occident) qui ont des problèmes avec les immigrants ou minorités.
    Pour soutenir que le problème n'est pas que dans notre province, écoutez les arguments de Samuel J. Taylor, un Américain qui a grandi au Japon et qui fut éduqué en France, dans un débat où il attaque le multiculturalisme canadien. Le Racisme est pour lui un produit de la Diversité. Il démontre avec des exemples canadiens.


    Le reste du débat :
    http://www.youtube.com/watch?v=y2kqtiYL4e0
    http://www.youtube.com/watch?v=Xtw3kq4vM4E
    http://www.youtube.com/watch?v=vMu-el5Be4E
    http://www.youtube.com/watch?v=Kbir_uNPeL4

  • François A. Lachapelle Répondre

    2 octobre 2013

    Quel beau texte de Jacques Dubreuil à relire et méditer tellement il ramasse bien un problème qu'il appelle le "problème Québécois-immigrants".
    En majorité, ce problème de rapports entre Québécois et nouveaux arrivants, ce problème de mauvaise intégration ou de non intégration tout court est vécu souvent dans le silence, assimilable au défaitisme ou à une fausse tolérance. Cela pour moi est une application concrète de "l'errance identitaire" des Québécois (page 79 ss) décrite par les auteurs Roger Payette et Jean-François Payette dans leur livre Ce peuple qui ne fut jamais souverain", Fides 2013.
    Plusieurs opposants au projet de Charte des valeurs québécoises, qu'on pourrait aussi nommée CHARTE DE LA LAÏCITÉ DU QUÉBEC, préfèrent et recommandent une stratégie "molle" de bar ouvert à tout pour les immigrants. Ces Québécois s'appellent Jean Dorion, Gérard Bouchard, Charles Taylor. Souhaitons que la future déclaration de Jacques Parizeau ne le fera pas s'ajouter à cette approche. Il y a un oubli dans le titre du dernier livre de Jean Dorion INCLURE aurait dû s'écrire S'INCLURE et s'adresser aux immigrants.

  • Marcel Haché Répondre

    2 octobre 2013

    Les « vraies affaires » dites-vous ? Évidemment.
    Tous ceux-là qui sont à genoux, dans tout le spectre politique gauche-droit, ils voudraient bien que Nous nous agenouillions avec eux, comme des peureux, devant le dieu Immigration.
    Tourner la page, passer à autre chose, se faire une vie, reprendre notre survivance devant ce que les lâches parmi Nous appellent une fatalité économique : si Nous les écoutions jusqu’aux détours de leurs démissions, Nous serions bien avisés de brûler nos drapeaux, à commencer par ce crucifix qui a été le premier étendard d’une formidable épopée française en Amérique, et jusqu’à cette vieille « guenille » qui constituerait maintenant notre drapeau, comme Nous l’avait d’ailleurs suggéré la plus lâche des lâches de Laval, pourtant ministre, pourtant prête à s’essuyer les pieds dessus.
    Nous sommes bien plus que des entrepreneurs, des travailleurs et des consommateurs. Et Nous sommes bien plus que des parlant français : Nous sommes un peuple, amplement capable de s’occuper de toutes ses affaires. De toutes… cela incluant les affaires et les dieux de tous et chacun, de tous et chacun et chacune…
    Le pays, c’est Nous.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    1 octobre 2013

    Appui à: "Le bon sens, l’éthique, le sens des responsabilités et l’amour du Québec"...
    Tout ça s'évalue en votes: S'il restait assez de Québécois unis pour se voter un pays, ce problème serait réglé... Bienvenue chez-nous, voici comment nous fonctionnons. Désolés pour ceux qui attendent encore mais les postes sont maintenant comblés. Nous vous appellerons dès qu'il y aura un besoin.
    Entre temps, on marche dans nos rues, à la demande de cet autre gouv qui nous domine. On parade à la TV d'État avec des affiches hostiles à la société d'accueil.
    Nous n'étions pas assez nombreux à la première marche de réplique. Daniel Roy nous invitera bientôt en foule pour dire bien haut qu'il y a quelqu'un ici, que la place est occupée. Dimanche 6 octobre Berri-Uqàm.
    Suggestion d'affiche à brandir fièrement:
    s.v.p.
    VISITEURS (EUSES)
    décoif(voil)fez-vous...
    ...un PAYS
    est en train de
    NAÎTRE
    ici...