«C'est l'heure des brasiers, il ne faut voir que la lumière»

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Vers un printemps de la souveraineté

L'alignement des planètes nous est favorable. Ça se sent comme à l'approche d'un printemps après le dur hiver. Le vent tourne lentement mais sûrement. Le partage des eaux aura lieu très bientôt, avec l'arrivée de nouvelles forces qui ne sont pas des sauveurs, comme on se plaît à le dire pour ridiculiser le mouvement souverainiste, mais bien des candidats de prestige, des personnalités fortes et influentes appelées à représenter des gens de valeur et de courage comme nous le sommes tous. Allons-nous bouder notre plaisir pour plaire aux sempiternels dénigreurs de bonnes novelles souverainistes?


J'aime bien les situations claires. J'aime ça lorsque les ennemis se dévoilent, jettent bas leur masque et attaquent de front. Nous allons voir tous les chercheurs de poux qui sévissent à Radio-Canada et dans la grosse Presse, Chantal Hébert en tête, agiter les trompettes menaçantes du référendum, prendre le micro pour minimiser les avancées, les progrès et les alliances en cours et alimenter la calomnie contre les uns et les autres du clan souverainiste.


Comme disait un vieux sage, tous les jours, immanquablement, un illuminé sort dans la rue en agitant le spectre de la peur et annonçant la fin du monde si le Québec se sépare, et ceux qui lui emboîtent le pas font partie de cette mouvance étrange. Il y en a même qui disent qu'ils vont voter pour la CAQ « parce que le PQ n'est pas assez souverainiste ». Plus mélangé que ça... L'illuminé Legault a multiplié les déclarations tonitruantes au cours des derniers mois et celles-ci n'ont pas contribué à clarifier ses prises de position.


Les songés de Québec solidaire ne sont guère mieux. Ils brandissent, eux, comme bon leur semble, un autre spectre, celui du racisme systémique des nationalistes Québécois, pour mieux stigmatiser le Parti québécois. Manon, Amir et GND auront fort à faire pour retenir leurs ouailles en voie de sanctification et en transition vers la pureté absolue.


Quant aux libéraux, comme dans la chanson « V'là l'bon vent », avec leur beau fusil d'argent, ils tenteront de viser le noir mais tueront le blanc, tellement les attaques viendront de toutes parts. Le parti de la corruption cherchera désespérément des alliances pour contrer la vague péquiste qui ne saurait tarder. Ces alliances naturelles contre la « menace souverainiste » viendront aussi bien de la CAQ que de QS qui a déjà fermé la porte à toute entente avec le PQ.


Reste la grande inconnue : le NPD québécois. Il est évident qu'il va gruger des votes aux militants fédéralistes de QS, dont bon nombre d'anglophones. Comment va réagir QS? Par un virage en douceur vers la souveraineté du Québec? GND semble avoir appris rapidement son métier de politicien traditionnel et il est maintenant capable de parler des deux côtés de la bouche, s'affirmer souverainiste, d'un bord, et, de l'autre, accuser les militants souverainistes d'être racistes.


À Radio-Canada, on va rappeler avec malice que Jean-Martin Aussant avait « claqué la porte » du PQ parce que l'indépendance n'était plus au menu et qu'il avait même fondé un parti rival, Option nationale. Que Lisette Lapointe, veuve de Jacques Parizeau et ex-député péquiste, avait elle aussi quitté le PQ et appuyé Jean-Martin Aussant. Et les libéraux aux abois vont relancer leur vieux refrain sur la menace référendaire, même si aucun référendum n'est à l'agenda politique pour la prochaine campagne électorale, question de faire oublier leur gestion catastrophique et leur passé de corruption.


D'autres candidats de prestige viendront, c'est certain, parmi lesquels très certainement Pierre Karl Péladeau, et on ne manquera pas de le salir et de le traîner dans la boue comme on l'a fait par le passé. Il faut avoir la couenne dure lorsqu'on est souverainiste. Personne au PQ ne peut désormais l'ignorer.