Parce qu'il faut bien rire un peu

Bouter les Windsor dehors!

Jurer allégeance à l'andouille installée à demeure au sommet de l'État?

Visite royale au Québec - juillet 2011 - William et Catherine

Le magazine torontois The Walrus (50 000 ex,) [[The Walrus http://www.walrusmagazine.com/articles/2011.05-firsthand-subject-to-change/]] , un genre de parent canadien du Harper's, The Atlantic ou du New Yorker (que je vous invite à lire d'ailleurs), vient de publier un texte satirique de Grant Stoddard dans lequel on suggère fortement aux Canadiens de bouter les Windsor hors du Canada.

Ce qui est formidable de cet article, c'est que l'auteur, qui écrit généralement pour des magazines populaires, est un sujet britannique qui a demandé le statut de résident permanent et qu'il a été horrifié, scandalisé et outré par le fait que chaque nouveau citoyen canadien doive prêter serment en ces termes :

Je jure que je serai fidèle et porterai sincère allégeance à Sa Majesté la reine Elisabeth II, reine du Canada, à ses héritiers et successeurs, que j'observerai fidèlement les lois du Canada et que je remplirai loyalement mes obligations de citoyen canadien

Ouach ! L7E #*! On comprend déjà un peu mieux que les immigrants votent non... Mais puisqu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer, je propose aux lecteurs quelques passages de son article décapant [[La version intégrale de l'article est traduite dans le Courrier international 1067]] :
En résumé, je vous exhorte, Canadiens, à vous débarrasser de la monarchie. Et j'ai le droit de le dire, je suis britannique.
Je me rends compte combien il est gênant d'interpeller des Canadiens sur leur fidélité monarchique sachant que ce pays a d'abord été un vaste camp de réfugiés pour les loyalistes fuyant les treize colonies rebelles. Il est tout de fois utile de rappeler que le roi George III pour lequel ces proto-Canadien ont refait leur vie au nord avait hérité de la juste épithète de «fou». D'où ma principale objection aux serments serviles : les nouveaux citoyens sont en effet obligés de jurer allégeance non seulement au monarque en place, mais à n'importe quelle andouille installée à demeure au sommet de l'État et dont le seul mérite est d'être sorti d'un ventre aristocratique dans la ligne de succession directe.
Né en Angleterre et ayant grandi à moins de 50 kilomètres du palais de Buckingham, j'ai toujours ressenti un certain embarras vis-à-vis de la monarchie même si enfant, je me flattais à tort, du fait que notre reine soit le chef d'État de millions de personnes vivant dans des pays aussi lointains et exotiques que le Canada.
Toutefois, avant de saluer l'arrivée sur le trône du presque sympathique Guillaume V, il faudra passer par le père, le futur Charles III, homme réactionnaire aussi acariâtre que contrefait, dont la visite au Canada en 2009 a été accueillie avec une indifférence polie. Imaginez un instant devoir prêter serment à cette vieille face de pet misanthrope et dépassée qui parle aux plantes entre les deux feuilles de chou qui lui tiennent lieu d'oreilles et qui manifeste un profond mépris pour la modernité...
Charles n'est qu'un exemple de ce qui peut arriver lorsqu'on élève des monarques comme des chiens de concours. Cet étrange système héréditaire est une véritable loterie qui produit immanquablement des toutes sortes de crapules : sympathisants nazis (Edouard VIII), traîtres (Charles Ier), assassins (Richard III), malades mentaux (Georges III), exécuteur de femmes (Henri VIII) et demeurés (les autres, pour la plupart). Il est aberrant que le Canada ne se soit pas encore débarrassé de ce dernier vestige du colonialisme, qui sous-traite la nomination du chef de l'État à une coterie d'aristocrates étrangers au goût douteux. Quel laxisme pour un peuple qui compose aussi consciencieusement son équipe de hockey!


Nous sommes donc, Québécois, colonisés de ces colonisés, faut le faire!
Je vous laisse sur un vidéo d'une pub conservatrice, vous ne le croirez pas
Une véritable campagne orwellienne, tout y est, même le novlanque...
On y apprend des choses formidables sur la vision de Harper : Le Canada est et a toujours été notre pays, nos sommes des guerriers courageux et des amis passionnés (moi qui aie toujours pensé que les Canadiens étaient stoïques...) et plus encore...


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