20 ans après Meech

Bouchard toujours souverainiste

Lucien Bouchard réitère son allégeance à la souveraineté 20 ans après l’échec du lac Meech.

PQ - XVIe congrès avril 2011





Lucien Bouchard réitère son allégeance à la souveraineté 20 ans après l’échec du lac Meech. Dans une de ses rares entrevues depuis son retrait de la politique, l’ancien premier ministre constate toutefois que l’indépendance du Québec n’est pas pour demain.
En entrevue exclusive avec Paul Larocque et Jean Lapierre, Lucien Bouchard accepte de revenir sur l’échec de l’accord lac Meech, qui devait permettre au Québec de signer la constitution canadienne de 1982, et parle aussi de la souveraineté du Québec.
«La souveraineté est pour le moment en panne, c’est sûr, affirme le fondateur du Bloc québécois. Quand le chef souverainiste s’engage à ne pas faire de référendum, ça veut dire que la souveraineté n’est pas en train d’avancer », tranche l’homme qui se consacre aujourd’hui à la pratique du droit.
À la question de Paul Larocque à savoir s’il verra la souveraineté du Québec de son vivant, l’ancien premier ministre répond: «Ça dépend de l’âge jusqu’auquel je vais vivre. Je peux vivre très vieux, informe ce dernier en souriant. Ma mère est morte très âgée».
1990, une année charnière
Alors ministre de l’Environnement dans le gouvernement conservateur de Brian Mulroney, Lucien Bouchard claque la porte du parti en mai1990 après que son collègue Jean Charest ait présenté un rapport visant à modifier l'accord du lac Meech.
«Ce n’était pas un prétexte, c’était un mouvement de profonde indignation, je dirais incontrôlable. Je ne pouvais pas rester, c’était impensable que je reste», soutient l’ancien politicien qui se remémore ce départ.
Dans la foulée, Lucien Bouchard et cinq autres députés fondent le Bloc québécois qui devient officiellement un parti le 15 juin 1991.«Je ne l’ai jamais regretté. C’est la chose dont je suis le plus fier. [...] La fondation du Bloc et les années qui ont suivi, pour moi ce sont les grands moments de ma vie où j’ai travaillé sans filet.»
Oui à Meech
Lucien Bouchard juge que si l'accord du lac Meech était proposé à nouveau, 20 après son échec, les Québécois devraient l'appuyer. «Il faudrait voter pour. Regardez où l’on est en ce moment, nous sommes dans l’impasse. Mais ne proposons jamais ça, car ils pensent que c’est réglé au Canada anglais.»
Relativement à cet écueil, l'homme politique réaffirme sur son choix de toujours croire en l’option souverainiste. «Pourquoi j’étais souverainiste et pourquoi je serais encore souverainiste si l’on pouvait faire la souveraineté, c’est pour que les Québécois soient contraints d’assumer leurs responsabilités».
Écoutez l’intégrale de l’entrevue de Paul Larocque et Jean Lapierre avec Lucien Bouchard, lundi à 20 heures, sur les ondes de LCN.


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