Bernard Drainville et la charte sont de retour

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«C'est fou ce que peut dire la propagande»

Depuis le 7 avril, on cherche à faire avaler un très gros mensonge aux Québécois. On veut leur faire croire que le Parti québécois aurait perdu ses élections à cause de la charte de Bernard Drainville.
On veut même leur faire croire qu’ils étaient contre la charte des valeurs, qu’ils se sont révoltés contre elle tellement elle aurait causé de «divisions». Il s’agirait d’un «psychodrame» qu’il ne faudrait à aucun prix revivre.
C’est fou ce que peut dire la propagande. Rappelons les faits: une forte majorité de Québécois endossait la charte des valeurs, ses principes et les mesures qu’elle mettait de l’avant. Cela n’était pas surprenant: depuis des années, le débat sur les accommodements raisonnables avait fait émerger une majorité très nette de Québécois s’opposant au multiculturalisme. Elle s’est manifestée avec la charte.
Un cadre politique
Une grande majorité de Québécois sait qu’une nation n’est pas qu’une addition relâchée d’individus porteurs de droits. Elle a une culture et est en droit de la conserver. Il faut pour cela un cadre politique. La laïcité contribuait à le construire. Elle rappelait aux immigrants qu’ils ne doivent pas seulement respecter les lois du Québec, ce qui va de soi, mais s’approprier ses habitudes culturelles.
Les seuls à avoir vécu le débat sur la charte comme un psychodrame, ce sont nos élites médiatiques et intellectuelles, converties depuis longtemps au multiculturalisme, qui ont compris que leur emprise sur le peuple se relâchait. Elles avaient tout fait pour étouffer sa parole. Pour le faire taire à nouveau, elles l’ont accablé d’injures en le traitant de raciste, de xénophobe, d’islamophobe, etc.
Elles ont aussi cherché à transformer Bernard Drainville en monstre. On l’a transformé en démon populiste et cynique, en grossier personnage, en politicien mal dégrossi venu d’une campagne et dorlotant des bouseux malodorants. Il fallait le foutre à la porte de la vie politique. Un des grands prêtres du multiculturalisme, que les médias célèbrent comme un grand sage, l’a même invité à démissionner au nom de la décence.
Nécessité vitale
Bernard Drainville a décidé de se lancer à la course à la chefferie du PQ. Il était placé devant une alternative. Soit il se couchait devant ses ennemis, et alors, on l’aurait traité de lâche. Il aurait dû faire pénitence en avouant qu’il était un gros méchant, mais qu’il demandait pardon. Il n’aurait pas gagné et se serait humilié. Soit il redressait la tête et rappelait que la charte n’était pas un hochet électoral, mais une nécessité vitale pour le Québec. C’est ce qu’il a fait.
C’est le meilleur service qu’il peut rendre à son parti. Il rappelle que la bataille identitaire est fondamentale et qu’il faut se tenir droit lorsqu’on a des convictions, même lorsque les lanceurs de tomates n’en finissent plus de nous bombarder. Alors que Philippe Couillard regarde avec condescendance son propre peuple, Bernard Drainville invite le PQ à ne pas renoncer à une partie fondamentale de son programme.


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