Le Montréalais accusé d’avoir tué son bébé naissant vient de couper court à son procès, en plaidant coupable à une accusation réduite de meurtre au deuxième degré et et de voies de faits graves.
«Oui, je plaide coupable», a lancé Sofiane Ghazi ce matin au palais de justice de Montréal.
Il s’agit d’un revirement de situation inattendu, alors que l’accusé de 39 ans avait plaidé non coupable hier. Le procès, devant jury, avait commencé et deux témoins s’étaient présentés à la barre.
Selon l’exposé d’ouverture de la Couronne, Ghazi était un consommateur de drogue. La veille du drame survenu en juillet 2017, une dispute avait éclaté avec sa femme enceinte.
En colère, Ghazi avait saisi une fourchette à viande et avait porté plusieurs coups au ventre de son épouse. Les secours sont arrivés et une fois la femme à l’hôpital, les médecins avaient procédé à une césarienne. L’enfant, identifié comme « bébé Ghazi », est décédé quelques minutes plus tard.
« Il est mort après qu’il soit un être humain », a souligné le juge Jean-François Buffoni.
Accusé de meurtre au premier degré et de tentative de meurtre, Ghazi a finalement plaidé coupable de meurtres au deuxième degré et de voies de faits graves.
Il va automatiquement écoper de la prison à vie. Reste à déterminer le nombre d’années qu’il devra purger avant d’espérer une libération conditionnelle. Cette période peut varier de 10 à 25 ans.