Beaux malaises souverainistes

9090f6ed32657a47dadf6d87e44872f0

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?





Ce n’est pas poli de rire des gens. Surtout quand ils sont dans le pétrin. Mais je ne peux pas m’empêcher de trouver risible cette nouvelle controverse impliquant PKP, ses péquistes et son Institut de recherche sur la souveraineté.


Le PQ me fait penser au CH. Et je ne dis pas qui joue le rôle de Michel Therrien...


Je sais, je sais, je prends des risques. Déjà que la CAQ est mise en demeure et que Jean-Marc Fournier ne perd rien pour attendre...


Mais cette affaire est risible pour une tout autre raison que le fric de Pierre Karl Péladeau. C’est la complainte qui me fait sourire. Même si, au fond, c’est aussi triste que le phoque qui fait tourner des ballons sur son nez...


Quand Bernard Drainville dit que les souverainistes ont bien le droit de faire comme les fédéralistes et de promouvoir l’indépendance, eh bien, il a absolument raison. Rien d’ailleurs ne les en empêche!


Les péquistes se posent en victimes, de pauvres innocents marqués par le mauvais sort, pour qu’on ne voie pas leur propre connerie: ils n’avaient pourtant qu’à faire comme les fédéralistes! Se doter d’une organisation distanciée du parti, appelons-la, l’Idée indépendante, pour se moquer de l’Idée fédérale, la création d’André Pratte où l’on retrouve Jean Charest et d’autres. Les fédéralistes ne se prennent pas les pieds dans les fleurs du tapis pour défendre le Canada.


L’Idée fédérale est à l’œuvre depuis des années, avec son discret financement, et ça ne fait pas la manchette. Pourquoi faut-il que le Oui soit plus con que le Non?


Pourquoi les péquistes ne font-ils pas comme eux? Ils n’y ont pas pensé, tout simplement? Est-ce la faute à PKP? Mais à qui alors? 


À la moindre initiative, on verse dans le pathos, la tourmente, le compliqué et le pas d’allure. C’est la ribouldingue pour une bagatelle!


L’affaire est pourtant simple: Pierre Karl Péladeau, chef du PQ, ne peut pas prendre son fric pour financer son institut. Il n’y a pas de complot fédéraliste: c’est juste contraire à la Loi électorale. Il aurait pu dire à Claudette Carbonneau, la boss du OUI, de créer un institut de recherche et de le présenter comme un OSBL, et faire comme les fédéralistes. Simplement. Promouvoir la souveraineté... Comme l’IRIS, qui favorise la dépense... Et M. Péladeau aurait pu y investir ce qu’il veut, en toute impunité.


Les péquistes se compliquent la vie et blâment ensuite le monde entier pour leur malheur.


J’imagine la réaction de monsieur et de madame Tout-le-monde quand ils regardent les nouvelles. Des poursuites, un institut qui n’existe pas mais mitraillé de critiques. Des chemises déchirées les unes après les autres. Sans parler du pauvre soldat Duchesne, le Walking Dead du cabinet, souriant malgré les poignards... Si ça continue, la semaine prochaine, il aura l’air d’une poupée vaudoue... On lui souhaite de finir au Club des Ex... et des cachets... 


Tout ça n’est pas très rassurant. On ne voit pas la fin du commencement du renouveau. Moïse n’ouvrira pas la mer Rouge de si tôt...


C’est comme si, au PQ, on était toujours devant un mix Beaux malaises/House of Cards/Auberge du chien noir...


Pour le pays, ça regarde mal... Même pour les aveugles.


 




Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé