Aux limites de la sottise

En politique, quand vos adversaires se déchainent contre vous, bien souvent cela signifie que vous êtes sur la bonne voie.

1759-2009: 250e de la bataille des Plaines d'Abraham

En politique, quand vos adversaires se déchainent contre vous, bien souvent cela signifie que vous êtes sur la bonne voie. En effet, après que le Bloc eût raflé les deux tiers des sièges québécois à Ottawa et le retour du Parti Québécois à l’opposition officielle à Québec, on le sent, le momentum est de retour du côté du mouvement souverainiste. C’est d’autant plus vrai après la bourde monumentale de la Commission des champs de bataille nationaux (CCBN) et la victoire souverainiste subséquente. Tout cela inquiète beaucoup nos adversaires fédéralistes au Québec et au Canada, qui se sont donné le mot pour nous attaquer en ce début de semaine. Détaillons.
La première salve a été lancée par l’éditorialiste en chef de La Presse, André Pratte, lundi dernier. Dans un papier intitulé [« Une insulte à l’intelligence »->18148], M. Pratte attaque les propos tenus par Pauline Marois lors du dernier Conseil national du Parti Québécois à Québec. Il lui reproche d’avoir osé dire qu’un Québec indépendant aurait plus d’outils à sa disposition pour s’attaquer à la crise économique. Et pourtant, c’est l’évidence même. M. Pratte le sait très bien ; une part importante des décisions économiques et fiscales qui touchent l’économique québécoise se prend à Ottawa, en notre nom, par une autre nation.
Contrairement aux propos de l’éditorialiste, notre chef n’a jamais prétendu que l'indépendance règlerait tout. Ou encore qu’elle nous dispenserait de la crise économique. L’essentiel de l’argumentaire de Mme Marois revenait à dire, simplement, qu’un Québec indépendant aurait en main tous les outils pour prendre ses propres décisions – économiques, fiscales, sociales et autres. Bien sûr, cela ne garantirait pas un retour à la croissance « demain matin ». Mais nous pourrions au moins faire nos propres choix, selon nos intérêts, nos aspirations, nos valeurs, et avec les conséquences qui en résulteraient – les bonnes comme les mauvaises, avec nous comme seuls responsables. Plus possible alors de blâmer l’autre pour nos défaites ou pour nos impasses. C’est sur nous que reposerait le fardeau de trouver la solution. Le Québec aurait alors la liberté de pouvoir se reprendre et de pouvoir dire : «Nous, Québécois, avons réussi. Et rien ni personne ne peut remettre en question notre RESPONSABILITÉ COLLECTIVE dans cette victoire. »
Non content de déformer nos propos (qui peut croire que nous ayons déclaré qu’un Québec indépendant échapperait à la crise ?), André Pratte pousse le bouchon un peu plus loin et affirme : « Le gouvernement d'un Québec séparé réussirait-il mieux que celui de la province du Québec en matière économique ? Voyons ce qu'ont fait les politiciens et fonctionnaires provinciaux dans deux secteurs névralgiques où le Québec est seul maître à bord, la santé et l'éducation... » Fin de citation. Donc, si nous comprenons bien M. Pratte, les Québécois seraient de trop piètres gestionnaires pour être maîtres de leurs affaires. Vaudrait mieux laisser le Canada anglais le faire à leur place.
Cet argument est particulièrement fallacieux, avec une pointe de mépris envers tous les Québécois, souverainistes et fédéralistes confondus.
Elle serait venue du National Post, cette affirmation n’aurait sans doute surpris personne. Mais qu’elle vienne d’un journal québécois, francophone, soit-il ardemment fédéraliste, cela dépasse l’entendement.

Après avoir ainsi déversé son mépris sur les Québécois en général et les indépendantistes en particulier, ce n’était qu’une question de temps avant que M. Pratte ne reçoive des félicitations du Canada anglais. À peine 12 heures plus tard, Graeme Hamilton, du National Post, louangeait André Pratte et fustigeait les méchants « séparatisses » qui avaient osé dire qu’un Québec indépendant serait pleinement responsable de son sort, car il pourrait prendre ses propres décisions économiques et fiscales lors d’une crise économique.
Contrairement aux allégations de M. Hamilton, Pauline Marois n’a jamais prétendu que l’indépendance sortirait par magie le Québec de la crise économique. Plutôt que de faire une vérification rigoureuse des faits, M. Hamilton se sera contenté de lire le papier d’André Pratte, dont il a traduit l’essentiel des propos. Il conclut d’ailleurs sur une version améliorée du bon vieil argument des ultra-fédéralistes : les Québécois sont incapables de gérer leurs propres affaires, la tutelle d’une nation étrangère est la seule voie vers le bonheur et la prospérité.
Comme si ce n’était pas suffisant, l’équipe éditoriale du National Post en a rajouté une couche dans un papier intitulé [« Tell Quebec where to get off »->18180] (Dites au Québec où descendre). Je vous résume l’essentiel du propos : les Québécois sont des « chialeux » qui se plaignent le ventre plein. Le Canada devrait donc se tenir debout devant eux et leur couper les transferts fédéraux, diminuer les investissements de deniers publics canadiens au Québec (même si les Québécois paient environ le quart des taxes et des impôts versés à Ottawa), leur enlever leur strapontin à l’UNESCO et – tenez-vous bien – forcer la reconstitution de la bataille des plaines d’Abraham, sous escorte militaire fédérale si nécessaire. Oui, vous avez bien lu.
Voilà comment quelques ultra-fédéralistes ont démontré leur profonde méconnaissance du peuple du Québec (et du mouvement souverainiste) au cours des derniers jours. Cependant, l’argumentaire est si faible – et la caricature, si grossière – qu’ils ont fait la preuve par quatre de l’incapacité du Canada anglais à respecter le Québec. En agissant de la sorte, ils confirment ce que nous, souverainistes, savons déjà : seule l’indépendance permettra au Québec de donner le meilleur de lui-même. Pour le moment, le mouvement souverainiste québécois est au combat. Il est fort. Il est debout. Il dérange. Et il n’aura de cesse jusqu’à ce que le rêve soit réalisé.
Avis au National Post et à leurs alliés objectifs au Québec : we’re back.
Permalien : http://bernarddrainville.org/drainville/2009/02/26/aux-limites-de-la-sottise/


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15 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    24 mars 2009

    Monsieur Drainville,
    Pourquoi la ville de Québec refuse-t-elle de faire venir comme prévu « La grande vague » de Marc Lincourt? L’œuvre on se rappellera rend hommage aux 400 premières familles qui ont traversé l’Atlantique dans des conditions souvent terrible pour venir s’établir en Nouvelle-France.
    Le maire de Québec soutient, sans rire, qu’il n’arrive pas à trouver les 30 000 dollars nécessaire pour le transport!!! Une pétition, une levée de fond, un mécène, que sais-je encore… sont nécessaire pour que l’ensemble des Québécois puissent enfin voir cette œuvre admirable et admirée jusqu’ici par les seuls Français et visiteurs de passage.

  • Daniel Verret Répondre

    27 février 2009

    M. Drainville.
    J'vais vous dire les choses franchement. Quitter un poste important à Radio-Canada pour être candidat à une élection où vous n'étiez pas sûr (loin de là) d'être dans le gouvernement, ça prend des couilles. Vous auriez pu votez en cachette pour le PQ à tous les 4 ans et attendre le grand jour au chaud et en toute sécurité, mais non vous avez décidé de vous impliquer! Le Québec manque, malheureusement, de gens comme vomme vous et Normand Lester. Continuez, continuons, nous vaicrons!

  • Archives de Vigile Répondre

    27 février 2009

    Mde Marois notre cheff vénérée, a repris le fort et a réussi
    à relancer notre Parti.
    Elle a osé dire que Charest est un menteur et bientôt le temps va nous le prouver.
    Si Charest ne savait pas pourquoi Henri-Paul Rousseau a-t-il
    quitté le fort ?
    Si Charest ne savait pas pourquoi a-t-il intervenu directement dans la Caisse pour abolir une décision de la Caisse qui s'était choisi un chef et qu'il la refusé parce
    qu'il était d'allégence politique.
    Monsieur
    auriez-vous l'obligence de nous
    publier l'article de loi baillon voté par le Parti Libéral
    à l'Assemblée nationale ?
    Merci de votre obligeance
    d'un souverainiste de la première heure.
    Roch Gosselin

  • Archives de Vigile Répondre

    27 février 2009

    Je voulais répondre à André Pratte qui croit avoir le monopole de l'intelligence mais qui verse régulièrement dans la démagogie, les sophismes et le mépris. Nous avons tous été distraits par le "boycot" du Québécois ce qui était dommage car la déclaration de Pauline Marois selon laquelle si nous étions un pays on serait mieux placé pour faire face à la crise était politiquement plus importante d'autant plus que les défenseurs de Patrick Bourgeois (dont je suis) réclament que le Parti québécois se comporte en parti souverainiste par ses déclarations mais aussi par sa solidarité avec les groupements indépendantistes qui travaillent pacifiquement à l'accession du Québec à sa souveraineté pleine et entière. Ce qui n'exclut pas l'indignation et la colère et les situations qui méritent l'indignation et la colère vont se multiplier ce qui suppose que Falardeau et Bourgeois soient "stratégiques" car plus on a une grand'gueule, plus il faut avoir de jugement politique et cela s'applique à moi autant qu'à quiconque. Peut-être que mon article sur la féminisation du Parti québécois n'était pas politiquement opportun; j'ai cédé à une fâcheuse tendance que j'ai à vouloir semer la zizanie comme un célèbre personnage de bande dessinée. J'ai rectifié le tir dans le suivant (Marois disciple de Falardeau) et Luc Archambault l'a souligné et je lui en suis reconnaissant.
    Merci Bernard Drainville d'avoir répondu au penseur à gages de Paul Desmarais et de nous avoir mis au courant de la violence politique qui apparaît dans le National Post.
    C'est un plaisir de vous lire sur le site Vigile.net. Il serait opportun que Pauline Marois ne soit pas seule au front. Que fait Pierre Curzi? Ne s'est-il pas encore remis des émotions de son aventure de cet été au 400è de Québec! Nous aimerions bien lire sa prose ici.
    Salutations à mon député.
    Robert Barberis-Gervais, Marie-Victorin, 27 février 2009

  • Archives de Vigile Répondre

    27 février 2009

    De toutes façons si les canadians héritiés de Wolfe, Durham, Trudeau et Harper nous traitent bien nous allons grandir et nous libérer et s'ils nous traitent mal , comme c'est le cas , nous allons nous réveiller et nous libérer .
    Le projet des fédéralistes est de soumettre et détruire le Québec sur les plans politique linguistique culturel et depuis Charest -Desmarais surtout sur le plan économique comme Pauline Marois Landry et Parizeau nous l'expliquent bien avec la destruction et la volonté de partitionner notre Caisse de Dépôts .
    La limite de la sottise de nos colonisateurs et de leurs collabos colonisés est illimitée.et détruit systématiquement leur faux système fédéraliste.
    Vive mon pays le Québec, Vive le Québec libre
    MichelG

  • Archives de Vigile Répondre

    27 février 2009

    Après toutes ces critiques, oh combien justes, ne croyez-vous
    pas aussi que vous devriez faire quelques gestes d'ouverture
    vis-à-vis de l'organisation "Le Québécois"? Ce sont eux surtout,
    qui ont fait démarrer, et qui animent toujours, la prise de
    conscience quant aux faits réels de 1759. Le PQ et le BQ n'ont
    fait que les suivre, de loin, avant de les poignarder.
    Contribuer à une tribune, c'est bien, et sans risque. Faire acte
    de présence sur le champ de bataille, c'est mieux.
    Claude Jodoin Ing., Amérique Française

  • Archives de Vigile Répondre

    27 février 2009

    M Draiville, il ne vous reste qu'une conclusion a tirer sur Gesca La Presse:
    http://www.vigile.net/Arretons-de-nourrir-la-bete-Gesca
    Cela veut dire, non seulement arrêter de l'acheter, mais aussi arrêter de la nourrir avec des textes de réflexions. Pouvez vous passer le mot dans vos rangs: Il faut assumer tous les rapports de forces , et celui avec la médiacratie fédéraliste est a la fois, simple et essentiel.
    La bête Gesca La Presse dépend pour survivre du 50 % de souverainistes qui forme la base de son lectorat. Vous pouvez faire oeuvre utile en les convaincant de sortir de cette confusion stratégique qui les amene a chaque jour a voter au depaneur pour Paul Desmarais. Arretons de nourrir la bête.
    Cela serait plus utile que de s'obstiner ponctuellement avec la brigade a plume de Gesca.
    M Drainville pour répondre au Pratte a penser de Gesca, faite donc circuler mon texte. Seul l'action compte en politique et a une portée pédagogique. M Bourgeois l'a compris, de toutes évidences le PQ pas encore.
    JCPomerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    27 février 2009

    Bonjours M.Drainville. Voulez-vous dire qu'André Pratte ou le National Post n'ont pas trouvé le temps d'écorcher au passage la cause d'un tel redressement souverainiste ici au Québec depuis les derniers mois? Ce ne sont ni les arrogances du gouvernement fédéral ni les magouilles de Jean Charest qui manquent pour alimenter les chroniques des journaux. Tout le monde se souvient des attaques peu subtiles contre les séparatisses de la part d'un Stephen Harper frustré pour se faire du capital politique dans l'ouest canadien lors de la fermeture du Parlement canadien mettant fin à la coalition. Précédemment, la campagne électorale fédérale donnant un autre gouvernement minoritaire consécutif a été jonché de débris collatéraux chez les artistes, les jeunes contrevenants et les bloquistes inutiles à Ottawa, suite aux tirs aveugles des députés conservateurs en déroute. Ce qui frappe le plus l'imaginaire collectif aussi bien que le citoyen ordinaire présentement, c'est la colère envers le couple Charest-Forget, responsables d'avoir traffiqué les élections de l'automne dernier, grâce à des manoeuvres surréalistes digne des pires scénarios de film de série B, relatant l'époque d'Al Capone. Même les choniqueurs habituellement fédéralistes ou les panélistes de Radio-Canada désaprouvent ou se taisent devant les pitreries burlesques du médaillé du Salon de l'Élisée, pour ne pas nuire trop nuire au parrain, Paul Desmarais.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 février 2009

    Bonjour M.le député Drainville!
    Bravo et félicitation M.Bernard Drainville pour vos contributions sur Vigile et pour votre travail de député du PQ dans Marie-Victorin.
    Le 23 février j'ai écris à M.André Pratte lui proposant un défi.Il y a longtemps qu'il combat l'arrivée du pays Québec.Je lui ai demandé de nous écrire un texte détaillé démontrant qu'il est meilleur pour le Québec de rester une province dans une nouvelle confédération canadienne au lieu d'accomplir son indépendance.
    Mon texte est disponible sur vigile.
    Merci! Bien à vous,M.le Député.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 février 2009

    Monsieur Drainville,
    Il fait bon voir un élu de l'Assemblée Nationale tenir le propos que vous nous permettez de lire ici.
    Les éditorialistes de chez Gesca doivent être dénoncés sans relâche. Il ne faut pas s'empêcher de le faire de peur de leur donner davantage de visibilité, puisqu'ils en ont déja un maximum, ni par crainte qu'ils prennent leurs détracteurs en cible, puisqu'ils sévissent déja autant qu'on peut le faire à l'encontre de tout ce qui se dit souverainiste ou indépendantiste.
    Il me semble qu'on ne prend pas la pleine mesure du manque abyssal de crédibilité de ces promoteurs d'une vision remarquablement semblable à celle de celui qui les paie.
    Ils ne sont élus par personne, et ils véhiculent inlassablement, depuis des décennies, un argumentaire politique en perpétuel porte-à-faux à l'égard des aspirations majoritaires de leur auditoire, argumentaire qui trouve beaucoup plus d'appuis à l'extérieur de la nation québécoise, souvent chez les tenants les plus extrémistes de la tutelle canadienne.
    Il me semble aussi qu'on sous-estime la portée et la puissance de leur parole qui, même si elle ne rallie pas la majorité, infléchit néanmoins le spectre de l'opinion bien assez pour être une entrave concrète à la réalisation de l'indépendance.
    Ils ont cette capacité parcequ'ils sont -- que ce soit malgré eux ou pleinement assumé importe peu -- les haut-parleurs et les témoins d'un establishment qui, de façon systémique, instaure une culture, dans les médias et ailleurs dans la société, propre à réduire les aspirations indépendantistes des Québécois.
    Ils seront d'autant plus puissants si nous persistons à voir en eux les gardiens de la démocratie qu'ils ne sont pas.
    Cela dit, Monsieur Drainville, si vous fréquentez Vigile ou Le Devoir, peut-être savez-vous déja que je trouve, comme bien d'autres, la posture actuelle de votre parti dramatiquement erronnée et contre-productive; Je parle ici de cette idée de gouvernance provinciale " en attendant " -- ou en construisant les conditions gagnantes, ou que sais-je encore --.
    À cet égard, tout semble se passer comme si le PQ avait arrêté de réfléchir en 1996, alors qu'il était compréhensible -- quoique déja pas absolument et incontestablement obligatoire -- qu'on veuille gouverner un certain temps, au landemain d'un référendum perdu de justesse, avec un chef disposant d'un capital de charisme exceptionnel dont on pouvait penser qu'il avait l'intention de revenir bientôt à la charge.
    Idem en 1976, alors qu'on pouvait justifier que les souverainistes pratiquent ponctuellement la gouvernance provinciale, le temps de poser quelques gestes importants comme la loi 101, qui justifie presque à elle seule cet exercice.
    Mais que reste-t-il aujourd'hui, trente ans plus tard, de ces perspectives d'action intra-fédérale, si ce n'est que l'autre tranchant du couteau, l'envers de la médaille qu'il faudrait être totalement bouché pour ne pas l'avoir vu se manifester de façon tonitruante à chaque instant de chaque minute de chaque heure de chaque jour où le PQ a gouverné -- comme n'importe quel qutre parti d'ailleurs, mais avec la critique anti-indépendantiste médiatiquement démesurée en prime -- , c'est à dire l'usure du pouvoir provincial qui enlève rapidement toute marge de manoeuvre et fait invariablement baisser l'appui aux projets du parti qui gouverne, dans ce cas-ci la souveraineté ?
    Et n'avons-nous pas, aussi, eu tout le temps de constater mille fois plutôt qu'une, que lorsque les souverainistes gouvernent -- ou occupent, comme le Bloc -- ils cautionnent malgré eux le régime actuel en le rendant plus acceptable par leurs succès, dont les fruits n'aident pas l'indépendance autant qu'ils le devraient, loin s'en faut ?
    Comme vous voyez, Monsieur Drainville, je fais honneur à un vieil adage, en vous envoyant le pot après les fleurs.
    Soyez assuré, cependant, que je ne doute pas un instant de votre plus sincère dévouement dans cette fonction que vous occupez pour laquelle j'ai beaucoup de respect.
    Cela étant, un texte comme celui que vous présentez aujourd'hui, c'est bien. Voilà, de la part d'un élu du parti Québécois, un réflexe indépendantiste comme vous ne vous doutez peut-être pas à quel point, vu de l'extérieur, on a l'impression que ce parti n'en a plus.
    Un, dix, cent ou mille autres textes de ce genre, ce serait très bien aussi, mais jamais assez pour que je vote pour une proposition politique comme celle du parti Québécois lors des élections de cet automne, que je considère absurde et, surtout, de nature à compromettre, plus que n'importe quelle défaite électorale, l'avancement d'un projet auquel j'adhère vivement.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 février 2009

    Je cite dans votre texte:"les Québécois sont des « chialeux » qui se plaignent le ventre plein. Le Canada devrait donc se tenir debout devant eux et leur couper les transferts fédéraux, diminuer les investissements de deniers publics canadiens au Québec (même si les Québécois paient environ le quart des taxes et des impôts versés à Ottawa), leur enlever leur strapontin à l’UNESCO et – tenez-vous bien – forcer la reconstitution de la bataille des plaines d’Abraham, sous escorte militaire fédérale si nécessaire".
    Est-ce que se sont là des propos violents. Le gouvernement fédérale s'est-il dissocié de leur propos publiquement, les auteurs de cet article ont-ils toujours leur emploi? Pourquoi les souverainistes doivent toujours être plus blanc que blanc, alors que les fédéralistes peuvent prendre tout les spectres de couleur sans être accusé de quoi que se soit??

  • Archives de Vigile Répondre

    26 février 2009

    Content de voir que vous êtes toujours digne de votre réputation M Drainville car je dois avouer que depuis samedi dernier je ne cachais mon mépris le plus profond envers la députation péquiste. Que certains se la ferme et lichent les bottes de la chef cela ne me surprend pas, c'était encore pire lorsque nous étions au pouvoir...
    Cependant que des indépendantiste ne devant absolument rien (politiquement et financièrement) comme M Drainville ou M Legault se rangent derrière des positions aussi déplacées que celle de stopper le financement au seul journal indépendantiste ??? Cela m'a simplement jeté à terre.
    Finalement je suis content de vous lire sur la question médiatique canadian. Je serais néanmoins curieux de vous lire sur celle des médias de la capitale.
    Cela fais plus de 10 ans que je tente d'allumer les péquiste sur le danger de ceux-ci (pour la cause). À l'époque la majorité des élus de la capitale étaient péquiste. Depuis 2003 il n'en reste que 2 sur 11 (sans parler de la rive sud...).
    Très efficace la stratégie de l'autruche...

  • Archives de Vigile Répondre

    26 février 2009

    Nous sommes de retour et ça se sent! Nous avons quatre belles années à nous préparer pour l'élection d'un gouvernement péquiste majoritaire, saisissons cette opportunité.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 février 2009

    We're back and just watch us..pour paraphraser un ignoble personnage.
    Merci M. Drainville.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 février 2009

    Monsieur Drainville, je dirais même plus « Yes we can » !