Servilité et colère chez un chroniqueur de QUEBECOR- un mélange qui tue...

JJ Samson dans tous ses états...

Comment des "petits terroristes d'opéra" ont-ils pu représenter un "si grand danger" au point d'annuler ces projets imbéciles?

Dans sa chronique du Journal de Montréal du mardi 17 février 2009, Jean-Jacques Samson titre sa chronique, « La botte de terroristes ». Il monte en épingle les rumeurs de menaces, d’intimidations et de chantage qui auraient mené à l’annulation de la reconstitution de la bataille des Plaines d’Abraham. Il ne s’interroge pas sur les causes de l’exaspération des purs et durs. Pas un mot sur la fin de non-recevoir du fédéral et en particulier de la belliqueuse Josée Verner, au tsunami de protestations populaires qui ont précédé la sortie de Pierre Falardeau.
L’entêtement buté de Juneau, de Verner et de Labeaume sont la référence démocratique de Samson pour traiter les opposants d’exaltés atteints de délire paranoïaque. Maladie qui semble l'affecter lui-même, lorsqu’il écrit en parlant de Falardeau et de Bourgeois: « les petits terroristes d'opéra sortent renforcés de ce débat…. Hardis, ils se croiront capables d'arracher la rétrocession au Québec des Plaines, du port, de l'aéroport, de la Citadelle, et de faire déboulonner la statue de Wolfe ! » .
Samson déplore à mots couverts l’absence de la famille royale au 400e de Québec, cette grande fête où seul le volet britannique de l’histoire du Québec aurait été occulté. Honteux ! Il doit être le seul encore à penser comme Harper que Champlain a fondé le Canada et que la reine du Canada passe avant le drapeau du Québec. Fort de sa vérité fédéraliste, Samson, fidèle sujet de sa majesté, accuse le solliciteur général Jacques Dupuis d’avoir manqué de colonne devant le courant nationaliste. Ah, le bon vieux temps où Duplessis envoyait sa police provinciale pour écraser les grévistes et protestataires à coups de matraque. Décidément, Dupuis n’a pas la trempe de Duplessis.
En défense du projet unilatéral et passablement fêtard d’André Juneau, Samson écrit : « Les Américains commémorent les attentats du 11 septembre ; ils ne les célèbrent pas ». Mais si on se fie au 400e, c’est le party qui aurait pris le dessus, si la patente à Juneau avait passé. Toujours en défense du party, qu'il tente d’anoblir du terme commémoration, Samson cite en bon exemple la commémoration de la déportation, que les Acadiens fêtent le 15 août de chaque année.
Oups, distinction importante. Les Américains ne commémorent pas le 11 septembre en lançant des drones sur des maquettes du World Trade Center en carton avec des mannequins de guenille que l’on précipite dans le vide. De leur côté, les Acadiens ne commémorent pas la déportation des leurs, en costumant des soldats anglais qui bousculent des paysans français dans les chalutiers du port de Caraquet.
Avec le tintamarre, les Acadiens fêtent leur survivance, mais avec la patente à Juneau on aurait célébré notre défaite. Il faut donc tout expliquer.
Dans un dernier soubresaut de dépit, Samson termine en écrivant : «Au Québec, toutefois, les événements à commémorer, par qui, et quel sens leur donner, seront cependant décidés dorénavant par le tribunal du Réseau de la résistance du Québec de Pierre Falardeau et Patrick Bourgeois ». À bien y penser c’à serait sûrement plus conforme en terme de sobriété, que doit avoir une commémoration, si en en juge par celle que Bourgeois et compagnie ont fait dimanche le 15 février 2009 pour rappeler la pendaison des patriotes au pied du courant à Montréal. Pas de bal masqué au Palais des Congrès à cette occasion.
C’est lorsqu’on constate l’incompétence et la médiocrité incroyable de la Commission des Champs de Bataille dans l’organisation et la promotion de l’évènement, qu’on réalise qu’il se gaspille beaucoup trop de coups de pied dans le cul. Celui que Charest leur a servi par son refus de participation n’a vraisemblablement pas suffi à insuffler un minimum de jugement à ces amateurs de la commémoration plus «Canadian» que Québécois.
Il faudrait que M. Samson se branche à savoir si une commémoration doit être sobre ou si c’à doit être un party économiquement rentable comme le 400e. Est-ce qu’on a le goût de fêter nos victoires et de commémorer nos défaites ou l’inverse ?
On a la nette l’impression que pour les capitalistes cupides de Québec, la sobriété est l’image de marketing vertueuse utile seulement pour faire accepter le gros party qui se cache sous n’importe quelle commémoration. Ils sont du genre: « I’ll drink to that, and I’ll drink to anything » Cheers!
Pas facile le sevrage après l’euphorie des 12 mois du 400e.
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La botte de terroristes
Jean-Jacques Samson 17/02/2009 09h25


Terrorisme : emploi de la violence à des fins politiques. Le terrorisme peut consister en actions criminelles ou être verbal : menaces, intimidation, chantage. C’est cette dernière forme qui a été employée avec succès et qui a mené à l’annulation de la reconstitution, l’été prochain, de la bataille des plaines d’Abraham.
Des indépendantistes radicaux ont commémoré, dimanche à Montréal, le 170e anniversaire de la pendaison de patriotes. Pierre Falardeau a même fait un film sur eux. Tout cela était parfaitement légitime aux yeux de ces exaltés, mais parce que la reconstitution de la bataille des Plaines était par contre une initiative d’un organisme fédéral, ils en ont fait une célébration par Stephen Harper et Josée Verner de la domination des Canadiens français par les Britanniques. C’est du pur délire paranoïaque. Et, sur cette base, ils ont lancé des appels à la violence et à des perturbations de la paix sociale. La Commission des champs de bataille nationaux a choisi de battre en retraite, pour des raisons de sécurité.
Les censeurs
Lors de la préparation des fêtes du 400e de Québec, le gouvernement fédéral s’était bien gardé d’inviter toute personne de la famille royale britannique, de crainte encore que des agitateurs provoquent des débordements. Une petite cellule de radicaux qui, chaque 1er juillet, perturbe les activités de la Fête du Canada à Québec, a réussi à faire occulter pendant le 400e un pan important de l’histoire et de la culture de Québec.
On verse dans le racisme.
La Commission des champs de bataille a battu en retraite pour une raison qui se défend. Il n’en demeure pas moins que les petits terroristes d’opéra sortent renforcés de ce débat et encouragés à pousser plus loin leurs moyens d’action. Hardis, ils se croiront capables d’arracher la rétrocession au Québec des Plaines, du port, de l’aéroport, de la Citadelle et de faire déboulonner la statue de Wolfe!
Lorsque des incitations à la violence et à la haine sont lancées, lorsque des menaces directes sont proférées, comme ce fut le cas dans cette affaire, il s’agit d’infractions criminelles et il est de la responsabilité des forces policières d’intervenir. Sinon, les libertés de pensée et d’expression ne sont pas respectées et la majorité se retrouve, par la crainte, sous la botte d’une poignée de fanatiques. Une société démocratique doit parfois se protéger contre ce genre d’individus. C’est un devoir qui ne devrait jamais être négligé, mais c’est ce qui s’est produit ces dernières semaines.
Seul le manque de colonne politique du solliciteur général, Jacques Dupuis, devant le courant nationaliste, peut expliquer son inaction face au chantage exercé publiquement et aux menaces.
L’histoire revue
Les commémorations sont des rappels historiques. Pas des célébrations. Les Américains commémorent les attentats du 11 septembre; ils ne les célèbrent pas. Des bien-pensants soulignent chaque anniversaire du drame de la Polytechnique à Montréal. Ils ne le fêtent pas. Les Acadiens se remémorent chaque 15 août la déportation de leurs ancêtres. La fête des Acadiens est un rappel de la résistance de ce petit peuple qui a conservé sa langue et sa culture, dans des conditions héroïques. Les mêmes leçons auraient pu être dégagées d’une commémoration très professionnelle de la bataille des Plaines.
Au Québec, toutefois, les événements à commémorer, par qui et quel sens leur donner, seront cependant décidés dorénavant par le tribunal du Réseau de la résistance du Québec de Pierre Falardeau et Patrick Bourgeois. C’est simplement une autre forme de domination de la majorité.


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    19 février 2009

    Le mystère Québec a commencer en 1759; et, se poursuit depuis.
    Le comportement de sa médiacraties en est symptomatique.La violence qu'a connu cette ville parlons, en 1907 les soldats canadiens tire sur la foule (des maudits séparatistes sans doute); plus récemment un membres de cette même armée, le Caporal Lortie. en mission pour exterminer les séparatistes, entre au Parlement (dress to kill) et commence le massacre. Juste avant il avait passer a la radio d' Andre Arthur pour laisser une cassette pour expliquer ses motifs. Que contient cette cassette, son contenu nous en apprendrait peut être beaucoup sur l'influence socio pathologique que cette radio poubellle joue. Çà aussi fait partie integrante du Mystère de Québec.
    Il est temps de confronter cette petites élites du village pour leur dire que le temps du bradage de la dignité du Québec pour ce payer un party est révolue. Il faut péter leurs balounnes remplis de verbes haineux, et crever l'abses. Il est temps de leur dire que leur party sur le dos du Québec en entier est fini !
    JCPOmerleau

  • Archives de Vigile Répondre

    18 février 2009

    Oui, en effet, j'ai pu lire la dite chronique, signée par J. Jacques Samson, dans l'édition du Journal de Québec du 17 février dernier...
    Ce fut un choc! Franchement, j'avais un peu peine à le croire. Samson se montrait insolent, et réductioniste! Et je dirais, peut-être un peu simpliste, aussi.
    Ce fut une certaine déception, pour moi: depuis quelque temps, je trouvais que les opinions exprimées par J. Jacques, se faisaient de plus en plus biaisées. Et qu'au lieu d'expliquer ses raisonnements, il posait des jugements, de manière assez tranchée.
    Je lis des textes signés J. Jacques Samson depuis l'époque où j'étais adolescent; une époque, en fait, où ce journaliste écrivait des éditoriaux pour le journal Le Soleil, à Québec. Et, ma foi, que son discours a changé!
    Je dis que son discours a changé, parce que pendant une période de pas mal d'années, J. Jacques était plus modéré, plus respectueux aussi, des personnes et\ou organisations n'ayant pas le même point de vue que lui. Plutôt que de se lancer dans des listes d'épithètes pas vraiment justifiées (comme aujourd'hui), il décrivait son point de vue sur une question ou un événement (et clairement le pourquoi de celui-ci).
    À une époque, jusqu'à un certain point, c'était la voix de la raison, en comparaison avec d'autres éditorialistes, et certains personnages radiophoniques, notre J. Jacques (comme André Arthur)... Plus maintenant!
    Et le pire, c'est que jusqu'à il n'y a pas bien longetmps, à l'échelle de toute une carrière journalistique, je dirais qu'il écrivait des textes dans lesquels il exprimait un point de vue nationaliste québécois, peut-être même souverainiste modéré, notre J. Jacques national!
    Donc, je me permets de dire qu'il a beaucoup changé. Quoique... c'est sûr qu'il a changé d'employeur, aussi, et il existe un adage, au sujet d'un chien qui ne doit pas mordre la main qui le nourrit...
    Sans toutefois accuser le journaliste Samson de manquer d'intégrité journalistique, je me dis qu'il doit néanmoins être bien conscient qu'on ne le laisserait pas écrire un chaleureux plaidoyer en faveur de la souveraineté, au Journal de Québec, de toute façon... Question d'orientation.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 février 2009

    Bonjours. N'empêche que cette violence verbale contre les méchants séparatiss, de la part des fédéralistes, a débuté lors de la cohalition, avant les fêtes, où Stephen Harper a mis la clef à la porte de la Chambre des communes, à Ottawa, récoltant l'appuie des anglophones contre les bloquistes. L'annulation de la reconstitution de la bataille des Plaines d'Abraham ne fait que renforcer le sentiment anti-québécois qui se développe dans l'ouest du Canada, appuyée par la Radio-Poubelle de Québec, trop heureuse de se jeter dans ses égoûts coutumières, en digne héritiers de Jeff Fillion et d'André Arthur. La suite n'augure rien bon pour la paix sociale, si les conservateurs demeurent trop longtemps au pouvoir.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 février 2009

    S'il y en a qui pensaient que l'Empire concurrent de Gesca pouvait contrebalancer sa sophistique propagandiste... vaudrait mieux trouver autre chose et ils et elles pourront ranger leurs illusions de un tiroir.
    C'est du pareil au même, voire pire.
    Le sophisme et le recyclage typique des activistes de la droite conservatrice de la pire espèce... on utilise les termes mêmes de la gauche pour les dénaturer. Ainsi, la botte fasciste devient la botte terroriste.
    N'importe quoi et son contraire !
    Pierre Foglia répond à cette syllogique de la meilleure façcon qui soit.
    Une croyance scientifique - La Presse-2009 02 12
    Tout ça ne sont que les restes réchauffés de la droite créationniste qui a inventé une fierté de droite activiste qui n'a plus honte de ce qu'elle est, du moins jusqu'avant la crise économique actuelle provoquée par ses succès d'estime des derniers 15 ans... Résultat, la catastrophe...
    Obama vient de mettre terme à cette période de vache grasse, la gauche vient maintenant de retrouver elle aussi sa fierté... Les belles heures de cette fange droite tirent à leur fin... Ce qui vient de se passer avec la Art-Peur, avec le 250e, la déroute totale de leurs guet-apens jusqu'au-boutiste, n'est que le début du retour du balancier. Normal qu'ils tentent de s'accrocher malgré tout à n'importe quoi avec le concours de n'importe qui, y compris les restes des autres, en l'occurrence ceux de GESCA, qui ne sont pas de taille, c'est le fond du tiroir...
    Ils en sont rendus au syllogisme du long feu, avant que tout ça ne soit qu'un mauvais souvenir. Beaucoup de bruit, beaucoup de feu, mais pas de puissance... la poudre dans le mousquet n'a pas été suffisamment bien compressée. La balle n'atteint pas son but... trop de flamme ! Un retour de flamme, c'est le pire qui peut arriver... C'est ce que les dinosaures vivent avant de disparaître.
    Voir aussi :
    « Une victoire du mouvement souverainiste » selon le RRQ - Lettre à M. Bourgeois
    Logique sophistique canadianisatrice à son meilleur ! La sécurité des familles
    Ce n’est pas le tollé général qui justifie l’annulation du programme de la CCBN !
    Ben non !!
    Tribune libre de Vigile - Luc ARCHAMBAULT 18 février 2009

  • Archives de Vigile Répondre

    18 février 2009

    Je crois qu'il y a une certaine panique chez les fédéralistes.
    Nous venons presque de monter une marche vers une sorte de maturité. Bravo à tous ceux qui montent dont Falardeau et Bourgeois. Et, il faut ensemble continuer de monter avec cohésion sans se laisser distraire par des discours usés à la corde.
    Quant à Samson, je souhaite qu'il ait au moins une certaine force physique comme son nom le sous-entend.
    De Saint-Irénée qui se souvient de l'avenir...