Attaques virulentes contre Maxime Comtois

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La solution ? La création d'une équipe québécoise de hockey !


En plus d’avoir vu l’équipe canadienne subir une décevante élimination en quart de finale du Championnat mondial de hockey junior, jeudi soir à Vancouver, l’attaquant Maxime Comtois a été visé par des commentaires haineux sur les réseaux sociaux.


Le porte-couleurs de la formation nationale, qui a notamment été frustré par le gardien Ukko-Pekka Luukkonen sur un tir de punition en prolongation, a été la cible de nombreux partisans sur Instagram après la défaite de 2 à 1 aux mains de la Finlande.


«Tu es le deuxième pire capitaine de l’histoire du Canada, après [Dylan] Strome. Tu ne mérites pas d’être capitaine», a entre autres écrit l’utilisateur jordanli par le biais de propos diffusés en capture d’écran par le réseau Sportsnet.


Toutefois, quelques réactions ont été plus virulentes : une d’entre elles suggérait à Comtois, 19 ans, de se suicider.


«Je te souhaite le VIH [virus de l’immunodéficience humaine], maudit cr...», a ajouté un autre individu qui a aussi rédigé des mots racistes à l’égard des francophones.


Honteux


Roy Sports Group, l’agence représentant Comtois, a diffusé une lettre pour appuyer son client et vilipender les auteurs des messages haineux.


«Maxime Comtois est l’exemple ultime d’un athlète de Hockey Canada qui a gravi les échelons pour devenir un leader complet. Personne n’est plus fier de porter la feuille d’érable sur sa poitrine et le C sur son chandail. [...] Ces jeunes hommes comprennent et acceptent la pression liée à leurs rôles dans le monde du hockey», a-t-elle réagi.


«Il est honteux et incompréhensible que quelques lâches qui peuvent se cacher derrière les médias sociaux puissent lancer des attaques aussi vicieuses sur le caractère de ces jeunes hommes après s’être battus fièrement pour leur pays. [...] Maxime veut que nous profitons de cela comme un moment d’apprentissage pour tous les jeunes Canadiens. La cyberintimidation est un problème réel et, comme tous les tyrans, nous devons tous leur faire face et les appeler pour ce qu’ils sont.»


Autre appui


Pour leur part, les Voltigeurs de Drummondville, l’équipe junior de Comtois, ont dénoncé la situation dans un communiqué publié en après-midi.


«Les Voltigeurs condamnent évidemment les insultes et les menaces portées à l'endroit de Maxime Comtois sur les réseaux sociaux. En tant que partisans de hockey et de l'équipe canadienne, nous supportons nos joueurs dans la victoire comme dans la défaite, car c'est surtout lors des moments les plus difficiles qu'ils ont besoin de nous», peut-on y lire.


«L’organisation offre un soutien permanent à ses joueurs ainsi que tout l'encadrement et le support dont ils ont besoin tout au long de la saison afin de leur permettre de grandir en tant qu’êtres humains et joueurs de hockey. [...] Maxime est un joueur exceptionnel et un leader reconnu, et nous sommes convaincus qu'il reviendra à Drummondville rempli de motivation pour terminer la saison et participer aux séries éliminatoires de la Coupe du Président, tout comme son coéquipier Joseph Veleno.»


Réactions politiques


Les attaques dont fait l’objet le joueur d’avant des Voltigeurs n’ont pas du tout impressionné la classe politique québécoise, à commencer par Valérie Noël-Létourneau, l’attachée de presse du premier ministre François Legault.


«Inacceptable. Le sport soulève les passions, mais n’oublions jamais que ces joueurs sont aussi des humains. Ceci me révolte, c’est un jeune de 19 ans», a-t-elle écrit sur Twitter.


Le chef parlementaire du Parti québécois et député de la circonscription de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, a aussi exprimé son dégoût devant la situation.


«Édifiant. Du racisme anti-francophone», a-t-il émis sur son compte Twitter.