J’ai croulé de rire en lisant dans nos pages les complaintes des anglophones. Comme ça, l’anglais n’est pas assez présent au Québec ? On ne s’occupe plus de leurs droits, bafoués par la communauté francophone. Même les défenseurs de l’anglais ne veulent plus se battre pour cette cause « qui ne va nulle part ». Si j’ai bien compris, il y a trop de francophones, le français prend trop de place et l’anglais est en voie d’extinction. Are you serious? Si c’est une blague, elle est vraiment bonne.
Welcome to the club
Des anglophones affirment rouler des kilomètres pour se faire soigner en anglais. Un sur deux se plaint de ne pas recevoir de services publics dans sa langue. Je déplore cela autant qu’eux. C’est le lot de la minorité. J’ai vécu cinq ans à Toronto et je n’y ai jamais reçu de services en français. Anormal dans un pays qui se pète les bretelles d’être bilingue.
Chers amis anglo-québécois, nous avons là une cause commune ! Combien des francophones acceptent de se faire soigner en anglais parce que le seul médecin disponible « speaks only english » ou ne fait aucun effort en français ? Cela m’est arrivé la plupart du temps à Montréal. Quand on est malade, le débat sur la langue peut attendre. Trop de francophones tolèrent de se faire servir en anglais chez eux. Anglos et francos devraient s’allier pour dire haut et fort à leur même gouvernement qu’il est intolérable de se faire traiter de la sorte.
L’exode des jeunes anglos
L’apprentissage du français est déficient dans les écoles anglophones. Les jeunes anglos ne s’essaient même pas. Là encore, un point commun avec les jeunes francos qui doivent maîtriser l’anglais pour se tailler une place sur le marché du travail. Quant aux menaces de partir, cela ne m’inquiète pas. Il est sain de quitter le nid pour aller voir ailleurs. J’y vois le signe d’une jeunesse sans frontières qui a le vent en poupe et pour laquelle tout est possible. Là encore, les jeunes Québécois, peu importe leur langue, se rejoignent dans leur désir de bouger et de réussir.