André Lavallée et le FLQ ?

L'affaire André Lavallée - pétard mouillé de GESCA



En 1971, alors que j'étais officier dans les Forces Armées Canadiennes, en service au grand quartier général de la Force Mobile à Saint Hubert, j'ai fait bien pire qu'André Lavallée et personne n'est venu m'arrêter.

J'ai commencé par informer M. Jacques Parizeau qu'il avait reçu de faux renseignements d'un informateur et cet informateur, c'était Carole Devault.

J'ai remis à M. Parizeau et M. René Lévesque des documents secrets qui révélaient que les services de sécurité des Forces Armées espionnaient les syndicats. Pour le gouvernement Trudeau, ce fut un choc.

J'ai remis à Messieurs Parizeau et Lévesque un autre document secret :"Neat Pitch", qui révélait des préparatifs pour une intervention militaire majeure contre le Québec. Nouveau choc pour le gouvernement Trudeau.

J'ai remis à M. Parizeau un document de 50 pages prévoyant un plan de contingentement afin de pourvoir à la défense du Québec en cas de nécessité. Le but: dissuader Ottawa de toute velléité d'intervention armée contre le Québec.

Ce document a servi à la fin de 1977 dans des circonstances que je vous explique plus loin.

Nouveau choc à Ottawa. La police savait qui avait fait le coup. Jamais je n'ai été dérangé dans mon travail d'officier d'État major et je suis resté en service jusqu'au bout. Si j'avais été arrêté et traduit devant une Cour Martiale, ma défense était prête mais personne n'a osé le faire et j'ai été mis paisiblement à la retraite aux débuts de 1975.

Entre temps, j'ai pris congé et je suis allé en Angleterre négocier des achats d'armes pour le Québec en cas de nécessité.

Aucun problème et je pouvais obtenir des Trusts de la City une avance de 200 millions de Livres Sterling pour l'achat d'armes anglaises. À Ottawa, PET était horrifié.

Comment un officier de l'armée en service pouvait-il se comporter de la sorte? Que fait-il de son serment d'office ?

Justement, le serment d'office n'oblige personne à obéir aux ordres au pied de la lettre lorsque les ordres ordonnent des actes criminels. Espionner les syndicats et préparer des interventions armées contre le Québec pour détruire ses nouvelles classes moyennes est un crime contre l'humanité. Comme à la crise d'Octobre 70, il n'existait aucune justification pour intervenir par la force contre le Québec. De telles interventions armées étaient ordonnées par bassesse, petitesse, méchanceté, malice, outrecuidance et esprit chagrin.

Et ce n'était pas fini. Dès le soir historique du 15 novembre 1976, lorsque le Parti Québécois a été porté au pouvoir pour la première fois, PE Trudeau a grincé des dents. Il pensait à Bay Street, qu'il avait toujours servi en tant que premier ministre du Canada. Un an plus tard, fin novembre 1977, sa menace devint plus directe.

Dans les Canadian Armed Forces, ces nouveaux préparatifs d'intervention armée contre le Québec portaient l'euphémisme de "Canadian Unity Studies".

Fin décembre 1977, la publication dans le journal indépendantiste Le Jour des plans de contingentement préparés en 1975 et des propositions des entreprises anglaises, allemandes, françaises et américaines pour nous armer en cas de besoin a été suffisante pour faire reculer encore une fois Ottawa et Bay Street.

En janvier 1978, Trudeau invita un général britannique du London Institute for the Study of Conflcts faire une enquête sur la compétence des travaux préliminaires visant à armer le Québec afin d'assurer sa défense et sa sécurité contre Ottawa et Bay Street en cas de besoin.

Le rapport du général Rowland Mans fut assez convaincant et PET retira ses menaces. Jamais PET ni Ottawa ni Bay Street n'ont voulu croire que nous allions être armés par l'Occident. La rumeur s'était répandue à l'effet que le Québec serait armé par la Russie et la Chine communistes. Le gouvernement Trudeau perdait la face.

Si je révèle publiquement ces incidents, c'est pour inviter les Québécois à défendre leur cause avec envergure. Ni le gouvernement d'Ottawa ni Bay Street ni la Presse n'y pourront rien.

Carole Devault est vite sortie du décor lorsqu'elle s'est fait prendre. Elle et toute la bande à PET à Ottawa et au Québec ne sont que du petit monde qui se prend pour du grand monde, y compris PET et tout son entourage.

Ne faites pas leur jeu.

Agissez avec envergure et personne ne pourra intervenir contre vous. La police ne vous dérangera jamais.

***

J. René Marcel Sauvé, capitaine d'infanterie (retraité), géographe et auteur de
Géopolitique et avenir du Québec et
Le Québec, carrefour des empires.


Le gouvernement Lévesque pouvait continuer tranquillement son travail.

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René Marcel Sauvé217 articles

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J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en Europe, en Afrique occidentale et au Moyen-Orient. Poursuivant études et carrière, il s’inscrivit au département d’histoire de l’Université de Londres et fit des études au Collège Métropolitain de Saint-Albans. Il fréquenta aussi l’Université de Vienne et le Geschwitzer Scholl Institut Für Politische Wissenschaft à Munich. Il est l'auteur de [{Géopolitique et avenir du Québec et Québec, carrefour des empires}->http://www.quebeclibre.net/spip.php?article248].





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8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    24 octobre 2016

    Il nous faut une rue à votre nom, peut-être à Saint-Hubert?

  • Archives de Vigile Répondre

    23 septembre 2009


    Pour tous ceux qui ont écrit un commentaire, il faut se
    rappeler que l'atmosphère de l'époque était très incertaine.
    Monsieur Lévesque était convaincu que le Parti Québécois ne

    sera jamais élu. Les statisticiens lui avaient prédit qu'il
    faudrait que le Parti recueille 72% des votes et n'obtiendrait
    que 23 ou 24 sièges dans l'Assemblée Nationale,

    En me basant
    sur les cartes électorales, j'avais prévu, non pas prédit mais
    prévu qu'une augmentation de votes de 31% à 41%, de l'élection
    de 1973 à 1976, ferait basculer la carte électorale en faveur du Parti Québécois et je ne me
    suis pas trompé.

    J'avais prévu 68 siège pour le PQ et il en
    a obtenu 71. Un calcul de ce genre est un travail de géographe
    et non de statisticien. La différence, c'est l'espace et les
    caractéristiques des régions impliquées. Ce n'est ni de la
    statistique ni de la devinette.


    La géographie des géographes est régionaliste. Ce sont les
    gens qui ne connaissent pas la géographie qui se vantent de
    connaître le monde. Pour le géographe, c'est la région qui
    sert de point de départ à tout le reste.

    J'étais là dans Taillon à côté de Monsieur Lévesque lorsque

    le résultat est sorti. Il ne voulait pas le croire, il était
    couvert de sueurs et tremblait de tous ses membres.
    PE Trudeau s'est vite montré à la télévision et a commnecé à
    proférer des menaces.
    Je me suis bien promis de lui envoyer un chien de ma chienne
    qui irait le mordre vous savez où ? Et je l'ai fait.

    JRMS

  • Nosco Répondre

    22 septembre 2009

    Relever le débat et lutter contre la violence ou ce qui pourrait y mener. Comme cette idée de refuser de payer l’impôt fédéral. Tout à fait le genre d’idée dangereuse et inutile à promouvoir et qui donnerait justement l’envie aux militaires de parader.

  • Gilles Bousquet Répondre

    22 septembre 2009

    M. Jacques Dubreuil écrit : « Ce qui me chicotte, c’est l’attitude du Parti Québécois qui, grâce à vos révélations à ses plus hauts dirigeants, savait tout et n’a rien fait pour faire avancer la cause de l’indépendance en informant le public. »
    L’attitude du Parti Québécois chicotte bien des souverainistes mais, est-ce que le OUI aurait gagné si les Québécois avaient été informés qu’ils risquaient de se faire envahir et occuper par l’armée fédérale si le OUI avait gagné ?

  • Jacques Dubreuil Répondre

    22 septembre 2009

    Monsieur Sauvé, je suis sûr que vous dites la vérité pure. Ce qui me chicotte, c'est l'attitude du Parti Québécois qui, grâce à vos révélations à ses plus hauts dirigeants, savait tout et n'a rien fait pour faire avancer la cause de l'indépendance en informant le public. Je suis sûr que si le monde avait su, le référendum de 1980 aurait connu un sort bien différent, je veux dire un succès au lieu d'un échec.

  • Archives de Vigile Répondre

    21 septembre 2009

    « Ne faites pas leur jeu.
    Agissez avec envergure et personne ne pourra intervenir contre vous. La police ne vous dérangera jamais. »
    Tout à fait d'accord. C'est pour ça qu'il fallait relever les débats de Vigile. On doit nous prendre vraiment au sérieux.

  • Frédérick Millette Répondre

    21 septembre 2009

    Monsieur, au risque de me répéter par rapport au titre d'un de mes textes. Merci, merci beaucoup. Vous venez de nous montrer à quel point le gouvernement fédéral est prêt à tout pour nous empêcher de nous affranchir de notre droit en tant que peuple, la liberté. Il nous faudrait plus d'homme comme vous pour ouvrir les yeux au gens endormis. N'hésitez pas à entrer aves certains organismes indépendantiste, croyez moi votre aide nous sera des plus précieuse.

  • Michel Guay Répondre

    21 septembre 2009

    Je vous félicite et c'est vrai que les soldats , les militaires ou policiers de tous les grades ne sont pas obligés d'obéir lorsqu'il est question de commettre des crimes contre la nation Québecoise ou même dans le cas de guerres sales et de crimes contre l'humanité contre des nations désarmés comme c'est le cas contre Afghanistan.
    Ottawa sait que l'ennemi est le Pakistan et ils massacrent les Afghans en mentant pour s,établir en vulgaire colonisateurs à Kaboul
    Et dire que nos impôts fédéraux servent à financer ces crimes contre l'humanité ..
    Coupons leur les vivre et réalisons notre indépendance .
    Vive le Québec libre