Le premier ministre Philippe Couillard prend ses distances de son ancien collecteur de fonds qui aurait bénéficié d'une fraude de plusieurs millions de dollars au détriment de la Société immobilière du Québec.
«William Bartlett, c’est un bénévole de la circonscription de Jean-Talon, point final. [Il ne faut pas faire] de tentatives de culpabilité par association», a soutenu M. Couillard lors d’une mêlée de presse hier à Montréal.
Rappelons que la présumée fraude révélée par Radio-Canada impliquerait trois collecteurs de fonds, dont M. Bartlett, et l’ex-patron de la SIQ, Marc-André Fortier.
Pas encore d’accusation
Les quatre hommes se seraient enrichis de 2 millions $ à la suite de transactions immobilières effectuées au désavantage de la SIQ entre 2004 et 2006. L'argent aurait ensuite été envoyé dans des paradis fiscaux.
Philippe Couillard n’aurait pas rencontré M. Bartlett seul à seul depuis 2007, mais il est possible qu’ils se soient retrouvés dans la même salle au cours d'événements militants, selon le porte-parole du premier ministre.
M. Couillard a souligné hier qu’il s’agissait du travail de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) d’enquêter sur ce genre d’allégations.
«Il n’y a pas encore d’accusations qui ont été déposées contre lui. On verra selon la suite des choses», a-t-il insisté.
Il a aussi ajouté que ce n’était pas sa responsabilité de déclencher une enquête sur le financement du parti, mais bien celle du Directeur général des élections du Québec (DGEQ).
Gel de financement
De son côté, François Legault a proposé de geler le financement public du PLQ jusqu’à ce que soient remboursés les montants qui auraient pu se retrouver dans ses coffres.
«On peut penser que cette gigantesque fraude a permis au PLQ d’amasser des millions de dollars. Un des grands bénéficiaires de cette grande fraude, c’est le PLQ», a lancé le chef de la CAQ. Une proposition que le premier ministre a rejetée du revers de la main.
La députée péquiste Agnès Maltais a quant à elle voulu savoir qui a autorisé ces transactions immobilières. «La grande question est de savoir qui a signé une telle dérogation», a-t-elle déclaré.
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