Tony Accurso dit avoir fait un chèque de 300 000 $ pour aider l’ex-maire de Mascouche à investir dans l’immobilier et non pas afin d’obtenir des contrats de la Ville pour sa compagnie, a plaidé l’entrepreneur lors de sa défense.
Tony Accurso, accusé d’avoir incité le défunt maire de Mascouche Richard Marcotte à commettre un abus de confiance en échange de cadeaux, a témoigné pour sa défense devant le jury lundi.
Son avocat Marc Labelle lui a demandé s’il avait invité le maire Marcotte sur son bateau en vue d’obtenir des contrats. « Non », a répondu Accurso, qui a également nié avoir fait un chèque de 300 000 $ à Marcotte dans le but d’avoir des avantages.
De petits contrats
« J’ai fait ce chèque à Richard Marcotte parce qu’il m’a dit avoir une opportunité d’affaires pour investir dans l’immobilier. Il m’a demandé de lui donner un coup de main et qu’il allait me repayer plus tard », a raconté l’accusé.
Jamais les deux hommes n’auraient parlé des contrats accordés par la Ville de Mascouche à la compagnie Simard-Beaudry, propriété d’Accurso, au moment où ils étaient ensemble sur son bateau, le Touch.
Selon l’entrepreneur, les contrats de réfection des usines d’eau potable et de filtration des eaux usées en étaient des petits.
« On faisait 5 millions de dollars par jour à cette époque-là, alors c’était des petites jobs. » Tony Accurso a affirmé n’avoir été mis au courant de ces contrats qu’une fois que la compagnie les a obtenus.
Comptable
Steve Caissy, comptable agréé à l’emploi de Simard-Beaudry de 2010 à 2013, a expliqué au jury la façon dont le chèque de 300 000 $ fait par Tony Accurso avait été produit et inscrit aux registres comptables de la compagnie.
« Si M. Accurso avait voulu cacher quelque chose, il s’y serait pris autrement, a dit M. Caissy. Un chèque, c’est une trace. Si je veux cacher quelque chose, je vais payer comptant ou faire des plus petits chèques. Je vais pas faire un chèque d’un gros montant comme ça, qui va nécessairement attirer l’attention des contrôleurs. »