45 heureux gagnants à la « Loto Max » gouvernementale de 7 millions

Abolissons les indemnités de départ au provincial

45 démissionnaires empocheront le magot en octobre

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Tribune libre

La réaction d'indignation est la même partout face aux indemnités de départ indues de 150 000$ chacune que se partageront plus d'une quarantaine de députés provinciaux le 1er octobre prochain.


C'est comme s'il y avait 45 heureux gagnants prévus à l'issue de ce « tirage » un peu spécial de la « Loto Max » gouvernementale qui se partageront la cagnotte de 7 000 000$ à cette date. Ce sont même des gagnants connus d'avance et assurés d'emporter le magot. On voudrait bien de ces billets chanceux nous aussi!



Il en va de l'intérêt commun que les alléchantes primes de départ des députés sortants au provincial soient abolies pour de bon.


Ce qui est présenté comme une façon de faire civilisée et courtoise de mettre un terme à un emploi se fait sur le dos des payeurs de taxe.


Une telle prime n'a pas sa raison d'être.



Et peu importe que de telles pratiques se fassent dans le privé, ou bien que ce soit une tradition acceptée et entrée dans les moeurs. Au public, c'est tout simplement hors de question.


Voyons les chiffres consternants :


37 députés ont déjà confirmé leur départ à la fin de ce mandat.


37 x 150 000$ = 5 550 000$.


8 autres députés ont laissé entendre qu'ils songeaient à quitter. L'appât de la prime de transition doit leur paraître bien tentante.


37 + 8 = 45


45 x 150 000$ = 6 750 000$




Les députés sortants empocheront donc près de 7 millions de dollars, chiffre mirobolant qui pourrait encore augmenter si la liste des départs continue à gonfler.


Tous les citoyens ordinaires qui perdent leur emploi se mettent à chercher le suivant sans autre filet que les prestations d'assurance-emploi. C'est là la marche normale des choses. Personne n'a droit à des allocations de transition pour étirer le temps et s'accorder des vacances grassement payées.


Qu'il en soit de même pour les députés. Et s'ils ont à se serrer la ceinture pendant quelques temps, eh bien, qu'ils le fassent comme tout le monde.



Qu'on annule purement et simplement ce traitement de faveur injustifiable et exagéré. On pourrait même le faire rétroactivement de quelques années et récupérer tous ces fonds publics détournés qui devraient plutôt être consacrés aux besoins pressants des Québécois.


On a déjà accompli un premier pas en retirant l'allocation de départ aux députés qui remettent leur démission précocement. Le gouvernement Couillard a reconnu une part de son erreur en modifiant le règlement à cet effet.


Mais tous les habiles profiteurs de l'ancienne loi qui ont empoché la prime sans terminer leur mandat devraient être tenus de tout rembourser rétroactivement. S'ils doivent hypothéquer leur maison des quartiers chics, leur condo en Floride ou vendre leur automobile de luxe pour rembourser, qu'ils le fassent. Récupérons les fonds publics dilapidés qui appartiennent aux Québécois.


Mais le gouvernement ne doit pas se contenter de cette modification liée aux départs précoces. Il faut qu'il termine la besogne entreprise en abolissant définitivement cette scandaleuse allocation de départ.




La portée de cette abolition devrait s'étendre nécessairement à toutes les sociétés d'état, comme Hydro-Québec, la SAQ ou Loto-Québec, et bien entendu à l'ensemble de la Fonction publique. Des centaines de millions de dollars se voient ainsi versés à une poignée de riches privilégiés qui s'enrichissent encore plus sur le dos de la population impuissante.


Les partis d'opposition devraient sauter sur l'occasion et réagir à cette scandaleuse situation en s'engageant à abolir cette pratique douteuse si jamais ils sont élus aux prochaines élections.




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Réjean Labrie880 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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