6000 jours dans l'opposition

(...) le fait que le Bloc soit toujours à Ottawa, 18 ans plus tard, constitue en soi une preuve de son échec.

Junior Lord ou les ti-bouts-de-chou venus de l'est. Ou comment faire saliver les Québécois sur le destin de minoritaires-à-perpette. Gros gros contrat...

Depuis le début de la campagne électorale fédérale, il y a, au Québec, un débat qui prend de plus en plus de place. C'est celui de la pertinence du Bloc québécois à Ottawa.

Lors de la fondation du Bloc, Lucien Bouchard avait affirmé: «(...) C'est aussi un parti, qui a bien l'intention de mourir jeune. Et pas seulement parce qu'il ne veut jamais devenir un vieux parti, mais parce que son succès sera mesuré à la brièveté de son existence.»
Bien évidemment, selon la prémisse de l'ancien premier ministre du Québec, le fait que le Bloc soit toujours à Ottawa, 18 ans plus tard, constitue en soi une preuve de son échec.
Mais au-delà de ce constat sémantique, quel est le bilan du Bloc québécois? Dans la vie, atteindre l'âge de 18 ans est un symbole important. On atteint l'âge de la maturité, on fait des choix sur son avenir.
Si on inclut la plus récente mouture, le parti de Gilles Duceppe a maintenant déposé cinq plateformes électorales, fait 1037 promesses aux Québécois et Québécoises bien qu'il n'ait pas la capacité d'agir. Il a déposé 255 projets de loi, mais seulement quatre ont été adoptés, dont trois n'avaient pour effet que de changer des noms de circonscriptions. Le Bloc a maintenant passé plus de 6000 jours dans l'opposition, tout cela, sans grand résultat concret pour le Québec.
Depuis 18 ans, le Bloc retient le Québec dans les gradins. Un peu comme des amateurs de hockey qui vont à l'aréna tous les jours, mais restent dans les gradins pour dire aux joueurs et aux entraîneurs quoi faire. Cependant, il faut être sur la glace pour compter des buts.
La remise en question du Bloc ne se fait pas seulement par les autres, mais aussi, et surtout par d'anciens députés et militants du Bloc qui constatent que celui-ci ne respecte plus sa raison d'être et est tout simplement devenu un autre parti politique de gauche.
D'ici le 14 octobre prochain, les Québécois et les Québécoises seront placés devant un choix clair: gaspiller leur pouvoir politique en choisissant le Bloc de Gilles Duceppe, retourner en arrière avec le Parti libéral de Stéphane Dion ou obtenir des résultats concrets avec le Parti conservateur de Stephen Harper qui, en deux ans et demi, a reconnu la nation québécoise, baissé les taxes et les impôts des familles et des travailleurs et réglé le déséquilibre fiscal.
Obtenir des résultats avec le Parti conservateur, ça, c'est pertinent.
***
Bernard Lord
Ancien premier ministre conservateur du Nouveau-Brunswick, l'auteur est coprésident national de la campagne du Parti conservateur.

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