2018: PKP solliciterait un mandat pour le pays

Le candidat à la course à la chefferie du PQ veut créer un institut de recherche sur l’indépendance

Aa8553b3d8590d533f9f9ed171f24bc6

Pour une campagne «immédiate et permanente» en faveur de l’indépendance

Le favori dans la course à la direction du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, a ouvert son jeu. S’il se retrouve à la barre du PQ, il sollicitera le mandat de faire le pays du Québec auprès de l’électorat québécois à l’automne 2018.

« Un pays, ce n’est pas un repli sur soi. C’est une base pour se lancer vers le monde. C’est pourquoi, lors des prochaines élections, je souhaite obtenir le mandat de réaliser concrètement l’indépendance du Québec », a-t-il écrit dans sa plateforme électorale.

Les indépendantistes québécois pourront parer à toutes les attaques lors des élections générales de 2018, a promis le député de Saint-Jérôme à l’occasion d’une allocution à l’Université Laval mercredi midi. Les candidats péquistes auront en main un « argumentaire […] important, détaillé, puissant » en faveur d’une « République québécoise indépendante, de langue française et laïque ». Il s’agira du fruit de l’Institut québécois de recherche appliquée sur l’indépendance, qu’il s’engage à mettre sur pied s’il est désigné chef du PQ en mai prochain. « Quand on va se présenter en 2018, on n’aura pas de programme à développer à la dernière minute », a fait valoir M. Péladeau.

Un Institut

Le groupe de réflexion, qui recevra un financement « populaire » et « volontaire », produira des « analyses très détaillées, très approfondies sur les bienfaits et les bénéfices de l’indépendance du Québec », a-t-il expliqué devant des dizaines d’étudiants.

L’Institut québécois de recherche appliquée sur l’indépendance se verra confier le mandat de passer au crible les « multiples dimensions » du projet de pays telle la souveraineté alimentaire, culturelle, fiscale, internationale et territoriale.

Il sera notamment appelé à élaborer le budget d’un Québec indépendant, en ne manquant pas d’identifier les revenus que pourra tirer un Québec indépendant de la gestion de la voie maritime du Saint-Laurent ou encore du contrôle des communications sur son territoire. « Un Québec indépendant va être un Québec plus riche », a martelé M. Péladeau à l’Université Laval.

D’ailleurs, M. Péladeau a profité de son passage à l’Université Laval pour rappeler que les anciens premiers ministres canadien Brian Mulroney et québécois Lucien Bouchard y avaient fait leurs classes. Les deux hommes ont « expérimenté les limites de la fédération canadienne », a-t-il souligné. « Ils se sont affrontés et ont rencontré un mur. »

Pierre Karl Péladeau s’est fait reprocher au cours des dernières semaines de laisser les militants dans le flou sur son programme politique, préférant ressasser le passé — durant lequel les Québécois étaient considérés comme des « petites mains » — plutôt que d’offrir un projet d’avenir. Mardi, le magnat de la presse y est allé de promesses plus claires, plus nettes et plus précises.

En plus de mettre sur pied un « think tank », il entend entreprendre un dialogue avec tous les partis et mouvements politiques et organisations de la société civile afin de lancer une campagne « immédiate et permanente » en faveur de l’indépendance.

L’Institut québécois de recherche appliquée sur l’indépendance s’imposera comme un « instrument puissant de recherche au service de l’idée d’indépendance, du projet d’indépendance », a fait valoir le directeur du contenu de la campagne de PKP, Daniel Turp. « C’est une voie intéressante pour des chercheurs qui veulent vraiment démontrer que le Québec est viable. On l’a toujours dit. On l’a toujours dit, mais là on va le prouver encore, mais de façon encore plus convaincante », a-t-il affirmé aux journalistes.

Le constitutionnaliste a l’assurance que les efforts déployés par l’équipe de chercheurs contribueront à accélérer la cadence vers le pays du Québec. « Des documents, c’est utile quand la personne qui les a commandés […] a la volonté de faire le pays. […]. Moi, je pense que c’est assez clair que Monsieur Péladeau, s’il est chef, veut faire l’indépendance », a-t-il conclu.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé

-->