Techniques et rhétorique du wokisme en 26 éléments
30 décembre 2024
Le retentissement international du sociologue québécois Mathieu Bock-Côté s'élargit et fait la fierté de tous les nationalistes enracinés attachés à la défenses de leur patrie natale.
Rien qu'en Europe, il est classé parmi
Les 100 qui font l'opinion : le numéro 34, Mathieu Bock-Côté. Pas mal, n'est-ce pas?
Voici comment il voit la lutte au wokisme.
Début des extraits fournis par la page Facebook du Parti québécois:
MBC nous donne une description du wokisme et des wokes très juste de cette pathétique et hallucinante réalité...
Il est temps que nous dénoncions les ravages du wokisme chez-nous; cette réalité empoisonne et gangrène notre Québec qu'on reconnaît de moins en moins. Et "non" le wokisme N'EST PAS un trait de l'extrême droite ni même de la droite comme l'énonce clairement MBC : "Le wokisme prend le relais du communisme dans l’histoire de la gauche totalitaire."
Merci à MBC pour cette lecture (ci-dessous) lucide du wokisme.
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Mathieu Bock-Côté
Lundi, 25 novembre 2024 15:30
DÉFINISSONS LE WOKISME (QUI EST UN TOTALITARISME)
Paul St-Pierre Plamondon est parvenu, depuis une semaine, à remettre la question du wokisme au cœur de l’actualité. Mais il n’y serait pas parvenu si sa critique ne rejoignait pas un profond ras-le-bol dans la population, qu’il a su exprimer vigoureusement.
Combien sont-ils à s’être mis la tête dans le sable pendant des années avant de reconnaître aujourd’hui que ce mouvement, que j’ai qualifié dans mon livre La révolution racialiste, en 2021, de virus idéologique, dévore les sociétés qu’il contamine, en les plongeant dans une forme de névrose collective?
Définissons le wokisme:
Le wokisme est fondé sur une vision paranoïaque de la civilisation occidentale, qu’il assimile à un complexe néocolonial de systèmes discriminatoires (racisme, sexisme, hétéropatriarcat, etc.) poussant à la répression des minorités ethniques et sexuelles par une série de discours haineux phobiques, au service de l’homme blanc hétérosexuel, qui en serait le fondement et le bénéficiaire exclusif.
Cette vision prend la forme d’une révélation religieuse inconsciente d’elle-même, convaincue d’incarner le bien, et surtout convaincue que ceux qui s’opposent à elle sont dans le mal absolu.
J’ai parlé d’une révélation religieuse. C’est que le wokisme, son nom le dit, est une doctrine de l’éveil, censée nous délivrer de notre sommeil dogmatique occidentaliste. Qui se délivre de cette illusion découvre alors un monde à ce point horrible qu’il en est souvent pris de tremblements – et je ne dis pas cela qu’au sens imagé, car nous avons tous vu des wokes, qu’on aime piquer en les appelant les cheveux bleus, basculer dans l’hystérie lorsqu’ils manifestent contre la venue d’un conférencier qu’ils n’aiment pas, ou lorsqu’ils se rassemblent en meute pour hurler la haine de notre monde.
Le wokisme croit se présenter comme une prise de conscience.
Celui qui s’ouvre les yeux, surtout s’il appartient à la majorité, doit entrer dans un processus pénitentiel sans fin, où il devra déconstruire ses privilèges – mais il s’agit d’une expiation sans rédemption, car le péché occidental a laissé une marque indélébile en lui.
Il doit donc être en situation de vigilance permanente pour ne pas retomber dans ses travers «héréditaires» et en faire toujours plus pour demeurer «éveillé» et devenir un allié des «minorités», dont les revendications deviennent sa boussole morale et idéologique.
Qui ne donne pas immédiatement raison à ces revendications est accusé de déshumaniser les «minorités».
Le wokisme, on l’aura compris, fonctionne à la censure, car il nomme «discours de haine» tout propos qui ne reprend pas exactement la définition que les «minorités» donnent d’elles-mêmes (on aura compris qu’on parle moins des vraies minorités ici que de ceux qui prétendent parler en leur nom, avec des revendications toujours plus hystérisées).
Ainsi, la moindre réserve exprimée à l’endroit d’un homme se prenant désormais pour une femme au nom de son «ressenti de genre» est assimilée à un discours haineux.
Le rappel de l’existence d’une réalité qui ne vient pas se dissoudre dans les fantasmes des uns et des autres passe pour un discours haineux, caractéristique de «l’extrême droite».
Celui qui n’est pas woke est un réactionnaire, accroché à l’humanité d’avant la révélation diversitaire. Il faut donc le traiter comme le bois mort de l’humanité.
Le wokisme prend le relais du communisme dans l’histoire de la gauche totalitaire.
J’en vois certains vouloir sauver le wokisme des dérives qu’on lui prête. C’est ne pas comprendre que le wokisme est une dérive lui-même, dès ses origines.
La société libérale est parfaitement capable de corriger elle-même les injustices qu’elle génère inévitablement, sans verser dans cette idéologie qui pousse à un contrôle social intégral, car il est jugé nécessaire, par exemple, pour combattre le «racisme systémique», qui serait constitutif de l’ordre social.
Ce rêve d’un contrôle social total, politisant jusqu’à l’intimité, est au centre de la doctrine EDI (équité, diversité, inclusion), qui est un wokisme managérial, aujourd’hui hégémonique dans les entreprises, et particulièrement dans le domaine des ressources humaines.
Quand nous voudrons vraiment lutter contre le wokisme, nous devrons démanteler tout ce qui touche à l’EDI. C’est le wokisme cravaté. Il est bien plus dangereux que celui des cheveux bleus.
Je note une chose: le wokisme s’appuie sur une sociologie absolument simpliste, détachée de la complexité des sociétés réelles, empiriques.
On le voit dans sa définition du supposé racisme systémique, qui est une théorie conspirationniste bête à manger du foin.
Elle fonctionne ainsi: elle constate une disparité statistique entre certains groupes, identifiés par la bureaucratie diversitaire, et en conclut que cette disparité ne peut s’expliquer que par l’existence d’un système discriminatoire implicite produisant ces «inégalités».
Elle néglige au même moment des hypothèses sociologiques bien plus fécondes pour expliquer ces disparités, qui n’ont rien à voir avec le racisme.
On le voit notamment lorsqu’il est question du soi-disant «profilage racial» dont se rendrait coupable la police, ce qui est une immense sottise.
Je note une autre chose qui n’est pas sans intérêt.
Pendant un bon moment, la gauche fut fière d’être woke. Elle l’est encore souvent en expliquant que de son point de vue, le wokisme n’est rien d’autre qu’un engagement pour la justice sociale.
Mais voilà, l’étiquette s’est retournée contre elle, et cela, pour la première fois depuis longtemps. Elle ne sait plus vraiment quoi faire.
Alors après nous avoir expliqué que le wokisme était le sommet de la vertu, elle nous explique désormais qu’il n’existe pas.
C’est bien la première fois que la gauche radicale perd ainsi, sur une question importante, une bataille rhétorique. Elle se désole même qu’on lui colle une étiquette (qu’elle revendiquait, je le redis) alors que l’essentiel de son travail théorique consiste depuis longtemps à forger des concepts-étiquettes pour disqualifier ses contradicteurs.
Il faut dire qu’elle fonctionne toujours ainsi.
Elle nous explique que l’immigration massive n’existe pas tout en ajoutant qu’elle est formidable, nécessaire, et que sans elle, nos sociétés basculeraient dans l’intolérance et le repli sur soi.
Elle nous explique que les excès du féminisme n’existent pas et en même temps, elle les justifie en disant que nos sociétés ont été à ce point dominées par le patriarcat que ces excès sont non seulement pardonnables, mais légitimes et nécessaires.
Elle nous explique désormais que le wokisme n’existe pas, mais qu’il est absolument vertueux et que nous devrions avoir honte de ne pas être wokes.
Il est nécessaire d’être antiwoke, pour peu qu’on se veuille sincèrement démocrate, libéral, soucieux du pluralisme, soucieux aussi d’une vie publique équilibrée, faisant droit à la diversité des points de vue, et refusant de réduire la politique à un combat des gentils contre les méchants.
J’ajoute, d’un point de vue québécois, qu’il est heureux que les nationalistes s’emparent de la critique du wokisme, car elle trouve un écho dans la conscience populaire.
Le wokisme est un totalitarisme.
Et le nationalisme québécois est aujourd’hui en partie un antiwokisme (bien qu’il ne se réduise pas à cela, évidemment, car la vie collective ne s’épuise pas dans cette question).
Cette bataille doit être menée, et PSPP la mène bien.
(fin du texte explicatif de Mathieu Bock-Côté)
Source: Définissons le wokisme (qui est un totalitarisme)
Au Québec, nous avons donc le Parti québécois comme allié pour combattre cette idéologie maléfique. Un Québec libre saura se libérer des entraves à son essor, à commencer par le wokisme anti-national.
Toujours au Québec, l'Actualité a placé Mathieu Bock-Côté au 12è rang des personnalités les plus influentes en 2024, à la hausse.
Le palmarès des 100 personnes les plus influentes du Québec
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l’équipe de L’actualité, collaboration à la recherche et à la rédaction : Jean-Philippe Cipriani