Parti Indépendantiste - L'espoir qui renaît
10 septembre 2007
Monsieur Julien,
Là , vous étiez pressé par votre réunion : pas pris le temps de corriger les fautes de français. Le français, ne l’oublions pas dans le feu de l’action, c’est le cœur de notre débat actuel! Bon, j’ai un peu brusqué Érik, est-ce une raison pour s’énerver? Même s’il est minuit moins cinq. Puis, tant qu’à se qualifier de patriote, demandez-vous : DeLorimier, le dernier soir, s’est-il énervé? Non, il a écrit une belle lettre à sa femme, en bon français, lui a rappelé son amour et demandé d’expliquer à son fils les motivations de sa lutte, la fidélité à ses valeurs.
Vous me demandez ce que je fais actuellement pour qu’advienne le pays. Je fais ce que je sais faire de mieux, monsieur Julien : J’écris avec application, en français, des textes de réflexion sur la question nationale. Comme vous, je désespère un peu de l’efficacité du PQ qui flanche mais je vois surgir une équipe dynamique qui me propose de suivre son programme comme frappeur de relève. Alors je reprends confiance, je harcèle cette équipe pour sonder sa préparation, ses hommes-piliers politiques. J’essaie de comprendre comment ils vont s’y prendre pour réussir là où Lévesque et Parizeau ont échoué. Comment ils vont déjouer les ruses des douze Canadians autour de la table fédérale qui de tous temps se sont ligués pour nous empêcher de sortir. J’attends l’argumentaire irréfutable qui ramènera à la cause les jeunes internationalistes qui se moquent de nous avec nos idées de cohésion nationale et de sauvegarde du français.
Au lieu de ça, monsieur Julien, vous balbutiez des arguments du genre : sortir du coma et des limbes où nous ont laissés les autres combattants, peut-être devenus carriéristes, mais qui en leur temps avaient élaboré des stratégies. Vous me dites que vos efforts constituent déjà un beau défi. Mais enfin, le programme n’étant peut-être pas votre principale tâche, je vais bien sûr continuer mes devoirs et retourner à l’ébauche déjà soumise par les Trois Ténors pour voir si je n’y trouverais pas matière à approfondir mes investigations. Enfin, tout ce qui m’importe c’est de trouver l’équipe capable de faire voter assez de Québécois, de toute souche, pour remporter d’un seul coup une élection générale basée sur l’indépendance du Québec.