Quand le journal Le Devoir publie son cahier «Alphabétisation», comme ce samedi 5 septembre, on y trouve un condensé des efforts «canadian» pour normaliser la langue au Québec. Sous la plume de Réginald Harvey, on trouve le titre: «Le français en milieu de travail menacé.» Il note dès le départ que le mouvement syndical s'inquiète des reculs enregistrés sur le plan de la francisation des milieux de travail.
Pendant que Nous nous époumonons à clamer qu'au Québec, c'est en français que ça se passe, «il y a des compressions de 1,6 millions que subit l'application de la Charte de la langue française et il y a toute un série de coupes qui viennent amputer les budgets qui étaient alloués pour le travail de francisation effectué par les centrales syndicales; 25% des sommes ont disparu» (Jacques Létourneau, prés. CSN). M. Létourneau rappelle qu'il existe une bataille au sujet du français langue de travail qui résulte de la présence du gouvernement fédéral.
À la FTQ, la vice-présidente Louise Mercier se joint à son président Daniel Boyer pour s'inquiéter de l'avenir du français langue de travail. «Les coupes en éducation risquent de compromettre une formation de base dans laquelle la FTQ s'est engagée depuis 1991: il nous sera probablement impossible d'obtenir des subventions pour aider les compagnies avec lesquelles on travaillle en partenariat, dans le domaine des services». À l'Union des Employés de Service, on parle d'employés vieillissants, souvent des femmes, peu scolarisés, dans l'ignorance de leurs droits.
On rapporte ici une situation que nous vivons au Québec, en 2015, bientôt '16!
Et nous voudrions demeurer dans ce pays qui vit au temps béni des colonies? Au temps du Moyen-Âge?...
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4 commentaires
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
10 septembre 2015En faisant la recherche Internet de l'article analysé ici, je tombe sur un autre: "Le français au travail, une cause désuète?" (Jobboom 23 mai 2012). Un ancart nous rappelle ceci:
Travailler en français : ce que dit la loi
Depuis 1977, la Charte de la langue française «reconnaît aux travailleurs le droit d’exercer leurs activités en français» et «tous les employeurs du Québec» sont tenus de le respecter. Les entreprises employant 50 personnes et plus doivent se soumettre à un processus de francisation particulièrement serré encadré par l’Office québécois de la langue française (OQLF), qui les oblige, par exemple, à fournir des outils de travail en français. Le site Internet de l’OQLF explique d’ailleurs dans le détail comment s’applique la loi en fonction de la taille de l’entreprise et des diverses situations au boulot. Par exemple, on apprend que les employeurs ne sont pas obligés de tenir les réunions en français, ni de parler dans cette langue à leurs employés. Par contre, les communications écrites doivent se faire en français.
En matière de langue, un pays peut légiférer (ou inspirer le patriotisme), mais une province?...
Marcel Haché Répondre
10 septembre 2015Le français périclite...évidemment.Mais qu'il péréclite ou qu'il périclite, c'est le même résultat qui est imposé dans la concurrence des langues à Montréal.
Les jeunes générations québécoises, en particulier celles des Tremblay d'Amérique, ne sont pas en re-conquête de Montréal comme l'étaient les boomers. Loin s'en faut.
Marcel Haché Répondre
10 septembre 2015Ce n'est pas seulement "au travail" que le français péréclite.Dans la belle région de Montréal, le tort est immense lorsqu'il est exigé de ceux et celles qui fournissent un curriculum vitae pour pouvoir travailler,mais qui doivent le fournir en anglais. Là, le français est sans défense, c'est-à-dire bien souvent que Nous sommes sans défense.
Et bien souvent, Nous sommes sans défense dans ce qui Nous est le plus précieux : la jeunesse. Nous tolérons l'intolérable : qu'un message d'hostilité se manifeste à notre jeunesse, ici même au Québec.
Archives de Vigile Répondre
10 septembre 2015Monsieur St-Pierre
L'assimilation au Québec est en phase d'accélération surtout dans la région du Grand Montréal. Selon un dernier sondage paru dans Le Devoir d'aujourd'hui, les francophones prendraient 2 fois plus de boisson que les anglos et les allos sur l'île de Montréal.
Je ne serais pas surpris d'apprendre que le motif sociologique de cet état ou de cette cause à effet, derrière ce comportement des Montréalais francophones, soit causé par l'assimilation qui se fait de plus en plus visible à Montréal; nous perdons petit à petit nos points de repères. La lâcheté du gouvernement de Couillard à protéger le français et l'immigration massive qui entre au Québec en sont la cause directe selon moi. Aux Québécois de se réveiller avant qu'il ne soit trop tard!
André Gignac 10/9/15