De qui se moque-t-on?
28 mars 2018
La Loi sur l’exercice des droits fondamentaux et des prérogatives du peuple québécois et de l’État du Québec, malgré son long intitulé, n’est qu’un embryon de la future Constitution du Québec. Par exemple, la notion et la portée de la langue commune devront être inscrites dans cette dernière.
Le passé doit susciter l’action au présent en faveur d’un meilleur avenir. Le retour nostalgique au nationalisme canadien-français semble exprimer le désir d’une réintégration à une matrice identitaire originelle forcément perçue au milieu des ruines actuelles comme ayant été paradisiaque. Il faut plutôt faire un tri dans ce passé, auquel on ne peut se cantonner comme dans un état permanent. Les héros et les grandes réalisations d’autrefois doivent nous inspirer ; il faut aussi tirer la leçon des échecs subis. Ce qui fait cruellement défaut en ce moment, c’est l’esprit d’audace et d’élévation qui animaient nos ancêtres.
Je suis d’accord avec la perspective géopolitique de MM. Pomerleau et Cormier-Denis : le Québec constitue l’assiette territoriale du peuple québécois. Le terme « canadien-français » nous réduit à un tronçon de peuple. Il faut se rappeler que Gérard Bouchard avait tenté de réactiver ce terme désuet il y a une dizaine d’années dans son rapport sur les prétendus accommodements raisonnables ; son complexe de minoritaire le poussa même à parler du « Québécois canadien-français », ce qui rabaissait notre statut à celui de tronçon provincial. Au détriment de leur libération nationale, il somma alors les Québécois de souche de reconnaître la légitimité desdits accommodements réclamés par les multi/inter-communautaristes.
En réaction contre le recul, allons de l’avant !