Une femme de qualité
17 août 2019
Bonjour,
Elle me manquera, cette femme.
Et au Québec tout entier. À n'en pas douter.
Bonne route (et succès politique), dame Djebila !
Jean-Luc Gouin / 17 août 2019
Chambrelan du verbe et indocile citoyen de la Cité (les dossiers de la Francité et de la « Question » nationale du Québec l’occupent – et le préoccupent – tout particulièrement), mais &eac...
Chambrelan du verbe et indocile citoyen de la Cité (les dossiers de la Francité et de la « Question » nationale du Québec l’occupent – et le préoccupent – tout particulièrement), mais également docteur en philosophie diplômé de l'Université Laval et spécialiste nord-américain du penseur allemand Hegel, JLG a publié ouvrages et maint article portant pour la plupart sur celui-ci.
Hegel. De la Logophonie comme chant du signe, son dernier opus, fruit de trente ans de recherche, a été publié simultanément, en 2018, et aux PUL, à Québec, et chez Hermann à Paris.
•• Les Bilinguistes. Grands sorciers des langues phagocytaires
•• Débat sur la langue dans le quotidien Le Devoir (Été de 1998)
•• Qui sort, digne ! Franchir le miroir de notre schizophrénie collective
•• Le Franc Pays. Québécois ou Québec coi ? (+ de 20 ans plus tard, rien n’a changé...)
•• Le Lys dans le lisier (Ou pourquoi l’Indépendance du Québec, en quelques mots)
•• Aux larmes citoyens ! (anthropoème en hommage à Gaston Miron)
•• Philippe Couillard : Le Philippe Pétain de notre temps (Lettre à mon premier sous - ministre)
•• Autres espaces de réflexion (Société, Culture, Politique... dont : Ouvrez le Feu ! , Liquider pour argent liquide , Halloween. Plaie ou plaisir de l’enfance ? , Interdit de ne pas fumer ! ...)
•• De l’humain travesti en divin (modeste contribution au projet d’une Charte de la laïcité)
•• Précis sur la malhonnêteté intellectuelle (aussi nommée mauvaise foi)
•• L’Homme Prométhée (une forme de « CQFD » irrésistible aux textes qui précèdent...?)
C’est à votre tour... Raymond Lévesque
(avec les Patriotes, bien entendu)
Lettre ouverte à la Société du 400e anniversaire de Québec
Plaidoyer pour un Québec français
À propos du nouveau chef du PLC
Ou de la proverbiale honnêteté intellectuelle de GESCA
Jean Charest et l'Indépendance du Québec
De beaux dimanche en compagnie de Marcel Dubé
17 août 2019
Bonjour,
Elle me manquera, cette femme.
Et au Québec tout entier. À n'en pas douter.
Bonne route (et succès politique), dame Djebila !
Jean-Luc Gouin / 17 août 2019
2 avril 2019
LE BÊTISIER RADIO-CANADIEN
J'ai longtemps été un grand fan de Radio-Canada. Car il s'agissait, naguère, d'antennes de grande qualité (la chaîne télévisuelle et les deux chaînes radiophoniques confondues, voire, Radio-Canada International).
Puis, à compter des nonantines (après le référendum de 1995...), j'ai abandonné la télévision. Puis, un peu plus tard, la Première chaîne de radio. Puis enfin, la Seconde, la défunte « Chaîne culturelle ».
En clair : moi, le grand adepte de toujours, depuis la prime enfance, j'ai mis Radio-Canada à la poubelle il y a environ vingt ans.
Et depuis, je ne décolère pas de devoir prendre acte, en permanence, et à mon corps défendant, qu'une part non négligeable des taxes et des impôts des Québécois soit redirigée vers cet énorme bourbier de l’Insignifiance.
Or afin d’en avoir le coeur net relativement à l’esprit radio-canadien de notre époque, histoire de me faire une tête qui ne remontât plus à vingt ou vingt-cinq ans passés, je m’y suis remis dans la dernière année.
Ah... ! mais quel pénible pensum, monsieur !
Radio-Canada n'est plus qu'une danse (circulaire) sans fin entre la Variété et la Propagande (active ou par abstention : ce qui revient rigoureusement au même), entre le bavardage et le moralisme à la petite semaine (la rectitude politique y est reine), entre le m'as-tu-vu, lu ou entendu, et cachez ce... personnage infréquentable en vertu du petit catéchisme de la Tendance - vocable vulgaire s'il en est un, quoique chéri avec passion par tous les Marc Cassivi narcissisants des lieux - idéologique du moment.
Sous couvert d’un vernis de culture confinant à l'angström par sa minceur même, l'ignorance, le préjugé, et le discours obtus sous couvert d'un pseudo-progressisme de banane, y sont au fil des ans devenus maîtres.
Et puis, enfin, il n'y a pour ainsi dire plus personne dans cette Maison, hors les téléjournaux, hormis deux ou trois personnes, capables de s'exprimer dans une langue châtiée. Ou simplement correcte. La pauvreté du vocabulaire, les syntaxes déglinguées, les barbarismes à profusion et le franglisme adolescent sont à la mesure des propos tenus.
Même madame Anne-Marie Dussault, que j'ai longtemps considéré comme l'une des très grandes professionnelles de l'univers médiatique québécois, semble, à son tour, totalement radio-canadanisée idéologiquement. C’en est consternant.
Bref. De Michel C. Auger (« C » pour Canada, nul n'en doutera) à Jean-Michel Wauthier, et autres Sébastien Bovet (pour qui, souvenons-nous de la Soirée électorale d'Octobre, de l'azur au cyan, par l'indigo, il n'existe, rigoureusement, que deux tons de bleu : le bleu foncé et le bleu pâle ! Misère...), ainsi que ces innombrables demoiselles pour lesquelles le dernier rouge à lèvres à la mode semble la grande urgence de leurs jours, Radio-Canada, et je pèse mes mots, est devenue une HONTE nationale.
Aussi, Alexandre Cormier-Denis, et nonobstant que je ne sois pas, il est vrai, un fan « fini » de toutes vos démarches (mais nous nous rencontrons sur l'essentiel, je pense), je ne saurais trop vous encourager à réagir avec fermeté devant tant de bêtise élevée en toute bonne conscience au sommet du n’importe quoi.
Et à coups de milliards de notre propre portefeuille qui plus est. Of course ! (comme on dirait à CBC-French)
Question en guise de finale -. Quand donc rapatrierons-nous, Québécoises et Québécois, l’assiette fiscale correspondante pour l’injecter dans une authentique chaîne nationale de haute qualité. Laquelle porterait un nom déjà bien connu : Télé-Québec.
En attendant - tel Félix au bout de son Tour de l'Isle - l'Indépendance du Pays de Pierre Bourgault.
Qu’en pensez-vous, monsieur le PM François ?
Jean-Luc Gouin
homme de Gauche (rien à voir, donc, avec les enfantillages quécistes de ce monde. Et moins encore avec ce « racisme » grotesque jusqu'à l'idiotie même, manière Mehdi Bousaidan, lancé aveuglément à la figure de n'importe qui comme l'enfant projette sur les murs de sa chambrette le contenu de son petit pot (on découvre et explore le monde comme on peut).
La minceur infinitésimale de la culture, disais-je... Et ne parlons pas, n'est-ce pas, d'un sens éthique sous le Zéro. Absolu. Eh oui, Mehdi Bousaidan : les salauds, ce sont toujours les autres. A fortiori lorsqu'il y a un Wauthier à proximité pour tenir le petit pot bien en place. Le temps de le vider totalement. Du grand Radio-Canada. Tout craché)
14 mars 2019
Veritas Hélas
Ce matin même, Joseph Facal, ex-ministre du gouvernement du Québec, écrivait ce qui suit en ces lieux :
« Le 29 septembre [2018], deux jours avant le vote, le directeur du Devoir, Bryan Miles, fait de Lisée « l’un des principaux obstacles » à la réunification des souverainistes... après le torpillage par QS des pourparlers.
» Il félicite ensuite Manon Massé de parler « vrai », alors que sa formation a passé la campagne à cacher son programme délirant.
» [Or] M. Lisée réussit à dire tout cela sans avoir l’air trop amer.
» Lisez Lisée. L’homme et le livre le méritent. »
Sans (autres) paroles...
PS : Adresse utile, concitoyens : redaction@ledevoir.com
14 février 2019
Vous forcez la réflexion, monsieur Verrier.
Et pour faire très court - car si je m'embarque, je ferai plus long que vous encore - je retiendrai l'extrait suivant de votre propos (peu importe en l'occasion le qui et le quoi des analyses de tout un chacun de nous, tous, ici, en pays de la Vigilie) :
« Il n'est pas naturel qu'une juste cause sorte ainsi de la scène de l'[H]istoire par la petite porte.»
Cela étant, François-Albert Angers (qui était toujours des nôtres il y a une quinzaine d'années à peine) était autre chose, en effet, qu'un « vieux monsieur » en porte-à-faux au discours ambiant des soixantines, des septantines, et des octantines.
En dépit des réserves qui peuvent, pour ce qui me concerne, m'habiter sur certains aspects de sa pensée (car il s'agit bel et bien d'une analyse personnelle solidement articulée du réel social et politique du Québec de l'époque), vous rappelez, monsieur Verrier, que ce disciple d'Esdras Minville demeure toujours, aujourd'hui, une source riche de réflexion pour notre temps.
Alors merci, Gilles (si vous m'autorisez cette familiarité bien respectueuse), pour ce labeur d'écriture en quelque manière réparateur.
Pour ne pas dire réhabilitant face à la débilitance de notre présent - d'une vacuité proprement dramatique.
JLG / en guise de Valentin pour le Pays-toujours-pas-encore
25 janvier 2019
Post Scriptum
De l'auto-anéantissement heureux
Les deux liens insérés dans ce texte ont disparu à la faveur de la publication.
Je précise donc :
• Fabien Deglise, Femmes et diversité pour s’opposer à Donald Trump. Le Devoir du 22 janvier 2019
• [...] nouvelles-poubelles TVA
Incidemment on constatera que Le Devoir, informé le jour même de l'impair, n'a pas cru utile, trois jours plus tard, de rectifier le verbe de monsieur Deglise dans la page numérique concernée.
Ce sont de petits détails, anodins en apparence.
Le problème, quoique Le Devoir, pour l'instant, y échappe dans une large mesure, il est vrai, c'est que ce phénomène se généralise partout désormais. Et à vitesse grand V. Notamment dans les grands médias. À l'instar de Québecor et TVA...
Ce qui a un effet exponentiel, et du coup dévastateur.
(J’ignore ce qu’il en est dans La Presse of Mount Real, ne la lisant plus depuis au moins un quart de siècle. Les plongées dans la propagande systématique ne me sont jamais apparues comme des actes de lecture de haute intelligence ou de grande lucidité)
Il est vrai que Radio-Canada, chaînes radiophoniques comprises, et autrefois référence d'excellence en la matière, a donné le « La » de cette partittion depuis déjà de nombreuses années.
Or une pensée solide et structurée, nonobstant la puissance cognitive ou la culture du locuteur (quel qu'il soit, en dernière instance), devient littéralement, constitutivement, impossible par le truchement d'une langue bancale.
Ce n'est pas là élitisme, condescendance ou préciosité. Ou snobinarderie. C'est que de la sorte nous blessons rien moins que l'humanité dans l'Homme. N'ayons crainte des mots : ce type de régression (ou involution), stricto sensu, réanimalise l'homme.
Lequel semble estimer qu'une poignée de mots, voire, d'onomatopées, se révèle amplement suffisant pour penser et dire le Monde. Et y vivre heureux...
Qui plus est, comme je le faisais remarquer il y a déjà... un quart de siècle (toutes mes excuses pour l'auto-citation) : «Si un handicapé de la langue est un infirme de l'esprit, un peuple doué d'une langue bâclée se la fera bientôt trancher». Forcément.
Férocement aussi. N'en doutons pas.
À croire, au fil des années qui défilent, que c'est très exactement - Nous, Peuple du Québec - ce que nous désirons.
Et ardemment, encore.
Tragédie sémantique dont on n'évalue pas à sa juste valeur, m'est-il d'avis, les effets (à court, moyen et long terme tout ensemble) sur la Civilisation tout entière. Car le problème, comment l'ignorer, ne se réduit pas à l'idiome français du pays de Gilles Vigneault.
Phénomène qui au demeurant n'a vraiment rien à envier - à titre de fléau à l'échelle planétaire - à la tragédie climatique de notre temps.
Et comme pour ajouter au malheur, les dénégationnistes à la Trump-l'oeil (des Marc Cassivi et François Cardinal aux Michel C. Auger, et autres Christine St-Pierre) ne manquent pas à l'appel.
De cet auto-anéantissement heureux et généralisé.
JLG / 25 janvier 2019
7 novembre 2018
Un dernier Au revoir à vous, monsieur Le Hir.
Et mes plus vives sympathies à vos deux enfants, certainement ébranlés par cette fin soudaine, inattendue, imprévisible.
Fin que que j'espère de toute mon énergie ne pas avoir été démesurément souffrante, ces trente-six heures durant -- période d'attente, cruauté de la vie, entre la paralysie, subite, et la prise en charge effective par les services de santé.
Et quel moment éprouvant pour monsieur Pomerleau...
Le Québec perd l'un de ses chevaliers de la Liberté.
Déjà trop peu nombreux, en notre temps, en regard à ses détracteurs de tout acabit.
Et monsieur Bernard Landry - véritable icône du Pays-à-faire - qui le rejoint moins de 48 heures plus tard...
C'est beaucoup pour mon vieux coeur vieillissant.
À certaines gens, il devrait être interdit de mourir...
Jean-Luc Gouin
6 novembre 2018
Un dernier Au revoir à vous, monsieur Le Hir.
Et mes plus vives sympathies à vos deux enfants, certainement ébranlés par cette fin soudaine, inattendue, imprévisible.
Le Québec perd l'un de ses chevaliers de la Liberté.
Déjà trop peu nombreux, en notre temps, en regard à ses détracteurs de tout acabit.
Jean-Luc Gouin
26 juin 2018
Bonjour,
Outré, en 2012, par le peu de professionnalisme révélé par Le Monde à la faveur d’un reportage (de madame Anne Pélouas, entre autres, tiens...) portant entre autres... sur « notre » fameux Printemps érable, j’incline à penser que l’échange de correspondances qui s’ensuivit alors entre le soussigné et madame Martine Jacot (Chef du Cahier « Géo&Politique » du Monde, et co-auteure dudit article avec monsieur Marc-Olivier Bherer) pourrait intéresser, aujourd’hui, l’auditoire de la présente intervention de monsieur Cormier-Denis.
Pour ma part, à des années-lumières de la réputation de rigueur qui reste accolée à ce journal (et pour le coup nous voilà propulsés, conséquence trivialement logique, au cœur de... l’obscurité), je ne puis que constater que madame Anne Pélouas, une fois de plus, se montre moins douée pour l’analyse factuelle des événements que pour leur présentation hautement biaisée, et fondée sur ce qui m’apparaît constituer – en symétrie à une information au sens noble et rigoureux du vocable – une véritable volonté d’orienter l’opinion publique en Hexagone. Ses a priori, ses préjugés et peut-être surtout ses préférences idéologiques bien personnelles – concernant le Québec – faisant foi de tout. Ou presque. Hormis la plus fameuse incompétence qui se puisse imaginer, bien entendu.
Ce qui par-dessus tout discrédite le Journal de manière générale (car c’eût pu être, après tout, en cette occurrence, la révélation d’une « simple » pomme peu saine dans le panier), c’est la réaction de madame Martine Jacot, la supérieure hiérarchique de madame Pouléas, à mon commentaire formulé à l’époque (il y a donc tout près de six ans). Une repartie aussi obtuse – malhonnêteté intellectuelle et attaques ad hominem à la clé – me semble relever, en effet, moins d’une responsable attitrée au sein d’un média de prestige (et donc capable d’un apport à la discussion qui soit posé, informé, hautement professionnel et réfléchi) que de l’adolescente défendant bec et ongles les colonnes de « son » journal étudiant en lycée (et qui considère la critique comme un crime de lèse-majesté contre sa « sensible » personne, peu lui chaut en l’occasion la véracité ou non des faits allégués).
Un Monde qui de ce « fait » déforme plus qu’il n’informe.
Du moins, dans les cas particuliers ici exhibés.
Ce qui me laisse extrêmement songeur. Et profondément inquiet.
(Bien que je n’aille point, et en cela je me distinguerai de M. Cormier-Denis, jusqu’à qualifier celui-ci d’Immonde. Quoique la colère de celui-ci soit plus que légitime)
Car j’ai toujours voulu voir Le Monde – en dépit, obstinément, des gifles répétées à l’intelligence dont je fus souvent témoin en ses pages, et par là-même victime, à titre de lecteur, de la confiance que je lui accorde spontanément – comme un modèle de probité intellectuelle et de compétence journalistique.
Je n’en dis pas plus.
Je pense que les lettres qui suivent parleront d’elles-mêmes, comme on dit communément.
En lapalissade.
Québec, mardi le 26 juin 2018
ÉCHANGES (3 LETTRES) ENTRE MARTINE JACOT ET JEAN-LUC GOUIN (SEPTEMBRE 2012)
De : J.-L. G. [leperegrin@yahoo.ca]
Envoyé : mardi 4 septembre 201221:17
À : Courrier-des-Lecteurs
Objet : Le journal « Le Monde » et le Québec
Att. : Rédaction du Monde
Paris / France
Le journal Le Monde et le Québec.
Ou de l'infaillibilité de l'erreur... permanente
Re: Article du jour sur le Québec :
http://www.lemonde.fr/international/article/2012/08/31/quebec-le-retour-de-la-question-independantiste_1754154_3210.html
Au tiers de l'article, je repère déjà deux (2) erreurs dans ce texte...
La plus importante - une énormité - renvoie à la déclaration selon laquellele chef de la CAQ (Coalition Avenir Québec), M. François Legault, auraitaffirmé, et je cite, que l'Indépendance du Québec « précipiter[ait] laprovince vers un abîme économique ».
Or ni M. Legault, ni quelque autre instance de la CAQ, n'ont jamais fait pareille déclaration. M. François Legault, un indépendantiste québécois de longue date (il fut longtemps ministre au sein du Parti Québécois - PQ),préfère pour le moment, au sein de ce nouveau Parti, mettre le projet d'Indépendance sur la glace, estimant que l'opinion publique est encoretrop divisée (ce qui n'est pas inexact, il faut bien en convenir) pour risquer un nouveau référendum (dès lors...) « perdant » (sic). Cela dit,le soussigné précise sans plus tarder qu'il n'est d'aucune manière un partisan ou un supporteur de ladite CAQ.
En outre, je signale au passage que le PQ est de centre-gauche (non précisé dans l'article, contrairement à la 'description' de tous les autres partis). Ce qui, par abstention, frôle la contre-vérité (il est aisé pour lelecteur, en effet, d'en conclure que le PQ 'serait' sans doute de droite... sinon à l'extrême-...).
Alors voici -. Je suis sidéré de constater combien même Le Monde fait souvent des erreurs tout à fait élémentaires dans ses articles sur le Québec. Et ce, de manière 'rigoureusement'... récurrente.
Par exemple, l'une de vos journalistes, ce printemps, et dont j'ai oublié le nom, disait sur les ondes télévisuelles que l'« érable » du « printemps érable » québécois s'inspirait - rien moins ! - de la feuille de cet arbre telle qu'elle apparaît sur le drapeau du Canada ! N'importe quoi...
Le printemps érable de canadian inspiration. Faut le faire...
Et surtout le dire !
Affirmer sans rire des balivernes semblables est indigne d'un journal respectable; qui plus est chez des journalistes en principe hautement professionnels. C'est surtout méconnaître profondément ces symboliques en territoire québéco-canadien. Or dans l'ignorance on s'abstient, plutôt que de débiter n'importe quoi sous prétexte que ça semble plausible a priori.
Il existe, et ce dans tous les pays, des journaux et des médias qui avancent à répétition, sinon sans fin, des inepties. Sans égard à la vérité des faits. Se nommeraient-ils pompeusement Pravda !
Le malheur, c'est que l'on retrouve régulièrement des bourdes de même catégorie au sein de pages que l'on voulait croire au-dessus de tout soupçon quant à la rigueur journalistique. Le Monde n'y fait pas exception. Tant s'en faut.
Je vous informe, en terminant, que je n'ai pas poursuivi la lecture dudit article au-delà de ce premier tiers. Crédibilité perdue. Et pour cause.
Car ça devient frustrant à la fin (alors que l'on a toutes les raisons, pourtant, de croire que la France s'intéresse sérieusement à ce qui se passe au Québec; la proximité linguistique et culturelle des deux peuples aidant, leur sincère amitié également, notamment depuis la légendaire visite du général de Gaulle en Juillet 1967) de lire constamment des ramassis d'erreurs qui n'en finissent jamais de se produire. Et de se reproduire. À l’envi.
Comme cancrelats en milieux sordides.
Sinon im... mondes.
Et ce, même sur l'antenne de France-Culture ! Que j'apprécie, et ô combien. Nonobstant sa propension à devenir très franco-française. C'est-à-dire : à s'angloïser jusqu'à plus soif.
France-Culture, dis-je. Où plus d'une fois j'aurai entendu, sur le Québec, par des gens qui ne savaient absolument pas de quoi ils parlaient, des énormités à se frapper la tête contre les murs.
Il y a des moments où l'incompétence confine au mépris le plus flagrant.
(D'où, en conséquence, ajouterais-le, en Juin 2018, le courroux justifié des Alexandre Cormier-Denis de ce monde)
Jean-Luc Gouin
auteur québécois (coordonnées personnelles sur requête expresse)
Québec, le 4 Septembre 2012
_________________________
De : JACOT Martine <jacot@lemonde.fr>
À : leperegrin@yahoo.ca
Envoyé le : vendredi 7 Septembre 201219h00
Objet : TR : Le journal « Le Monde » et le Québec
Bonsoir,
Nous nous efforçons de répondre à toutes les lettres de lecteurs. La vôtre use d'un ton particulièrement désagréable, et d'expressions graves à notre endroit qui vont crescendo dans votre courriel, comme si vous vous énerviez tout seul, ("énormité" "bourdes", "balivernes" etc.) contre l'un de nos articles du Chaier Géo&Politique que je dirige, contre notre journal, puis contre les Français en général. Je me conformerai néanmoins à notre devoir de réponse, puisque vous avez pris la peine de nous écrire, mais dans des termes plus tempérés et surtout plus respectueux que les vôtres.
Qui sommes nous donc pour "oser" écrire sur la province où vous vivez des choses que vous désapprouvez - tel est votre droit que je me garderais de nier. Anne Pélouas, notre correspondante, vit à Montréal depuis plus de vingt ans; Marc-Olivier et moi-même sommes des bi-nationaux, franco-canadiens qui avons partagé notre vie de chaque côté de l'Atlantique. Nous retournons l'un et l'autre régulièrement au Québec. Pour raisons professionnelles ou personnelles. Nous prétnedons donc à juste titre savoir de quoi nous parlons quand nous écrivons sur le Québec, en l'occurrence.
Nous prétendons aussi savoir que le PQ, depuis sa création, ratisse large de droite à gauche, avec pour seul vrai ciment la souveraineté (association avec le reste du canada autrefois), ce qui a valu, dans son histoire, moult dissensions, variations et tergiversations sur son programme politique (hors indépendance) à travers les âges. Centre gauche le PQ, assénez-vous ? Il a déjà clairement été de centre-droit certaines années. Laissons Mme Marois appliquer un programme pour voir où il se situe et s'il n'occasionne pas de défections/débats/déchirements. Le PQ hésite lui-même à se donner une étiquette dans le spectre gauche/droite, pourquoi voudriez-vous que nous le fassions d'autorité à sa place? Seul le NPD fait partie de l'Internationale socialiste, qui regroupe les sociaux-démocrates, et pas le PQ à ce que je sache.
Pourquoi François Legault a-t-il quitté le PQ, après avoir été tout ce que vous dites et avoir même été en charge de rédiger le budget de l'an 1 de l'indépendance autrefois ? Pas uniquement parce que ce n'était pas le temps de parler d'indépendance mais parce que, à son avis, dans le contexte économique de l'époque de son départ, et actuel, de crise mondiale, ce serait suicidaire économiquement de faire l'indépendance. Et précipiterait donc la province dans un abime économique. Expression que nous n'avons pas mise entre guillements (soit dans sa bouche) toutefois puisque ce ne sont ses termes mots pour mots mais bien l'esprit de ses propos et positions. Il a même déclaré au cours de la campagne qu'il voterait "non" à un référendum s'il était organisé à court ou moyen terme par Mme Marois !
Je ne sais à quel débat vous faites allusion sur le "printemps érable" ni qui y participait, au nom de notre journal ou pas. Mais il est évident que l'expression "printemps érable" a été créée/utilisée en résonance avec "printemps arabe". Et pourquoi érable? Eh bien est-ce à vous que je vais apprendre que le printemps est le temps des sucres?! Par ailleurs, la feuille d'érable figure sur le drapeau canadien. Cette feuille est donc un des symboles du Canada. Où est le problème ? Quel parallèle faites-vous ? Franchement, je ne vois pas votre raisonnement ni vos reproches.
Mettre en cause comme vous le faites la crédibilité de notre journal et son sérieux, sur notre couverture du Québec (mais apparemment vous n'avez lu qu'un seul de nos innombrables articles sur le province et encore, pas jusqu'au bout) et dans les termes que vous utilisez, est déplacé, outrancier et surtout non fondé.
Salutations.
Martine Jacot
Chef du Cahier Géo&Politique
LE MONDE
_________________________
Madame Martine Jacot
Chef du Cahier « Géo&Politique »
Journal Le Monde
Paris / France
Bonjour,
Votre courriel, madame Martine Jacot, est d'une impressionnante mauvaise foi.
D'abord vous me prêtez des intentions que je n'ai pas, et ensuite vous interprétez mes dires de manière à mieux justifier vos manières et votre vision (et celles du Monde de manière générale) eu égard au Québec.
Manifestement, vous aurez préféré vous confiner (et avec arrogance et condescendance qui plus est) dans vos certitudes plutôt que de prendre la peine de réfléchir sereinement, posément et honnêtement au mot que j'ai acheminé.
Il y a un ton exaspéré dans mon texte. C'est vrai.
Mais précisément parce que je connais bien Le Monde, que je lis régulièrement. Et ce, depuis de nombreuses années.
Or cet article confirmait - une fois de plus - les sempiternels raccourcis que « vos gens » empruntent si aisément, vous-même au premier chef; du moins quand il s'agit du Québec. C'est ce qui explique que je me sois arrêté en lecture au tiers du texte. Exaspéré, en effet, de relire le même type d'article que j'ai trop souvent lu en vos pages sur ce « sujet », je n'en attendais rien de bon, hormis d'autres erreurs, errances ou approximations... à venir plus bas.
C'est qu'il y a des limites, voyez-vous, madame Jacot, à perdre son temps. Car enfin, je m'entête depuis des années à continuer tout de même à lire Le Monde, en dépit de la mauvaise qualité de certains dossiers (pas tous, bien sûr; mais le Québec fait hélas partie du lot). Or à force de me voir déçu, sinon parfois sidéré, par la superficialité (et/ou, c'est selon, les contresens et les conclusions hâtives, et intellectuellement paresseuses) des propos, on finit par prendre acte que... c'est peine perdue de faire preuve de ce dit « entêtement » (à savoir, celui de persister à faire confiance au journal).
C'est après avoir lu de très nombreux « papiers », semblables, par-delà les années (et à chaque fois en entier !), que je puis désormais repérer rapidement, dès les premiers alinéas, que le texte que j'ai sous les yeux participe, hélas, des mêmes travers trop souvent identifiés par le passé. Appelons cela l'usure de la confiance du lecteur consécutivement à la crédibilité vacillante du médium.
Quelques éléments ponctuels, en terminant.
- Je ne m'élève aucunement contre le fait qu'un journal « étranger » puisse poser un regard (que je désapprouverais, semble-t-il) sur mon pays (vous préférez dire province, avec toute la connotation très orientée que ce terme revêt en France, depuis Paris...). N'importe qui peut émettre les opinions qui lui sient, et sur n'importe quoi. Qu'à titre personnel je les approuve, ou non, n'a aucune importance. Ce sur quoi j'en ai, c'est sur votre manque de rigueur. Voilà tout. Écrivez ce que vous voulez, madame (vous, et/ou vos collègues concernés en l'occurrence). Mais de grâce, appuyez ce discours sur des assises solides : des faits, une collecte d'informations (diversifiées) sérieuse, une recherche et une analyse dignes de ce nom, une réflexion et une mise en perspective (historique et sociale) étayées, etc.
- Je ne vois pas en quoi de longs séjours répétés au Québec seraient gage d'intelligence, de connaissance ou de jugement d'office éclairé quant à la vie, et notamment politique, québécoise. A priori une telle proximité se montre hautement souhaitable. Assurément. Mais - hélas ! une fois de plus - une condition sine qua non (dans le meilleur des cas) n'est pas toujours garante, tant s'en faut, d'une condition suffisante. Fouler le sol d'un pays étranger de longues années durant ne constitue pas en soi un gage de compétence, de rigueur intellectuelle et/ou d'intelligence aiguë des dossiers à traiter. Comme disait un auteur québécois regretté, surnommé Le silencieux, il y a des gens qui ne s’instruisent que pour ajouter à leurs préjugés... Alors, je dis : Prudence.
- M. François Legault, ex-ministre péquiste et maintenant chef de la CAQ, a effectivement déclaré qu'il voterait négativement (enfin, on verra tout de même sur les rives du Rubicon, n'est-ce pas...) à la faveur d'un éventuel prochain référendum sur l'Indépendance du Québec. Votre insistance, sinon votre « obstination », à lui mettre en bouche l'idée que ce serait « économiquement suicidaire » relève toutefois, et je pèse mes mots, de la fabulation. Rien dans son discours ne va en ce sens. Rien. Or publier pareille « information » (sic) relève non plus seulement de l'erreur, de l'approximation ou même de... l'interprétation (présumée de bonne foi) du reporter : cette affirmation du Monde, madame, tient franchement de la désinformation !
- Quant au « printemps érable », dont vous précisez le sens (!) comme si vous vous adressiez à un demeuré (ou un non-Québécois, au mieux), eh bien je m’abstiendrai de commenter. De crainte que me rétorquiez que la Fleur de Lys – de royale source française, et Symbole ultime du pays de Gilles Vigneault et de Gaston Miron – a gagné ses titres de noblesse en quelque banlieue de Toronto, Vancouver ou Ottawa. Ce n'est même pas de l'ironie : je suis convaincu que vous en seriez parfaitement capable.
Je vous remercie tout de même, madame Jacot, d'avoir pris la peine de répondre à ma lettre.
Je regrette seulement que vous ayez préféré la repartie à la fois épidermique, tendancieuse et pas toujours intellectuellement honnête (procès d'intention, amalgame, confusion volontaire et même formules à la limite de l'insulte et de l'attaque ad hominem [« ...vous vous énerviez tout seul », je serais « contre les Français en général » (!!!), et al.: édifiant !]) plutôt que l'analyse posée des idées émises.
En vous en prenant essentiellement au ton et aux manières de l'auteur - un peu rudes il est vrai, je n'en disconviens pas (le seuil de ma patience, cette fois, a été franchi, en effet) - vous aurez renvoyé sous le boisseau le propos même en vous interdisant, et ce en toute bonne conscience, de le réfléchir sérieusement. C'est là une réaction assez fréquente chez le citoyen lambda, certes (après tout, qui ne préfère, le soussigné compris, les éloges à la critique ?). Mais voilà tout de même une réaction fort étonnante chez une cheffe de Cahier, a fortiori au sein d'un journal dit de qualité. Dommage.
Je vous acheminais du matériel susceptible, cela dit pourtant bien modestement, d'améliorer le travail au sein de la Maison fondée naguère par l'excellent Hubert Beuve-Méry. Vous aurez choisi de ne rien entendre en vous convainquant du même souffle que tout est parfait, et qu'il n'y a en l'occasion surtout rien à améliorer. Bref vous optez, très manifestement, madame, pour le confort intellectuel, par distinction de la volonté sincère de mieux faire, de manière générale, au bénéfice du journal. Et de son lectorat.
Une telle attitude, madame Martine Jacot, permettez-moi de vous le signifier sans détour, quoique sans acrimonie, ne baigne pas précisément, disons, dans l'excès de professionnalisme.
Et c'est ainsi qu'un média finit par perdre un à un ses lecteurs.
Dommage.
Jean-Luc Gouin,
Québec, 8 septembre 2012
6 juin 2018
Bonjour,
J'informe la vigilante communauté vigilienne qu'une « suite » à cette intervention se voit désormais accessible, ici même, chez Vigile (qui l'eût cru, n'est-ce pas ?), sous le titre : Les Catilinaires de sire Alain Maronani.
JLG
ce 6 juin 2018
Autre quantième d’éternelle mémoire de la France (ainsi que de l’Europe) libre
5 juin 2018
Une réflexion qui mérite... réflexion.
Sérieusement.
Comme toujours, à vrai dire, sous votre plume, M. Verrier.
Même si nous ne sommes pas toujours d'accord sur le détail.
Merci.
JLG
2 juin 2018
Bonjour,
Libération, fille de la Délibération
Vous parvenez vous-même à exprimer l'essentiel, M. Verrier.
Et pour tout dire, j'ai l'air d'un grand bavard auprès de vous.
Ce qui au reste est peut-être vrai.
Après tout.
Et dieu sait, pourtant, combien il est épuisant de se répéter trente ans durant. Cinquante, me rétorqueriez-vous, dare dare ! (De quoi, je me plains...???)
Se répéter. En effet.
Puisque rien ne change.
Sinon toujours vers le bas.
Ceux du petit garçon d'outre-Outaouais compris.
Aux fortes odeurs.
De pétrole, comme de bien entendu.
Amicalement,
JLG
2 avril 2018
Réflexion généreuse.
C'est--dire : qui donne.
À penser.
Merci, monsieur Verrier.
JLG