La race-ethnie-nation québécoise de souche tricotée serrée, c'est bien Nous!
17 février 2019
M. Labrie nous offre un beau montage photographique qui respire la bonne humeur, la fraternité, la joie de vivre. C'est ce que nous sommes. Faudrait-il nous en excuser ?
M. Capuano ne semble pas aimer. Il commence en se demandant «Si je comprends bien...» pour finir par dire que «cela lui lève le coeur». Mais de toute évidence il ne comprend pas bien du tout. On le voit avec son argumentaire suspicieux tiré par les cheveux, pour ne pas dire délirant de mauvaise foi. Une nation, la nôtre, qui célèbre son existence et sa pérennité sans complexe en a toujours rendu un certain nombre malades de haine. En fait, hélas, la majorité de la population du Canada mal inspirée par ses élites, ne nous apprécie que fort modérément, comme le révèle un récent sondage. Bravo pour l'ouverture à l'autre ! Et plus proche, on le voit bien ces jours-ci avec nos amis de Côte Saint-Luc qui ne ratent pas une occasion pour manifester leur absence de « sympathie » envers la nation fondatrice du Canada, celle qui n'a eu pour toute reconnaissance que de subir une extermination démographique prolongée « from coast to coast ».
À la décharge de M. Capuano, il faut le dire en toute honnêteté, ce dernier ne fait que reprendre le credo péquiste de la nation civique délavée, celle dont Bernard Landry exprimait la nature en ces termes :
« L'usage du mot «nous» pour désigner les membres de la nation civique québécoise est incontournable: il englobe toutes les personnes de citoyenneté canadienne -- et j'espère bientôt québécoise -- qui habitent notre territoire. »
Ce cher monsieur Landry - et ses collègues - ont donné bien du grain à moudre à tous ceux qui s'opposent à la célébration d'une nation opprimée, mais néanmoins encore vivante et souriante. M. Capuano aurait donc pu se réclamer de grandes pointures souverainistes pour étoffer son argumentaire ! Il aurait dû le faire, cela aurait été plus clair. En somme, nous voyons ici, dans un échange limité à quelques personnes, toute l'insipide ambiguité dans laquelle baigne la nature nationale « québécoise ». Il presse que tous ceux, nombreux, qui s'opposent à M. Capuano fassent preuve de plus de rigueur et mettent de l'ordre dans leurs idées. Ils devront prendre leur distance avec plus de sévérité et en priorité de ces chefs de file déboussolés du souverainisme qui ont nourri les fantasmes de M. Capuano et de tant d'autres. M. Capuano n'est donc selon moi qu'à demi responsable de ne pas comprendre.