Notre objectif c'est l'indépendance
22 avril 2014
M. Cormier,
Le PQ a déjà compté plus de 300 000 membres. Il en a moins de 90 000.
Durant la dernière campagne, il était difficile d'avoir des militants actifs. Dans mon comté, nous sommes conscients que plusieurs de nos sympathisants ne se sont même pas présentés aux isoloirs. Il faut récupérer ces gens. Une façon: une consultation interne ou référendum pour les impliquer dans le choix de direction du parti. Je persiste à dire qu'un général sans soldat ne gagne pas beaucoup de batailles. Et puis, à la longue, il s'use et il faut le remplacer.
Il y a deux façons d'aborder le processus d'indépendance: soit par une consultation populaire ou référendum ou par une élection référendaire.
Dans le parlementarisme à la britannique, le parti ayant récolté le plus sièges forme le gouvernement et peut procéder à toutes les lois et édits qu'il veut bien. Il est roi et maître. En 1980, Trudeau a recueilli 42% des voix et 147 sièges. Il était majoritaire. Il a alors rapatrié la constitution, élaboré une charte canadienne des valeurs et a changé la formule d'amendement de la constitution. Dans les faits, il nous a imposé une nouvelle constitution.
De même, un gouvernement indépendantiste qui obtient la majorité des sièges peut enclencher dès lors le processus d'indépendance. C'est ce qui était proposé par J-M Aussant.
Il y a chez QS des membres pour qui l'indépendance est plus importante que le socialisme intégral. Pourquoi ne pas leur permettre de venir au PQ pour l'aider à se reformuler?
Et pour attirer les gens, il faut leur donner un aperçu de ce futur pays. Sera-ce une république? Une monarchie? qui sera le roi? ou la reine? Quand on travaille sur le terrain, c'est une question qui revient constamment: il va avoir l'air de quoi votre pays?