Fantasme politique 101 ou l’art de la pratterie !

13 mai 2007


L'étapisme est révolu. L'ingérence fédéraliste se poursuivera tant et aussi longtemps que le cheval de troie souverainiste-autonomiste restera bien ancré chez les apparatchiks péquistes-adéquistes, dignes héritiers de l'héritage de l'Union Nationale. Nous devons cesser de confondre la solidarité, la realpolitik et le soutien au régime fédéral canadiAn. Ce qui importe, avant tout, est l'indépendance nationale, le destin politique de l'éventuel Québec indépendant.

Toutefois, s'il y a bien une chose dont je suis fortement en désaccord et dont je m'inscris en faux, c'est de vilipender la gauche taxée de fédéraliste, comme Gilles Bousquet le soutient dans des amalgames parfois fallacieux et douteux. C'est d'une lâcheté et d'une fatuité à toute épreuve.

La lucidité et la solidarité d'un Québec indépendant passe par une abstraction des luttes gauche-droite, et une prise en compte intégrale du "vers dans la pomme" étapiste dont nous avons hérité de la thèse référendiste Morin-Lévesque et des mandarins fédéraux. Si nous ne démentons pas cette logique provincialiste schizophrène, le paysage politique et les médias continueront à colporter ces thèses fumistes. Du même coup, nous assurons la servilité à toute épreuve du Québec face au Canada. C'est pourquoi il nous faut maintenant nous mettre au travail, couronnement, pas couronnement du prochain chef du PQ.