Le point sur l'Église du Très-Saint-Nom-de-Jésus
1 octobre 2010
Monsieur Bergeron.
Vous avez tout à fait raison et je tiens à souligner combien j'apprécie la qualité de votre vision de l'importance de nos biens patrimoniaux.
Nous avons par trop négligé l'apport fondamental qu'ils constituent quant à notre reconnaissance de nous-mêmes en dehors de toute considération purement religieuse ou spirituelle, bien qu'ils soient, par essence, la représentation la plus immédiate d'une bonne part de l'âme de notre nation, nonobstant ce que peuvent en penser certains d'entre nous qui ont beaucoup trop tôt jeté aux orties toutes les représentations dont ils sont le support et le rappel.
Je suis, pour le moins que l'on puisse dire, le dernier à être plus catholique que le pape et mon éducation, tout autant que le milieu dont j'ai émergé ont fait de moi un témoin privilégié des changements profonds qui ont marqué les années d'après concile Vatican 2 et l'échec lamentable de l'Église catholique compte tenu des possibilités remarquables qu'il annonçait, mais qui ont été rejetées par une vieille garde cléricale sclérosée que les derniers représentants tentent par tous les moyens d'achever de réduire à néant.
Notre patrimoine architectural, qu'il soit religieux, industriel ou culturel, nous appartient en propre et les oeuvres, comme les instruments qu'ils contiennent quant à nos églises, sont notre bien propre. Ce ne sont certainement pas quelques « monseigneurs » ni quelques « éminences » issus d'une époque surannée et qui en ont profité jusqu'à plus soif qui en décideront autrement.
Claude G. Thompson