Qui a peur de Yves Michaud (1)
12 décembre 2010
M. Barberis-Gervais
Étant un lecteur assidu et un intervenant occasionnel de Vigile, il ne m’avait pas échappé, n’en doutez point, que vous aviez reproduit l’intervention de M. Michaud à la Commission Larose. Pas plus que vous n’avez d’objection à ce que je le la reproduise à mon tour, je ne saurais en avoir que qui que ce soit en fasse autant, les textes qui la composent étant du domaine public et n’appartenant ni à vous, ni à mois, ni à qui que ce soit d’autre.
L’idée de revoir « l’Affaire Michaud » et de faire la genèse des événements qui en ont constitué le début me trottait dans la tête depuis quelques semaines, mais le temps nécessaire à la compilation, à la relecture et à la chronologie des événements et des interventions qui en ont constitué le cours me manquait. Heureusement, votre article pour Vigile du 4 décembre m’a été une source d’inspiration et j’ai commencé il y a trois jours à mettre ensemble tous les éléments dont je pourrais me servit pour arriver à mes fins.
Bien sur, le livre de M. Gaston Deschênes contient tous les éléments qui nous permettent de connaître et de comprendre les tenants et les aboutissants du vote de l’Assemblée nationale du 14 décembre 2000. Ce qui m’intéressait concernait le déroulement des événements qui ont suivi la sortie du livre de M. Deschênes et ce qui m’est vite apparu comme un écheveau de commentaires, de prises de position, de discussions et de prises de bec entre plusieurs intervenants sur Vigile ou ailleurs quant au sens à donner aux réactions et aux déclarations de nos politiciens sur cette question. J’ai donc suivi la seule voie valable, en commençant par le commencement et en reproduisant l’intervention de M. Michaud à la commission Larose. Que vous en ayez parlé ailleurs est certes parfait du point de vue de votre approche. Du point de vue de la mienne, sa rédaction s’insère dans un document unitaire qui englobe l’ensemble des événements qui nous ont conduits au point où nous en sommes maintenant.
Comme vous l’avez écrit vous-mêmes en réponse à M. Poulin dans son article sur Vigile : « Les circonlocutions politiciennes et leurs surprises » :
“Je pense toujours que de reconnaître qu’on n’a pas traité un citoyen avec équité comme l’a fait Pauline Marois est l’aveu d’une erreur et que d’avouer une telle erreur équivaut à s’excuser.
Comme ce n’est pas l’avis de M. Michaud et de plusieurs autres, moi qui ai été très affirmatif, je suis devenu perplexe. Je comprends pourquoi Claude G. Thompson veut reprendre le débat à partir du début.”,
j’ai été moi aussi perplexe, mais contrairement à vous, depuis le début. Vous ne vous êtes pas gêné pour me faire connaître votre désaccord avec mes idées à ce sujet sur votre ton « prof. de cégep s’adressant à ses étudiants ignares », mais ça, c’est, comme vous l'avez déjà affirmé à mon sujet, une de vos « idiosyncrasies » que j’encaisse de bonne guerre. Nous intervenons sur un site de discussion et chacun est libre de dire les choses comme il l’entend. Comme je l’ai toujours dit, notre « webmestre » est le seul censeur de ce que doivent être nos limites.
Vous avez raison de dire qu’il faut du jugement pour faire de la politique et j’ajouterais, sur le ton de la boutade, qu’il en faut encore plus pour en faire l’analyse. Vous avez, assurément, suffisamment d’expérience dans ce domaine pour savoir de quoi je parle.
Merci de votre compréhension,
Claude G. Thompson
P.S. : N’ayez crainte pour moi, les influences délétères n’ont aucune prise sur moi.