La nuit politique serait-elle sur le point de se terminer?
23 juillet 2011
Excellente intervention de Monsieur Payne. Merci.
@ M. Pomerleau, Il sera certes trop tard en 2015 pour redresser le tir. D'autant plus vrai si les indépendantistes continuent d'ici là d'être les «otages» politiques du Parti québécois. Une organisation qui a la souveraineté à son programme, mais seulement parmi bien d'autres choses et intérêts...
@ M. Perrier, La question de savoir si un vote tactique pour le PQ peut être rentable pour l'indépendance est selon moi prématurée.
Là-dessus, je crois que je rejoins M. Deshaies.
@ M. Deshaies, Les indépendantistes se sont nourris d'illusions et ont failli à se représenter eux-mêmes politiquement depuis la fondation du Parti québécois.
Admettons que le PQ était à une époque un parti de masse et il a donné des espoirs, mais son «indépendantisme», si l'on accepte l'analyse du 15 juillet de Bernard Frappier, ne devrait trouver grâce à leurs yeux que dans la période Parizeau. Ce avec quoi je suis d'accord.
Par conséquent, après ces décennies à jouer les sherpas au profit d'un parti qui avait d'autres objectifs et priorités, les indépendantistes devraient se ressaisir et se mettre à pied d'oeuvre pour construire une organisation de masse ou éventuellement un parti politique national. La pensée politique de ce nouveau parti ou mouvement commence à poindre ici et là et il est clair que nous sommes loin du PQ. Savoir le rôle que les indépendantistes pourraient jouer au cours des prochaines élections, la prochaine à venir autant que celle de 2015 (?) dépend d'un phénomène encore à naître chez-nous : la volonté pour les indépendantistes de se reconnaître les uns les autres, de s'unir pour agir sur la scène politique de manière autonome. Dans cette perspective, un vote purement hypothétique en faveur du Parti québécois pourrait être l'expression d'une entente négociée, selon le rapport de force qu'il serait possible de créer d'ici là. Si on ne peut espérer une victoire contre le fédéralisme au cours d'une prochaine élection, il n'est pas impossible de mettre fin à 40 ans d'hégémonie péquiste sur le mouvement national québécois, non par une sortie vers le bas, qui serait caractérisée par la déprime, mais une sortie par le haut, caractérisée par un nouvel espoir issu d'un indépendantisme enfin conséquent.
En tout état de cause, les indépendantistes auraient tort aujourd'hui de ne pas se doter d'une organisation politique propre se donnant ainsi le moyen d'agir pour eux-mêmes, comme ils ont eu tort de ne pas reconnaître cette nécessité au cours des dernières décennies.
GV