Jusqu'à présent, M. Ignatieff a pris bien soin de ne prendre aucun engagement. Il y a de fortes chances que son «fédéralisme sans surprise» soit en réalité un fédéralisme sans changement.
Depuis la dernière campagne électorale, peu importe le sujet traité, le gouvernement prend continuellement des distances inquiétantes par rapport à la vérité, qu'il s'agisse du déficit, de la péréquation, de la Caisse de dépôt ou de l'entente secrète avec Rio Tinto.
Comme c'est le cas depuis le tout premier jour de la campagne électorale de l'automne dernier, le discours inaugural donnait la désagréable impression qu'on se payait notre tête.
Un peu plus et on aurait offert à Henri-Paul Rousseau un souvenir de son passage à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Dans les circonstances politiques actuelles, cela sentait l'opération de relations publiques à plein nez.
D'ici à ce que le Québec devienne un État souverain, aussi bien laisser les morts de 1759 reposer en paix.
Elle, si jalouse de sa «sacoche», viendrait tout juste de découvrir que celle-ci est vide?