La semaine passée, le Journal a demandé à la candidate de QS dans Sherbrooke, Christine Labrie, si le voile islamique constituait une oppression. «L’oppression, c’est de dire aux femmes comment s’habiller», a répondu celle dont le parti se dit féministe. Dire aux femmes comment se vêtir, pourtant, c’est ce que font les islamistes. Pour eux, le voile est un symbole ostentatoire de conquête. Le porter, c’est adhérer à leurs valeurs anti-occidentales.
Assassinée
Quand j’entends QS refuser de condamner le voile pour ce qu’il est, un instrument d’asservissement, je pense à Aqsa Parvez. En 2008, cette musulmane de Toronto a été assassinée par son père et son frère. Son crime? Elle enlevait son voile à l’école.
La désinvolture de Christine Labrie me fait aussi penser à Yasmine Mohammed. Cette canadienne d’origine égyptienne a grandi en Colombie-Britannique. Élevée dans une famille islamiste, elle lance ses mémoires en version française cet automne. Le titre en dit long: Lever le voile ou comment les progressistes occidentaux favorisent l'islam radical1.
Dès son enfance, Yasmine est forcée de porter le voile. Plus vieille, elle est obligée de se revêtir du niqab. A l’école, dans la vie, presque personne tente de l’aider. Elle est abandonnée par le système parce qu’elle est musulmane. Sa communauté prend le contrôle de sa vie et lui fait vivre un en enfer. C’est le même abandon pour pleins de musulmanes qu’elle fréquente. Pourquoi? Parce qu’il ne faut pas dire aux femmes musulmanes comment vivre et comment s’habiller, même si ce choix est souvent inexistant pour elles.
Madame Mohamed explique aussi que des musulmanes participent à l’oppression de leurs consœurs. Pour certaines, cela leur fait oublier leur propre sujétion. Pour d’autres, ça leur permet de se sentir plus vertueuses et importantes.
Niqab et burqa
En lisant cela, j’ai pensé à Eve Torres, une ex-candidate de QS en 2018, qui porte le voile. Celle-ci était auparavant porte-parole du Conseil national des musulmans canadiens. Entre autres, ce groupe a eu en son sein un imam qui a déclaré qu’un homme a le droit de battre sa femme et l’organisation a milité pour l’implantation de la loi coranique en droit familial (ce qui inclut la polygamie).
Juste avant son arrivée à QS, Torres avait attaqué la loi sur la neutralité religieuse de l’État, de l’ancien gouvernement Couillard. La seule mesure importante de cette législation était l’obligation de se découvrir le visage pour donner ou recevoir un service public. Le Conseil des musulmans contestait la chose devant les tribunaux. Une telle mesure, qui limitait le port du niqab ou de la burqa, stigmatisait les musulmanes selon Torres. La burqa, rappelons-le, est imposée aux Afghanes par les Talibans suite à leur victoire militaire sur nous, les Occidentaux.
C’est ça Québec solidaire. Ce parti dit défendre les femmes, mais les sacrifie quand ça lui permet de gagner le vote des intégristes musulmans.