VLB brûle son dernier livre en guise de protestation

Un autodafé signé VLB

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VLB - coup de pied dans la fourmilière

Victor-Lévy Beaulieu

La Presse Canadienne - Pour manifester son mécontentement envers ce qu'il perçoit comme un recul du mouvement souverainiste au Québec, l'écrivain Victor-Lévy Beaulieu a brûlé le premier exemplaire de son tout dernier roman, La Grande Tribu.

Il menace maintenant de brûler les 69 autres livres qu'il a publiés au cours de sa carrière prolifique.
L'écrivain s'insurge que le Québec ne soit plus unilingue et que le bilinguisme et le multilinguisme prennent de l'ampleur. Il prétend que même le Parti québécois a baissé les bras et perdu espoir de réaliser un jour l'indépendance du Québec.
Le polémiste affirme vouloir attendre deux mois avant de prendre sa décision de mettre ou non le feu dans le reste de sa collection.
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Un autodafé signé VLB

SRC 26 février 2008

Victor-Lévy Beaulieu brûle symboliquement le premier exemplaire de son plus récent roman La grande tribu, c'est la faute à Papineau.
Victor-Lévy Beaulieu (archives)
Par ce geste spectaculaire, l'auteur a voulu dénoncer le recul de la cause indépendantiste et la fin de « l'unilinguisme français de la Loi 101 ». Le lancement de son dernier opus de 880 pages, que l'écrivain qualifie de grotesquerie-roman, s'est donc rapidement transformé en manifestation politique.
L'ouvrage, dont l'écriture a été amorcée dans les années 70, est d'ailleurs une allégorie du Québec contemporain où les personnages, dont les deux principaux sont Louis-Joseph Papineau et le poète Claude Gauvreau, vont tenter de surmonter leurs limitations pour s'accomplir et affirmer leur indépendance.
VLB ne s'en cache pas, sa grande tribu, c'est le peuple québécois. Il estime que son roman traduit bien l'histoire schizophrénique du Québec des 40 dernières années.
Fervent indépendantiste, Victor-Lévy Beaulieu croit que le Québec n'a jamais été aussi loin de l'indépendance. L'auteur croit que Montréal sera bientôt une ville à majorité anglaise et que l'identité comme les institutions du Québec sont menacées par l'anglicisation.

On ne sait pas apprendre à nos enfants ni à lire ni à écrire le français, 40 % des Québécois sont considérés comme analphabètes, mais c'est parce que, prétendent les mondialistes, ils ont besoin d'être immergés, non pas dans la langue de Molière, de Michel Tremblay ou de Robert Lepage, mais dans celle de l'Amérique anglophone —
Victor-Lévy Beaulieu

Sa désillusion est si grande, indique Victor-Lévy Beaulieu, qu'il préfère brûler le reste de son oeuvre à jamais. « Ça ne m'intéresse pas, mais pas pantoute, de devenir un débris de l'histoire des autres », a déclaré l'auteur lors de son lancement.
VLB s'accorde deux mois de réflexion avant de passer aux actes.


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