Vincent Marissal lance sa campagne d’investiture

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C'est le multiculturalisme qui motive le ressentiment de QS contre le PQ

Les jeux se font. Vincent Marissal lançait dimanche après-midi sa campagne d’investiture pour Québec solidaire (QS) dans la circonscription montréalaise de Rosemont.


Il s’agit d’une formalité avant qu’il soit désigné candidat officiel. La période des mises en candidatures est terminée et personne ne brigue les mêmes couleurs. Les jeux sont faits.


Ils le seront aussi ce matin dans Mercier, où une « candidate de la relève » qui cherchera à remplacer Amir Khadir sera présentée officiellement ce lundi matin. Le premier élu de la formation de gauche (en 2007) a annoncé vendredi qu’il ne briguerait pas un quatrième mandat.


M. Marissal, ancien chroniqueur politique de La Presse +, a profité de son propre lancement pour redire ses convictions tout en soulignant les luttes menées par son parti. « Québec solidaire est le seul parti à sonner l’alarme sur plusieurs sujets : gratuité scolaire, parité, protection des consommateurs, limite des salaires des dirigeants d’entreprises subventionnées par l’État et combien d’autres sujets dont on préférerait, je crois, ne pas parler à l’Assemblée nationale. Les partis de l’establishment peuvent bien nous prendre de haut, s’abriter derrière leur suffisance, c’est à la population que nous nous adressons et elle veut nous entendre. »


Il a aussi reproché à d’anciens collègues de considérer avec « condescendance » sa formation de gauche. Il a nommément cité Joseph Facal, ancien ministre péquiste, chroniqueur au Journal de Montréal.


« Mais je suggère que nous ne passions pas trop de temps à argumenter avec nos adversaires qui, pour certains, ont élevé leur antipathie au rang de détestation suprême », a dit M. Marissal.


Contre Lisée


La démarche partisane a rameuté quelques dizaines de militants du parti de gauche dans un bar du boulevard Rosemont. Il y avait aussi Gabriel Nadeau-Dubois, député de la circonscription voisine de Gouin depuis le départ de la cofondatrice de QS Françoise David, et d’autres candidats adoubés ou pressentis.


C’est d’ailleurs Marlène Lessard, autre candidate de la formation — et non pas les journalistes — qui a évoqué le parcours en apparence étonnant de M. Marissal.


« Qui aurait cru il y a un an que notre Françoise [David] tiendrait une chronique régulière dans La Presse et que Vincent Marissal serait candidat de QS », a fait remarquer la militante de longue date, en lice dans Bourget, après avoir tenté sa chance deux fois dans Anjou–Louis-Riel.


Le choix de Vincent Marissal est d’autant plus audacieux qu’il se présente contre Jean-François Lisée, chef du Parti québécois (PQ) et député de cette circonscription du centre de l’île de Montréal.


« J’ai entendu des commentateurs dire que ça ne se fait pas, que c’est une déclaration de guerre », a expliqué en entrevue l’ancien chroniqueur, qui connaît la chanson. « Je le connais ce discours très guerrier, très macho. Je comprends tout ça. Mais moi, je ne me suis pas levé un matin en me disant que ce serait le fun d’aller me battre contre Jean-François Lisée dans Rosemont. Je le répète : Jean-François Lisée, je le respecte. Je connais ses capacités et ses limites. Il se trouve que c’est mon député depuis des années et, moi, la dérive identitaire du PQ, ça ne m’a pas plu beaucoup. »


Il a réitéré cette opinion devant ses partisans en accusant M. Lisée de « manipuler les manettes de la division » à des fins électoralistes. Cette attaque lui a valu une des plus fortes ovations et pourrait bien annoncer un des thèmes forts de la prochaine bataille titanesque qui se prépare dans Rosemont.


> La suite sur Le Devoir.



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